Pompe de l'Ange

La Pompe de l’Ange est un petit monument (également appelé Fontaine de l’Ange), aujourd’hui purement décoratif, qui orne la place de l’Ange, à Namur (Belgique), en sa partie centrale. Installée en 1791, la ‘pompe’ - qui n’est plus ni pompe ni fontaine - n’en reste pas moins un monument emblématique de la ville de Namur et est classé depuis 1936.

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Pompe de l'Ange
La pompe de l'Ange, à Namur
Présentation
Destination initiale
Pompe à eau publique
Destination actuelle
Monument décoratif
Fondation
Créateur
Hauteur
9 mètres
Propriétaire
Ville de Namur
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Coordonnées
50° 27′ 58″ N, 4° 51′ 56″ E

Histoire

Une pompe publique est installée en 1791[1], à l’initiative de la municipalité[2]. Même si l’édicule est architecturalement de style élaboré, avec volutes et feuilles d’acanthe (style Louis XVI), il n’en avait pas moins avant tout une valeur utilitaire[3]. La statue de l’ange sonnant la trompette (à son sommet), avec l’architecture et le décor de la pompe publique sont l’œuvre du sculpteur namurois François-Joseph Denis (1749-1832).

La sculpture de l'ange au sommet de la colonne.

Les rues et place de l’Ange tiennent leur nom, semble-t-il, d’un hôtel (aujourd’hui disparu) qui portait une telle enseigne. Cela inspira également la décoration de la pompe. La pompe se trouvait au cœur du marché aux volailles, chèvres et cochons de lait. Aussi l’endroit était-il également connu comme ‘Marché de l’Ange’.

La place de l’Ange connut de nombreux développements durant le XIXe siècle et XXe siècle, devenant un centre de multiples ‘marchés’. Elle fut élargie et c’est dans la rue de l’Ange que l’éclairage public (par lanternes) fut inauguré en 1838, étant donnée sa grande animation. Avec des trottoirs en 1869[4].

En 1924 la pompe de l’Ange cesse d’être ‘pompe’ : ses bras mécaniques lui sont enlevés, de même que ses bouches d’eau à tête de lion. Mais l’endroit est enjolivé : un petit jardinet est créé autour du monument, protégé par une balustrade. En 1936, en raison de sa valeur historique et artistique, le monument est classé au patrimoine de Wallonie. Les documents de cette époque parlent de la ‘Fontaine de l’Ange’ bien qu’il n’y ait aucune fontaine.

Plus tard jardinet et balustrade disparurent et le monument fut doté d’un simple soubassement qui l’isole et le protège quelque peu du trafic ambiant. Il mériterait d’être mieux mis en valeur.

En juillet 2011 le monument fut entièrement rénové : l’ange à la trompette a retrouvé tout son éclat doré.

Bibliographie

  • René Dejollier: Rues de Namur, Éditions Erasme, 1990, 402pp (avec illustrations)

Notes et références

  1. Le millésime ‘1791’ est encore visible sur le monument
  2. Le monument n’a en fait jamais été ‘fontaine’ si l’on comprend cela comme d’un ou plusieurs orifices d’où l’eau coule en continu dans une vasque, mais bien d’une pompe à eau actionnée à la main
  3. Au XVIIIe siècle, l’installation de pompes à eau publiques – la plupart très rudimentaires - faisait partie des projets d’amélioration urbanistique de la ville de Namur. Il y en eut une trentaine. A la fin du siècle quelques unes furent de véritables monuments. Un modèle semblable se trouve sur la place Marché-aux-Légumes
  4. René Dejollier, Rues de Namur, Editions Erasme, 1990, p.17

Voir aussi

  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail de la province de Namur
  • Portail de la sculpture
  • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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