Poivres

Poivres est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Poivres

L'église Saint-Antoine de Poivres.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt
Maire
Mandat
Michel Garcia
2020-2026
Code postal 10700
Code commune 10293
Démographie
Gentilé Piperiens, Piperiennes
Population
municipale
159 hab. (2019 )
Densité 3,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 03″ nord, 4° 15′ 29″ est
Superficie 42,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arcis-sur-Aube
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Poivres
Géolocalisation sur la carte : France
Poivres
Géolocalisation sur la carte : Aube
Poivres
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Poivres

    Géographie

    La commune est située en Champagne crayeuse. Elle est traversée par un affluent de l'Aube, l'Huitrelle.

    Tout l'est et le sud de son territoire sont occupés par le camp militaire de Mailly.

    Urbanisme

    Typologie

    Poivres est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), terres arables (30,4 %), forêts (22 %), zones urbanisées (1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attesté en Pipera en 1032.

    D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du nom d'homme latin Piper, comme Pibrac et Pébrac[8].

    Histoire

    Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Sainte-Suzanne pour former celle de Poivre-Sainte-Suzanne ; celle-ci fut renommée Poivres au cours de la Révolution française, nom qu'elle conserva par la suite[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Odile Chalicarne    
        Georges Gruat    
        Antoine Hémard    
    mars 2001 juillet 2015 Maurice Chevallot[10]   Agriculteur retraité
    2015 En cours Michel Garcia
    Réélu pour le mandat 2020-2026[11]
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2019, la commune comptait 159 habitants[Note 2], en augmentation de 8,16 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    568376482454463460431420433
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    425412383361335327327308305
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    298285261240245263227224206
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    202194183182185155163164149
    2017 2019 - - - - - - -
    159159-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Voies et lieux-dits

    9 odonymes recensés à Poivres
    au
    Allée Avenue Bld Carrefour Chemin Cité Clos Impasse Passage Place Pont Route Rue Ruelle Autres Total
    0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 [Note 3] 0 0 4 [Note 4] 2 [Note 5] 2 [N 1] 9
    Notes « N »
    1. Le Mothe et Scia des Arsons
    Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap

    Édifices et voirie

    • École et mairie : en 1854, l’école couverte menace de s'effondrer, il faut donc faire des travaux de rénovations pour éviter tout accident. Elle se trouvait au nord-est de la place, derrière l’église, au centre du village, près du jardin du presbytère. Sur cet emplacement, de nouveaux bâtiments ont été construits : un rez-de-chaussée, coupé en deux par un corridor qui comprend une cuisine précédée de l’escalier du grenier, une chambre, le cabinet de la mairie et de l’autre côté la salle de classe qui pouvait accueillir jusqu'à 60 élèves (garçons comme filles). Au total, la construction a coûté 6815,22 francs. Toutefois, l’instituteur ne possède pas de logement et le village ne possède pas de bâtiment de mairie à proprement dit. C’est pour cela, qu’en 1903, une classe est créée (elle pouvait recevoir 45 élèves), séparée du logement de l’instituteur. On construit aussi un préau couvert et l’annexe de la mairie en 1904.
    • Église : elle est située au Sud du village et dédiée à saint Antoine. Elle est en forme de croix latine. L’église date en grande partie du XIIe siècle et le reste du XVe siècle (une partie du transept et les voûtes de l’abside). En 1842, tous les bancs de l’église ont été remplacés et disposés sur un plancher de sapin. Les autels latéraux du transept sont dédiés d’une part à la Sainte Vierge et d’autre part à saint Nicolas. L’autel de la Sainte Vierge, en chêne sculpté verni, vient du village de Dampierre. Il a été posé en 1870 et a coûté 900 francs. Le presbytère de Poivres date de 1820. En 1850 et 1877, l’église et le presbytère sont soumis à des réparations. Il a fallu remplacer les pierres détériorées, réparer la muraille, creuser une tranchée pour assurer l’écoulement des eaux pluviales et arrêter les infiltrations. Ces réparations représentent une dépense de 854,50 francs. La tour est surmontée d’un clocher quadrangulaire contenant 5 cloches. En 1824, il y a la refonte d’une cloche cassée (somme de 2686 francs). Sept fenêtres gothiques entourent le maître autel et sont garnies de vitraux (restaurés en 1860). En 1870, un autel est construit. En 1877, la municipalité achète et fait l’acquisition d’objets culturels : un ciboire, un missel et un meuble pour le sacristie. L’horloge a été fabriquée dans des ateliers du Jura (Morbier) et a été posée en 1892 (coût de 1760 francs). L’église et la croix du calvaire sont classées monuments historiques.
    • Voirie communale : Le village se compose de trois rues principales dirigées de l’ouest à l’est. La Grande Rue (aujourd’hui Rue de l'Église), à l’est vers laquelle aboutie la rue Haute au Sud et la rue Basse au Nord. Ces rues bifurquent de chaque côté de part et d’autre du ruisseau (le ru Saint-Antoine). Une longue place rectangulaire se trouve à l’est de l’église. Il y a aussi des petites ruelles : la ruelle du Boulanger (qui n’existe plus aujourd’hui), la ruelle des Processions, la ruelle de l'École. Le chemin vers Soudé Sainte Croix est construit en 1872. Le chemin de Mailly est construit en 1871. De 1876 à 1881, est construit un chemin menant de Poivres à Trouan le Grand par Adolphe Ménard (entrepreneur à Trouan le Petit).

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre potencées d'or, au 2e coupé au I d'or au tau fleuronné d'azur aux branches duquel sont appendues deux clochettes de gueules, au II de gueules à la quintefeuille d'argent boutonnée d'or [alias à la fleur de poivrier au naturel].
    Détails
    La bande et les cotices pour le blason de la Champagne, le tau comme attribut de saint Antoine, la quintefeuille pour évoquer le nom de la commune.
    Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2014.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    3. Place de la Mairie.
    4. Rue du 4-Mai-1944 (ex Rue Haute), Rue Basse, Rue de l'Église et Rue du Camp.
    5. Ruelle Copitet et Ruelle des Processions

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 521
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    11. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21600678
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. Notice no PA00078183, base Mérimée, ministère français de la Culture
    16. Notice no PA00078182, base Mérimée, ministère français de la Culture
    • Portail des communes de France
    • Portail de l’Aube
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.