Pont du Waterhoek
Le pont du Waterhoek est un pont de type Vierendeel situé sur le territoire de la commune belge d'Avelgem (province de Flandre-Occidentale), inauguré en 1906 et permettant de franchir l'Escaut.
- NOTE : Cet article traite principalement du premier « pont du Waterhoek »
Fonction du pont
Le pont relie la section de commune de Rugge (Avelgem) à celle de Ruien (Kluisbergen), communes situées respectivement dans les provinces de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale. Auparavant la traversée du fleuve s'effectuait par un bac.
Conception du pont
Le pont du Waterhoek a été conçu par l'ingénieur Arthur Vierendeel, qui a donné son nom à ce type de pont, et est le premier pont de ce type jamais construit au monde. L'usine métallurgique ayant usiné les éléments du pont est La Brugeoise, Nicaise et Delcuve[1] dans son usine à Bruges.
Les destructions et reconstructions du pont
Le pont a été détruit par les Allemands au cours de la Première Guerre mondiale et fut reconstruit en 1921.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le , lors de la campagne des 18 jours, le pont a de nouveau été détruit. En 1947, il fut décidé de le reconstruire, mais cette fois-ci, ce serait un pont en arc. La construction, commencée en 1950, s'est terminée en 1952.
Le pont en littérature et au cinéma
L'histoire de la construction du pont a servi d'inspiration pour Stijn Streuvels qui a publié son roman De teleurgang van den Waterhoek en 1927. L'ouvrage a été traduit en français sous le titre Le Déclin du Waterhoek.
À son tour, le livre de Stijn Streuvels a été adapté au cinéma par Fons Rademakers sur un scénario d'Hugo Claus. Le film devait initialement porter le titre Le Pont mais a finalement été dénommé Mira. Ce film, tourné en 1970 et sorti en 1971, n'a cependant pas été filmé au voisinage du pont du Waterhoek à Avelgem, mais à Berlare et à Appels. Les scènes du pont ont quant à elles été prises autour du pont tournant situé sur la Durme à Hamme (Flandre-Orientale). Ce pont, qui n'est pas un pont Vierendeel, a depuis été rebaptisé « pont Mira » en l'honneur de l’héroïne du film et est aujourd'hui classé.
Données techniques
- Appellation : Pont du Waterhoek
- Type : Pont Vierendeel
- Année de construction : 1902
- Date de l'inauguration : dimanche
- Portée : 42 mètres
- Constructeur : La Brugeoise et Nicaise & Delcuve
- Usage : Pont routier
Bibliographie
- (nl) Jules Lampole, Terug in de tijd te Rugge: een volkshistorisch-toponymische wandeling door de wijk Rugge en de Waterhoek naar aanleiding van een eeuw Mirabrug te Avelgem, Avelgem-Waarmaarde : Geschied- en Oudheidkundige Kring van Avelgem, 2006
- Arthur Vierendeel, Esquisse d'une histoire de la technique (en deux tomes), Bruxelles : Vromant, 1921
- Le roman de Stijn Streuvels
- (nl) Stijn Streuvels, De teleurgang van den Waterhoek[2], 1re édition, Brugge : Excelsior, 297 p., 1927
- (nl) Stijn Streuvels, De teleurgang van den Waterhoek, 2e édition revue par l'auteur, Antwerpen : Staandaard-Boekhandel, 321 p., 1939
- Stijn Streuvels, Le Déclin du Waterhoek, traduit du néerlandais par Betty Colin, Courtrai : Zonnewende, 311 p., 1943
Notes et références
- La Brugeoise, Nicaise et Delcuve a fusionné en 1956 avec les Ateliers métallurgiques de Nivelles pour créer La Brugeoise et Nivelles devenue en 1988 « Bombardier Transportation Belgium », une filiale de Bombardier Transport.
- Il existe à ce jour quatorze éditions en néerlandais du roman. À partir de la septième édition de 1970, suivant les prescriptions de la rectification de l'orthographe néerlandaise, le titre a été modifié en De teleurgang van de Waterhoek.
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