Pont du Garigliano
Le pont du Garigliano est un pont enjambant la Seine à Paris et succédant au viaduc d'Auteuil.
Pour l’article homonyme, voir Gare du Pont du Garigliano - Hôpital européen Georges-Pompidou.
Pont du Garigliano | |
![]() Pont du Garigliano vu depuis l'amont. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Commune | Paris |
Coordonnées géographiques | 48° 50′ 22″ N, 2° 16′ 06″ E |
Fonction | |
Franchit | la Seine |
Caractéristiques techniques | |
Type | Pont en arc |
Longueur | 209 m |
Largeur | 26 m |
Hauteur | 18 m |
Matériau(x) | Acier |
Construction | |
Construction | 1963-1966 |
Architecte(s) | Davy et Thenault |
Entreprise(s) | Entreprise Dodin |
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Situation et accès
Le pont relie le boulevard du Général-Martial-Valin dans le quartier de Javel (15e arrondissement), au boulevard Exelmans dans le quartier d'Auteuil (16e arrondissement).
Il est très proche des locaux de France Télévisions (situées esplanade Henri-de-France) et de l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP).
Il traverse la Seine, porté par seulement deux piles, proches des rives. Il enjambe les voies sur berge des deux rives avant de se raccorder à la terre ferme.
Le site est desservi par la gare du Pont du Garigliano du
, par la ligne de
du même nom, et par quartre lignes de bus : les lignes de bus 42, 88 et PC du réseau de bus RATP et la ligne 54 du réseau de bus de Sénart.
Origine du nom
Le nom du pont commémore la bataille du Garigliano de 1944, durant la campagne d'Italie livrée en , près du mont Cassin, durant laquelle les troupes du corps expéditionnaire français commandées par le général Juin se couvrent de gloire. Le pont est inauguré sous ce nom le [1].
Historique
De 1863 à 1960 se trouvait à cet emplacement le viaduc en maçonnerie dit viaduc d'Auteuil, également appelé « viaduc du Point-du-Jour ». Celui-ci comportait un étage, le niveau haut pour les trains de la ligne de Petite Ceinture et le niveau bas pour la circulation des véhicules et des piétons. Il permettait la jonction entre la gare du Point-du-Jour et la gare de Grenelle-Ceinture.
Le 15 septembre 1943, le viaduc est sujet à des bombardements alliés, initialement destinés aux usines Renault de Boulogne. Depuis 1934, il n'était plus emprunté par des voyageurs ; il n'est donc pas réparé par la suite.

La circulation automobile augmentant sur les boulevards des Maréchaux et en règle générale dans le mode de vie des Franciliens, les arches étant par ailleurs trop basses pour la navigation fluviale, conduisirent à envisager un nouvel édifice. En 1958, le viaduc est alors démoli, de même que celui de Javel et la gare du Point-du-Jour. L'ancien pont est remplacé par un ouvrage réalisé par l'architecte Davy et l’ingénieur Thenault, inauguré le .
De 2006 à 2012, l'œuvre Le Téléphone est installée au centre de son côté aval, implantée sur le bord extérieur de son trottoir et arrimée à son garde-fou. Il s'agissait d'une cabine téléphonique sculptée en forme de fleur par l'architecte Frank Gehry, n'ayant pas d'autre fonction que de recevoir des appels de Sophie Calle, l'artiste qui l'a imaginée pour accompagner la mise en service du tramway des Maréchaux, dont le terminus est tout proche.
Deux plaques commémoratives sont installées sur le pont, côté rive droite. Celle du trottoir nord rend hommage à la victoire du Garigliano (1944), celle du trottoir sud retranscrit une citation du maréchal Alphonse Juin le premier jour de cette bataille.
- Plaque en mémoire de la bataille du Garigliano.
- Plaque avec la citation du maréchal Juin.
Technique
C'est un pont métallique soudé à six poutres, comprenant trois travées de 58, 93 et 58 mètres.
C'est le plus haut pont de Paris, à 18 mètres au-dessus du niveau de la Seine (ce qui en fait aussi un lieu de suicides, comme celui de Boris Fraenkel).
Piège à déchets du pont du Garigliano
Un barrage flottant se situe entre la voie Georges-Pompidou et le pilier ouest. Il s'agit d'un piège à déchets flottants faisant partie d'un ensemble de 26 barrages répartis le long de la Seine et de ses affluents : 11 en amont de la capitale (dont 4 sur la Marne), 3 sous les ponts de Paris, et 12 en aval de la capitale.
L'ensemble des barrages a permis la collecte de 1 819 tonnes en 2007, réduisant d'autant le déversement en mer de ces détritus.
Notes et références
- Discours du général Chambe à l'inauguration du Pont du Garigliano. A Paris, le 24 avril 1967. Source René Chambe, un écrivain en général.
Voir aussi
Liens externes
- (fr) « Pont du Garigliano », fr.structurae.de : dates, technique, bibliographie.
- (fr) « Piège à déchets », site du SIAAP, www.siaap.fr.