Police cantonale genevoise

La police cantonale genevoise est active dans la république et canton de Genève. Sa devise est « protéger et servir ».

Police cantonale genevoise
Situation
Siège Chemin de la Gravière 5
1227 Les Acacias
Langue Français
Organisation
Organisations affiliées Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS)

Site web www.ge.ch/organisation/police-cantonale

Histoire

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Guets et huissiers

À la fin du XIIIe siècle, en même temps que naissait sur les bords du lac des Quatre-Cantons la première alliance confédérale suisse, les habitants de Genève, prenant conscience de leur force et de leur solidarité, se groupent en une communauté, qui commence à s’administrer elle-même. Tout au cours du XIVe siècle, la commune de Genève s’affirme. Elle s’émancipe des pouvoirs féodaux des comtes de Savoie, et elle parvient à limiter les droits du prince-évêque. Les bourgeois se donnent le titre de citoyens et élisent quatre syndics qui s’entourent de conseillers. Ces syndics, nos premiers magistrats, ont comme attributions, de s’occuper des travaux publics, de la police des rues, de la voirie, de la police des mœurs et des hôpitaux. Pour les aider dans leur tâche, les syndics nommaient des guets, appelés également huissiers ou gardes, qui furent les premiers fonctionnaires de police. Le nom de guet leur avait été donné car, à l’origine, ils exerçaient la surveillance de la ville, du coucher du soleil à l’aube, donc pendant la nuit, alors que le jour, l’ordre était maintenu par les hommes du service de l’évêque.

Ces guets étaient à la fois huissiers des syndics, agents de police, gardes des portes et des tours. Ils étaient primitivement une douzaine, équipés et armés aux frais de la communauté ; ils portaient un costume aux couleurs de la ville qui furent d’abord celles de la croix de Genève, le noir et le violet. En cas de danger, les citoyens étaient tenus de se joindre au guet, et de veiller avec lui, à la sûreté de la ville.

Le , le prince-évêque Adhémar Fabri rédige la charte des Franchises de Genève, qui ajoutent notamment aux syndics des attributions, comme certains droits de justice civile et criminelle. L'exécution des criminels jugés par les syndics, ne se faisait pas par le ministère de ces magistrats. Les condamnés étaient livrés au châtelain de Gaillard, en sa qualité d'officier des comtes de Genevois.

Pour devenir guet ou garde de Genève, il fallait être bourgeois de la ville ; mais ce titre était donné, moyennant finance usuelle, à tout garde nommé qui ne l'avait pas. En entrant en charge, le garde prêtait un serment, dont la teneur par une délibération du Conseil datant du était la suivante : « les gardes ont juré d'exercer leurs fonctions suivant la coutume établie, et de n'opprimer personne par le moyen de ces fonctions ».

Armements des guets

Selon les comptes de l'année 1452, le trésorier Vincent a payé à Georges Capelli, marchand milanais, le prix d'armements défensifs pour les gardes, c'est-à-dire huit assortiments complets de « salades » (casques), « brigandines » (cuirasses) et paires de brassards et gantelets. La seule arme offensive des guets était le « vouge », qu'on pourrait comparer à une hallebarde. En 1460, le nombre des gardes professionnels est porté à dix-huit.

République indépendante au XVIe siècle

Parmi les successives révolutions que le peuple accomplit durant ces quelques années, deux faits intéressent la justice et le droit. Premièrement, la création en 1529 du Tribunal du lieutenant. Ce Tribunal rendra désormais la justice dans tous les domaines, écartant l'un des derniers privilèges temporels de l'épiscopat. La seconde innovation fut la création, en 1534, de l'office de procureur général. Il exerce en outre les fonctions de ministère public en matière civile. Dès 1528, la communauté de la République de Genève paya un exécuteur. On donna dix florins au bourreau pour avoir coupé la tête du premier criminel. Le plus connu des bourreaux genevois sera Tabazan qui aura à exécuter les prisonniers faits dans la nuit de l'Escalade.

Mœurs judiciaires genevoises à l'époque de l'Escalade

La Justice était terriblement sévère aux XVIe et XVIIe siècles. Les savoyards faits prisonniers pendant la nuit de l'Escalade, même blessés eurent un procès sommaire et une exécution plus sommaire encore : la pendaison. Par exemple, le , le Conseil avait condamné deux hommes à demeurer pendant six mois dans la prison, enchaînés. Ils avaient fait du tapage nocturne et résisté à l'autorité.

La Discipline de Saint-Antoine

De 1707 à 1712, fut édifié un nouveau bâtiment d'Hôpital (qui deviendra en 1857 l'actuel Palais de justice). En 1711, La direction de l'Hôpital entreprit la construction d'une annexe, du côté du bastion de Saint-Antoine : la « Discipline ». Il s'agit d'une institution dépendant de l'Hôpital, dans laquelle on enfermait, temporairement, les ivrognes invétérés, les dissipateurs incorrigibles, les maris « excédant » leurs femmes de leur brutalité, comme aussi les garçons vicieux et les filles trop précoces, et surtout les « simples » à l'esprit altéré, ou tombés en démence.

Révolution genevoise

La transformation des institutions judiciaires et de police a commencé à s'opérer durant les années de la Révolution genevoise, de 1790 à 1798. La Constitution genevoise de 1794, rédigée par Étienne Dumont, Ésaïe Gasc et Isaac Salomon Anspach, tous trois pasteurs de Genève, attribue au peuple des pouvoirs étendus. D'autre part, pour la première fois, le principe de la séparation des pouvoirs, garantie essentielle des libertés politiques et privées, est consacré. Désormais, la fonction judiciaire est autonome. Elle a à sa tête, le procureur général qui, dans la liste des magistrats, prend place immédiatement après les quatre syndicats. La Constitution de 1794 subit une nouvelle rédaction en 1796. C'est là qu'apparaît le Tribunal de police.

Origine de la gendarmerie

Cette Constitution fut de courte durée. En effet, le messianisme révolutionnaire conquérant du Directoire de Paris provoquèrent, peu après l'invasion de la Suisse par les Français, l'investissement de Genève et l'entrée le , d'un corps de 1 500 hommes dans la ville. Onze jours plus tard, la réunion de Genève à la Grande République était chose faite. Durant son incorporation au département du Léman, une nouvelle organisation de la police apporta des transformations dont la plus importante fut l'établissement d'une gendarmerie.

Quelques mots sur l’origine de la gendarmerie. D’où provient le nom : des gens d’armes composaient les compagnies d’ordonnance organisées par le roi Charles VII en 1415. Ces hommes étaient montés et faisaient partie de l’armée comme cavalerie légère. Les compagnies de gendarmerie, réorganisées par François Ier, comprenaient 80 chevaux, sur pied de guerre ; certaines de ces compagnies étaient connues sous le nom de chevau-légers. Il s’agissait donc là d’une formation de l’armée royale, les fonctions de police, du maintien de l’ordre, étant exercée par la maréchaussée. C’est la Révolution française qui a fait de la gendarmerie à cheval toujours, une force de police, par un décret du . L’annexion de Genève à la France et l’élévation de cette ville au rang de chef-lieu de département allaient introduire la gendarmerie dans ses murs. Son effectif était de trente-trois hommes dans le département du Léman dont neuf résidaient à Genève (huit étaient à cheval et un non monté). Les premiers gendarmes ont habité à la rue des Belles-Filles (actuellement rue Étienne-Dumont). Quant à la police « interne », qui dépendait de la municipalité genevoise, ses fonctions étaient variées, et elle deviendra, dès le , l’une des principales attributions de la mairie. Son bureau principal de police était déjà subdivisé en bureaux de santé, d’incendie, de netteté et de bon ordre, de travaux publics, des mœurs, des étrangers, la surveillance des jeux de hasard, aux coalitions d’ouvriers, aux recensements annuels, à la taxation du pain et de la viande de boucherie, à la distribution du charbon, à l’organisation des fêtes nationales. La police s’occupait également des enfants trouvés et des constats de suicides.

Régime de la Restauration

En 1813, la débâcle de l’armée napoléonienne est accompagnée de l’entrée des Alliés en Suisse, par Bâle. Le , la garnison française abandonnait la place en sortant par la porte de Neuve. Les troupes autrichiennes du général Ferdinand Graf von Bubna, entraient le même jour par la porte de Cornavin. Les syndics et conseils provisoires tentèrent de restituer les institutions genevoises telles qu’elles étaient à la veille de l’occupation. En ce qui concerne la police, l’organisation française se trouvait démantelée et la gendarmerie avait quitté la ville avec les troupes. À Genève, on était habitué aux gendarmes… et il n’y en avait plus. C’est la Commission centrale du département du Léman qui s’en inquiéta la première. Le , cette Commission provisoire nommait cinq gendarmes pour le service des tribunaux à Genève. La Commission centrale, en prévision de la rectification des frontières, et du fait du rétablissement de la souveraineté genevoise, allait être liquidée. On décida alors d’engager, au service de la République, 25 gendarmes, pour être employés à faire le service des avancées, le service du Pont-d’Arve, et celui des tribunaux et de police. La Constitution du , sur le plan de la police, renouait avec l’ancien régime d’avant la révolution genevoise. Le gouvernement, soit Conseil d’État, composé de 28 membres dont 4 syndics, s’imbriquait, par des délégués d’office dans tous les organes de la police et des tribunaux. Dès 1816, on différencie les affaires civiles des affaires criminelles, en faisant présider les séances relatives aux premières par un lieutenant civil, et aux secondes, par le lieutenant de police. La gendarmerie est rattachée au Conseil militaire, sous les ordres du Syndic de la garde. En 1816, le canton est établi dans ses frontières définitives, par l’annexion des communes réunies sardes et françaises. Du fait de cette extension territoriale, l’effectif de la gendarmerie est porté à 55 hommes, y compris une brigade de cinq gendarmes à cheval. Les cadres sont formés d’un capitaine et d’un lieutenant. Une réorganisation de la police s’établit en 1833. Le lieutenant de police est alors le conseiller d’État Frédéric-Auguste Cramer. Le bureau de police est logé au premier étage de l’hôtel de ville.

Constitutions de 1842 et de 1847

À la suite de divers mouvements populaires, à la fin de l’année 1841, provoqués par le désir de nombreux citoyens de voir Genève dotée d’institutions plus libérales, une nouvelle Constitutions est élaborée, puis votée par le peuple en 1842. Découlant de cette Constitution, de nouvelles lois et de nouveaux règlements maintiendront la gendarmerie dans le cadre militaire. Quant à la police, deux places de commissaires de police, assistés d’un secrétaire, sont créées. Ces fonctionnaires résident à Genève ; ils ont les attributions de police judiciaire dans le canton et dans la ville des attributions de police administrative. Ces commissaires sont sous les ordres du président du Département de justice et police. Ils sont sous la surveillance du procureur général pour tout ce qui tient à la police judiciaire et doivent obtempérer aux réquisitions du Ministère public. Par arrêté du Conseil municipal de Genève du est créée une police municipale qui compte au début trois inspecteurs et un chef.

Le , l’effectif de la gendarmerie est porté à 112 hommes. Les hommes quittant le corps après vingt ans de service avaient droit à une pension de 300 francs, portée à 400 francs après trente ans de service consécutifs.

En 1846, un mouvement révolutionnaire renversa le gouvernement.

Une nouvelle Constitution fut acceptée par le peuple le . Ces évènements ont eu quelques incidences sur le corps de gendarmerie et son organisation. Le corps se composera de 150 hommes et les gendarmes seront désormais vêtus d’uniformes bleus.

Après la gendarmerie, la police. Le , le Conseil d’État nomma Louis Vincent aux fonctions d’inspecteur de police. Ce nouveau poste coiffait et centralisait toute l’organisation de la police.

Le , le Conseil d’État, par la voix de James Fazy, adoptait une loi sur les attributions du directeur de la police centrale, nouveau titre de l’inspecteur de police. Le premier chef de la police centrale fut Mr Gaussen, qui avait été précédemment secrétaire du département de justice et police. Autres transformations, internes celles-ci, c’est la création du corps des agents de police casernés et la différenciation de leurs tâches d’avec celles de la gendarmerie. En 1853, le corps de gendarmerie est réduit à 70 hommes et, parallèlement et sous l’autorité toujours du chef de la police centrale, on crée un corps d’agents de police de 27 hommes. Leur mission : « faire exécuter le règlement général de police, rechercher les auteurs des délits ou crimes commis sur le canton, prendre tous les renseignements possibles dans l’intérêt de la sûreté générale et des familles, protéger les citoyens et obtempérer aux réquisitions, maintenir l’ordre et la liberté de circulation ». La nouvelle division des tâches et responsabilités entre la gendarmerie et la police provoque une répartition des postes entre les deux groupes.

En 1860, l’effectif de la gendarmerie est porté à 100 hommes dont un officier et quinze gendarmes à cheval. Le corps est toujours caserné ou fait ménage commun. L’année suivante, le nombre des agents de police est fixé à 48. En 1868, le corps des agents de police est élevé à l’effectif de 68 hommes ; celui des gendarmes est abaissé à 65 hommes.

Dernières exécutions capitales et suppression de la peine de mort

La guillotine avait été instituée à Genève sous le régime français. Elle fit tomber 38 têtes. C’est pendant l’occupation française qu’elle connut sa plus grande activité. En effet, la plus grande partie des condamnés décapités à Genève provenaient des prisons de Bonneville et de Thonon-les-Bains. Le , le bourreau de Rheinfelden, Mengis, actionnait la guillotine installée sur le terre-plein situé en bas de la Tertasse et de la Treille. 10 000 personnes assistèrent à cette exécution effectuée au petit jour, et s’en retirèrent profondément horrifiées par les circonstances dans lesquelles elle s’était déroulée ; en effet, le condamné, qui était un colosse, ébranla la machine, et le couteau tomba prématurément. Il mourut assommé. Après cette tragique exécution, un mouvement populaire très fort s’est dressé contre la peine de mort. Le , le Grand Conseil décrétait la suppression, dans le code genevois, de la peine de mort, et son remplacement par la réclusion à vie.

Police genevoise à la fin du XIXe siècle

La loi du porte les agents de la sûreté à 28, les sous-brigadiers et agents casernés à 40, les gendarmes à 80. On crée de nouveaux postes de police ou de gendarmerie en ville et à la campagne. La police s’installe dans l’annexe de l’Hôtel de Ville, tandis que l’ancien poste de gendarmerie du vieil arsenal est affecté aux agents casernés. le gouvernement révise en 1892 la loi sur l’organisation des corps de police. Ces corps sont au nombre de trois : sûreté, gendarmerie, gardes ruraux. La sûreté (les anciens agents) est commandée par un inspecteur qui reçoit le titre de chef de la sûreté ; la gendarmerie est sous les ordres d’un officier, major ou capitaine ; c’est un corps militaire ; le corps des gardes ruraux a un chef à sa tête. Les fonctionnaires des trois corps de police prêtent serment, devant le Conseil d’État, avant d’entrer en fonction. Notons en 1894 l’achat d’une voiture cellulaire qui servira au transport des prisonniers, prévenus et expulsés. C’est l’origine du « panier à salade » genevois. Le , l’impératrice Élisabeth de Wittelsbach d’Autriche, en séjour à Genève, est mortellement blessée d’un coup de stylet, au quai du Mont-Blanc.

Police genevoise du début du XXe siècle

En 1910, une commission refond une fois de plus, la loi sur les corps de police. Il faut augmenter les effectifs, la gendarmerie est portée à 230 hommes, la sûreté à 50 et les gardes ruraux seront au nombre de 91. Toujours en 1910, est fondée à Genève, grâce à l’initiative du sous-brigadier de sûreté Frappoli, une société genevoise des fonctionnaires de police, qui deviendra ensuite, l’Union du personnel du Corps de police. En 1912, la police de sûreté est installée dans le local rénové de l’ancien arsenal, en face de l’Hôtel de Ville. Tout le personnel travaille dans un unique bureau.

La Première Guerre mondiale met la police devant des tâches nouvelles qu’elle accomplit à la satisfaction du gouvernement cantonal et des autorités suisses. En 1920, le commissariat de police de sûreté fut installé dans de nouveaux locaux à la rue du Puits-Saint-Pierre No 4, avec le bureau central des gardes ruraux, un poste de gendarmerie et le service des automobiles.

Selon la loi de fusion du , les polices municipales (les gardes ruraux) sont incorporées dans la police cantonale. La seule surveillance qui demeure du ressort de la Ville de Genève agrandie, est celle des halles, marchés, parcs et promenades. À cette exception près, toute la police sur tout le territoire du canton dépendra désormais directement du département de Justice et police.

En 1931, la gendarmerie n’est plus casernée. La loi du donne aux agents de la sûreté le titre d’inspecteurs et la loi du spécifie que le corps de la sûreté se compose au maximum de 72 hommes tous en civil, dont deux brigadiers-chefs.

En 1947, grâce à la ténacité de son chef d’alors, François Vibert, est aménagé un Hôtel de police sur la Place du Bourg-de-Four.

Police genevoise de 1950 à nos jours

Une importante série de lois et de règlements sont promulgués concernant l’organisation interne de la police, qui conduisent à la loi du , qui régit dès lors le corps. La population du canton a passé de 202 556 habitants en 1950 à 301 579 en 1966. Les effectifs de police, eux, n’ont pas suivi la même courbe ascendante. On dénombrait, en 1950, 350 membres de la gendarmerie et 72 de la sûreté ; en 1966 respectivement 539 et 160. Quant à l’organisation même de la police, la loi du a subi deux modifications, et adjonctions. À la sûreté, institution d’un état-major (qui fait pendant à celui de la gendarmerie), par la création de trois chefs de section, auxquels il faut adjoindre les trois brigadiers-chefs. À la gendarmerie, création d’une brigade de 40 agentes de la circulation (loi du ). En 1966, pour la première fois depuis la Restauration, la police, tous services groupés, s’installe dans un immeuble neuf, dont elle occupe tous les étages, au boulevard Carl-Vogt 17-19. Cette même année, les cantons de Genève et Vaud ont conclu le premier concordat intercantonal établissant une collaboration absolue entre leurs polices respectives, pour la surveillance de l’autoroute. Celle-ci est assurée, sur territoire genevois, par la police vaudoise.

En 1970, les premiers cours sont dispensés aux policiers pour être « tiger » dans les avions et ainsi assurer la sécurité lors des vols internationaux avec la compagnie Swissair.

L'introduction à la gendarmerie d'un horaire à six jours pour un total de 43 heures par semaine, intervient en 1974. L'année suivante, le personnel de ce corps peut enfin rentrer à son domicile en civil.

En 1975, pour faire face au recrutement difficile, des jeunes âgés de 16 ans révolus sont engagés pour suivre sous forme d'apprentissage de trois ans, une formation de policier. Les premières apprenties seront engagées en 1978. La formation s'achève par un certificat cantonal de capacité. Dès 1985, les apprentis passeront les examens pour l'obtention d'un Certificat fédéral d'employé de bureau.

Pour centraliser les différentes formations, un bâtiment est inauguré en 1979 à la rue de la Fontenette. Les apprentis quittent donc l'école des Franchises et les écoles de gendarmerie de la rue de Carouge pour se retrouver dans cette nouvelle infrastructure. La police judiciaire est intégrée à ce concept.

La police Genevoise dispose d'une unité de déminage.[1]

Pour faire face à ses différentes missions et à l'arrivée du terrorisme international, il est créé en 1976, une Brigade d'intervention à la gendarmerie. En même temps, un nouveau concept est étudié pour sécuriser l'aéroport international de Genève qui débouchera en novembre de la même année sur un arrêté du Conseil d'État pour la constitution du DGA (Détachement de Gardes d'Aéroport). Ces hommes sont chargés de la surveillance de l'aéroport et des différentes missions de police en milieu aéroportuaire. Encadrés par la gendarmerie pendant de nombreuses années, ils deviendront un corps indépendant et fusionneront en 2002 avec le GSD (Groupe de Sécurité Diplomatique) qui était chargé depuis sa création en 1998, de la surveillance des sites diplomatiques. Ce nouveau corps fusionné prendra l'appellation de police de sécurité Internationale.

Pour faire face au problème récurrent du recrutement, la Police organise en 1980 ses deuxièmes journées de la Police à l'ancien Palais des Expositions. Ce sera un véritable succès auprès du public, mais reste un échec pour le recrutement tout comme en 1968.

Afin de donner une image plus jeune de la gendarmerie, un nouvel uniforme est introduit le . Le képi désuet est remplacé par une casquette et la veste n'a plus de ceinture à la taille. Les nouvelles pièces d'uniforme complémentaires à cet uniforme vont se succéder en regard aux nouvelles missions attribuées et à l'évolution du maintien de l'ordre. La problématique pour trouver des tailleurs et dans un souci d'identification, un uniforme romand sera adopté en 2006. La tenue de représentation et la grande tenue ne sont pas encore touchés par ce nouveau changement.

En 1988, la gendarmerie qui a pris du retard dans ce domaine accorde enfin la parité à ses agentes. Celles-ci ont alors la possibilité de devenir gendarme, de porter l'arme et d'être intégrées dans les effectifs des postes. Les inspectrices de la sûreté ont obtenu la parité en 1987 déjà et en 1986 dans les autres institutions.

Le DGA engagera les quatre premières femmes en 1989. En 2015 le corps de police recense 170 femmes, soit 12 % des effectifs, ce qui est dans la moyenne des cantons romands (10 à 15 % des effectifs sont des femmes)[2].

Doté d'un nouveau tronçon d'autoroute, la gendarmerie inaugure au printemps 1993 le CASTOR (Centre Autoroutier de surveillance du trafic, gestion opérationnelle des routes nationales) au chemin du Trèfle-Blanc 17 sur la commune de Lancy. Il entre en fonction dès l'inauguration de l'autoroute de contournement en . Du personnel administratif est engagé pour aider les gendarmes dans leurs missions.

Dans le courant de l'année 2001, l'appellation de police de sûreté change et devient police judiciaire.

Tous les nouveaux policiers qui débutent une école de policier en 2005 doivent désormais passer un examen fédéral à l'issue de leur formation pour être assermentés et ainsi être brevetés.

2007, Le Département des Institutions octroie des compétences judiciaires à la PSI.

Organisation

Présentation

Monica Bonfanti est la cheffe[3] de la police cantonale de Genève depuis le [4].

Dès le et l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la police (Lpol), Monica Bonfanti porte le grade de colonel et la fonction de commandant de la police.

L'effectif policier fin 2016 est de 1 417 personnes[5] : 1 043 pour les services de gendarmerie, 279 dans la police judiciaire, 85 dans l’administration et 10 personnes à l’état-major.

Le personnel des services de gendarmerie (police-secours, police de proximité, police internationale et police routière) porte l’uniforme (sauf dispositions contraires)[6].

Police-secours

Police-secours assure en tout temps et en tout lieu les interventions d'urgence nécessaires à garantir la sécurité publique et à pourvoir à la protection des personnes et des biens. Par sa présence visible, Police-Secours assure en outre une action permanente de prévention des infractions. Elle intervient notamment en cas de flagrant délit.

Véhicule du poste du Bourg-de-Four.

Police de proximité

Par sa visibilité et ses partenariats avec la population et l'ensemble des institutions, la police de proximité assure la prévention de la criminalité. La police de proximité contribue à la cohésion sociale et procède par une approche de résolution de problèmes. Elle assure en outre la récolte du renseignement et le suivi judiciaire des infractions qu’elle constate.

Police routière

Sa mission principale consiste à assurer la gestion et l'enquête judiciaire de tous les accidents avec blessés ou mortels qui surviennent sur l'ensemble du canton de Genève, y compris les tronçons autoroutiers. En outre, elle assure la sécurité des voies de circulation, surveille le trafic et contribue à la fluidité de celui-ci. La police routière mène des actions de prévention et de dissuasion. Elle assure également le suivi judiciaire des infractions constatées ou portées à sa connaissance.

Police internationale

Sa mission est la sécurité de la Genève internationale et diplomatique et la sécurité aéroportuaire.

Sécuriser les missions diplomatiques, effectuer des tâches de police des migrations, protéger les chefs d’États ou autres personnalités à risques durant leurs séjours sur notre territoire, assurer la sécurité aéroportuaire, des pistes, des avions au sol.

Police judiciaire

Par l'investigation, la recherche et l'analyse du renseignement, la police judiciaire assure la prévention, le constat et le suivi des infractions. La police judiciaire agit de sa propre initiative ou sur réquisition du Ministère public. La police judiciaire assure en outre le suivi des affaires transmises par les autres services de la police.

Police montée

Une police montée a existé déjà en 1996. Une nouvelle expérience débute en avec neuf cavaliers dont huit femmes[7].

Police de la navigation

La police de la navigation et l’hélicoptère HUG-REGA 15 recherchant un noyé à la confluence du Rhône et de l’Arve.

La police de la navigation assume 24 heures sur 24 toutes les tâches de police judiciaire et d’interventions sur le Léman et les cours d’eau du canton de Genève, ainsi que dans les piscines en cas de noyade. Elle assure la sécurité du Léman, veille au respect des règles de navigation, surveille les ports, sauves des personnes et procède à des recherches en plongée. Elle intervient sur le territoire du canton de Genève et au-delà lors de sauvetage ou de protection de biens[8].

Le poste de la police de la navigation, situé au Quai Gustave-Ador 11 à Genève, a été ouvert en , date de création du service. Le premier poste, situé sous la grue des Eaux-Vives, a été ouvert en 1929 par le Gendarme Roch, premier garde-port[8].

Elle est dotée d’une flotte de dix embarcations, notamment deux bateaux semi-rigides et un glisseur rapide qui peut atteindre plus de 80 km/h. Elle dispose de matériels très performants dont un appareil de détection, sonar acoustique permettant de délimiter une zone de recherche au mètre près.

La police de la navigation collabore avec la Société internationale de sauvetage du Léman (5 sections dans le canton dont la Société de sauvetage de Genève) et les autres services de secours professionnels comme le Service d'incendie et de secours de la ville de Genève (SIS), le SAMU et la Garde aérienne suisse de sauvetage (REGA)[8].

Moyens auxiliaires

Des auxiliaires de sécurité peuvent être mobilisés, ils n'exercent généralement pas cette occupation à plein temps, font principalement de la surveillance de personnes et d'évênements et sont attribués à un quartier, une mission précise ou une plage horaire et ensuite affectés à d'autres personnes. Ils peuvent être mobilisés dans la minute via leur téléphone mobile. La police peut y avoir recours comme témoins sur une intervention ou un évènement particulier. Ces auxiliaires sont gérés par des agences de sécurité privées et sont traités comme des indicateurs.

Grades

Les grades du personnel des services de gendarmerie et de la police judiciaire sont[9] : Major (Maj) ; Capitaine (Cap) ; Premier-Lieutenant (PLt) ; Lieutenant (Lt) ; Adjudant (Adj) ; Sergent-Major (Sgtm) ; Sergent-Chef (Sgt-Chef) ; Sergent (Sgt) ; Caporal (Cpl) / Inspecteur principal (Ip) ; Appointé (App) / Inspecteur principal adjoint (Ipa) ; Gendarme (Gend) / Inspecteur (Insp).

Personnalités

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. « Le Bomb squad a fait exploser... les chiffres ! », sur https://docplayer.fr, (consulté le )
  2. « Toujours plus de femmes dans les polices cantonales romandes », sur rts.ch (consulté le )
  3. « La police genevoise a une cheffe », RTS Info, .
  4. « Le Conseil d'État désigne la nouvelle Cheffe de la police (2.5.2006) », sur ge.ch, .
  5. Police cantonale de Genève, « Rapport d'activité de la police cantonale genevoise 2016 », sur www.ge.ch, République et canton de Genève, (consulté le ).
  6. « Loi sur la police (LPol) », Législation genevoise, sur ge.ch, État de Genève, (consulté le ).
  7. Julie Conti, « La nouvelle police montée genevoise est prête à arpenter la campagne », RTS Info, sur www.rts.ch, RTS, (consulté le ).
  8. 200 ans : Bicentenaire de la police genevoise – 1814 - 2014, République et Canton de Genève, , 41 p. (lire en ligne [PDF]).

Lien externe

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