Pol Lapeyre
Pol Lapeyre (né le à Paris[2] et mort le à Beni Derkoul, Maroc) est un officier français, mort au combat pendant la guerre du Rif.
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Pol Lapeyre | ||
Naissance | Paris |
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Décès | (à 22 ans) Beni-Derkoul (Maroc) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie Coloniale | |
Grade | Sous-Lieutenant | |
Conflits | Campagne du Rif | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur[1] citation à l'ordre de l'Armée[1] |
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Biographie
Ancien élève du lycée Thiers de Marseille[3], il intègre l'école spéciale militaire de Saint-Cyr. À sa sortie d'école, il choisit l'infanterie coloniale.
Pendant l’offensive lancée dans le Rif par Abd-el-Krim, le sous-lieutenant Pol Lapeyre se retrouve encerclé dans son poste de Beni Derkoul (Maroc). Le , après soixante et un jours de siège, à bout de résistance et ne pouvant être secouru, Lapeyre « submergé par le flot ennemi, a fait sauter son poste plutôt que de se rendre, ensevelissant à la fois sous les ruines le reste de sa garnison et ses assaillants », dit sa citation à l’ordre de l’Armée. Par ce geste, il empêchait l’ennemi de s’emparer de l’armement du poste et d’une importante réserve d’explosifs et l’entraînait avec lui dans la mort, ainsi que cinq soldats survivants de sa garnison[4].
Citation
« Lapeyre Pol,
Sous-lieutenant au 5e régiment de tirailleurs sénégalais commandant le poste de Béni Derkoul, comprenant quatre Français et trente et un Sénégalais.
A tenu en échec pendant soixante et un jours un ennemi ardent et nombreux.
A conservé jusqu'au dernier jour un moral superbe, sans une plainte, sans un appel à l'aide.
Le 14 juin 1925, submergé par le flot ennemi, a fait sauter son poste plutôt que de se rendre, ensevelissant à la fois sous les ruines le reste de sa garnison et ses assaillants.
Mérite que son nom soit inscrit au livre d'or de l'Armée comme exemple de l'esprit du devoir et du sentiment de l'honneur poussés jusqu'au sacrifice. »
— Louis Hubert Lyautey, Maréchal de France.
Postérité
- La 113e promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1926-1928) porte son nom[5] et un buste le représentant est exposé dans la salle d'honneur des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan.
- Il est aujourd'hui le parrain de la Corniche (qui rassemble les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles militaires) du lycée militaire de Saint-Cyr.
- Pol Lapeyre a un monument à sa mémoire à Azille, ville d'où était originaire sa famille.
- Il a également un monument à sa mémoire au lycée militaire de Saint-Cyr[6]. Depuis 1973, une citation (cf. la partie « L'héritage militaire ») est lue chaque année devant les élèves de la « Corniche » à l'occasion du « 2S » (le 2 décembre, anniversaire de la bataille d'Austerlitz) et au lycée militaire de Saint-Cyr.
- Le caveau familial de Pol Lapeyre est dans le cimetière d’Azille, une plaque sur ce caveau rappelle son acte.
- Une rue dans le 14e arrondissement de Paris porte son nom.
- Une place dans le 5e arrondissement de Marseille, dans le quartier Saint-Pierre, porte son nom.
- Le groupement numéro 47 des Chantiers de la jeunesse française (CJF) porta le nom de Pol Lapeyre.
Notes et références
- [PDF]Général de brigade Jean Boÿ, « Historique de la 108e promotion (1921-23), promotion du Souvenir », sur Association des élèves et anciens élèves de Saint-Cyr, (consulté le )
- Henriette Célarié, « Pages de gloire au Maroc — À Beni Derkoul : un héros de vingt ans », Revue des deux Mondes, vol. 33, , p. 259 (lire en ligne)
- « Pol Lapeyre », sur www.memoireafriquedunord.net (consulté le )
- Azille. Malves-en-Minervois. La mémoire de Pol Lapeyre honorée par les saint-cyriens. La Dépêche, 14 juillet 2012. Lire en ligne
- [PDF]Général de brigade Jean Boÿ, « Historique de la 113e promotion (1926-28), promotion du Sous-Lieutenant Pol Lapeyre », sur Association des élèves et anciens élèves de Saint-Cyr, (consulté le )
- Journal L'Aiglon, juin 2002, n° 97, page 9.
Liens externes
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