Pont roman de Beaumont-sur-Sarthe

Le pont roman de Beaumont-sur-Sarthe est un ouvrage d'art en arc maçonné d'époque médiévale et localisé entre les communes de Beaumont-sur-Sarthe et Maresché, au sein du départements français de la Sarthe, en région Pays de la Loire. Ce pont surplombe les eaux du cours sarthois au niveau du lieu-dit « La Croix Verte ».

Pont roman de Beaumont-sur-Sarthe
« Pont Romain »
La vue aval depuis la rive droite.
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Pont
Style
Construction
Entre le XIe et le XIIe siècle
Restauré dans les années 2000.
Démolition
Commanditaire
Propriétaire
Communes de Beaumont-sur-Sarthe et de Maresché
Patrimonialité
Site web
Pont d'agglomération secondaire
Localisation
Pays
Région
Département
Arrondissement
Communes
Adresse
Lieu-dit de la « Croix Verte »
« Rue Albert-Maignan » (commune de Beaumont-sur-Sarthe)
« Rue du Pont-Romain », à Maresché.
Coordonnées
48° 13′ 24″ N, 0° 07′ 50″ E
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Localisation sur la carte des Pays de la Loire
Localisation sur la carte de la Sarthe

L'ouvrage d'art est construit entre le XIe et le XIIe siècle, alors que la cité belmontaise, dénommée à cette époque « Beaumont-le-Vicomte », vient d'être fondée par l'un des seigneurs issus de la lignée des vicomtes du Maine.

Dans un premier temps édifié au moyen de bois de charpente, le pont belmontais, d'architecture romane, est ultérieurement remanié grâce à des blocs de pierre taillée mis en appareillé.

Il fait l'objet de deux destructions partielles, l'une en 1562, à l'époque des insurrections calvinistes au sein du royaume de France ; l'autre en 1944, lors du recul des troupes allemandes face à celles des forces alliées.

Le , un arrêté ministériel attribue à l'ancien pont reliant les villes de Beaumont et Maresché une inscription sur la liste des monuments historiques de France[1].

Au début des années 2000, le pont belmontais est entièrement réhabilité et restauré.

Localisation

Le pont est situé entre les villes de Beaumont-sur-Sarthe et Maresché, au sein du canton de Sillé-le-Guillaume, dans l'arrondissement de Mamers, département de la Sarthe, en région des Pays de la Loire. Par ailleurs, il franchit le cours de la Sarthe au lieu-dit de « La Croix Verte »[2].

Enfin, et de manière plus précise, il se dresse entre la « rue Albert-Maignan » (rive droite de la Sarthe), à Beaumont, et la « Rue du Pont-Romain » (rive gauche), à Maresché[2].

Histoire

La ville de Beaumont-sur-Sarthe est fondée par l'un des vicomtes du Mans et seigneurs de Beaumont[3], Hubert de Beaumont-au-Maine, au cours du Xe siècle[4].

Le pont belmontais, également connu sous le nom de « Pont Romain »[5] est construit entre le XIe et le XIIe siècle[5], sous le commandite des seigeurs locaux. Il servit dans un premier temps comme passage à gué, afin de relier les deux rives de la Sarthe (rivière)[3].

Vers le milieu du XVIe siècle, en 1562, l'ouvrage d'art à vocation stratégique et utilitaire fait l'objet d'une destruction partielle sous le coups des boulets de canon des troupes calvinistes[Note 1], alors en proie à des mouvements d'émeute[3].

Au début du XIXe siècle, le pont de la commune sarthoise, alors connue sous le toponyme de « Beaumont-le-vicomte »[3], fait office de passage de la voie impériale raccordant la commune du Mans à celle d'Angers[3] (actuelle route nationale 23).

À la fin de la seconde guerre mondiale, en 1944, le pont de Beaumont-sur-Sarthe subie une nouvelle destruction à la dynamite[6].

Bien que l'ouvrage d'art demeure encore partiellement démoli, il bénéficie à la fin des années 1980, en date du , d'une inscription sur la liste des monuments historiques de France par arrêté ministériel[1].

En fin, au début des années 2000, le pont sarthois, fait l'objet d'une complète restauration[6].

Description

Il s'agit d'un ouvrage d'art d'architecture romane. À sa fondation, le pont belmontais est constitué d'une solide charpente en bois. Plus tard, il est complètement remanié au moyen de maçonneries composées de blocs de pierre taillées organisées en appareillage. L'édifice est alors muni de arches voûtées qui sont alternées par des piles à encorbellement. Ces nouvelles caractéristiques le rattache dès lors à la famille des ponts dit « à voûtes en maçonnerie », et le classe dans le groupe des ponts « en arc »[6].

Galerie et mise en valeur du monument

Notes et références

Notes

  1. Les hommes en armes calvinistes opérèrent un mouvement tactique vers Beaumont, après avoir entrepris l'évacuation de la cité du Mans[3].

Références

  1. « Notice Mérimée : Pont (ancien) », sur Base Mérimée, (consulté le ).
  2. « Pont Romain : Chemin : Rue Albert Maignan », sur https://www.openstreetmap.org, (consulté le ).
  3. Adolphe Joanne, « Du Mans à Caen : Route 23 », dans Adolphe Joanne, Itinéraire général de la France : Bretagne, Librairie Hachette, , 620 p. (lire en ligne), page 306.
  4. Grégoire Louis Domeny de Rienzi, Dictionnaire usuel et scientifique de géographie, Langlois et Leclercq, (lire en ligne), page 199.
  5. collectif - Cabinet Guillerminet – Coulaines (72), « Patrimoines architectural, socioculturel, et archéologique », dans Cabinet Guillerminet – Coulaines (72), PLU Beaumont-sur-Sarthe : Rapport de Présentation (pièce numéro 1), (lire en ligne [PDF]), pages 16 et 17.
  6. « Pont roman à Beaumont-sur-Sarthe - < XIIe siècle », sur Art et Histoire, (consulté le ).

Bibliographie

  • collectif - Cabinet Guillerminet – Coulaines (72), « Patrimoines architectural, socioculturel, et archéologique », dans Cabinet Guillerminet – Coulaines (72), PLU Beaumont-sur-Sarthe : Rapport de Présentation (pièce numéro 1), (lire en ligne [PDF]), pages 16 et 17.
  • R. Allen Brown, « Les châteaux féodaux. », dans R. Allen Brown, Y a-t-il une civilisation du monde plantagenêt ? : Actes du Colloque d'Histoire Médiévale. Fontevraud, 26-28 avril 1984., vol. 29e année (n°113-114), Cahiers de civilisation médiévale, (DOI 10.3406/ccmed.1986.2312, lire en ligne), pages 37 à 39.
  • Gaston Dubois-Guchan, « Recherches sur la vie de Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine (troisième et dernier article). », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. tome 34, , pages 502 à 541 (DOI 10.3406/bec.1873.446510, lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-Marie Maillefer, « Une famille aristocratique aux confins de la Normandie : Les Géré au XIe siècle. », dans Jean-Marie Maillefer et al., Autour du pouvoir ducal normand, Xe – XIIe siècle, vol. 17, Cahier des Annales de Normandie, (DOI 10.3406/annor.1985.6664, lire en ligne), pages 175 à 206.
  • Michel Balard (dir.), Jean-Philippe Genêt (dir.) et al., Des Barbares à la Renaissance, vol. 14/456/9, t. 20, Paris, Hachette, coll. « Initiation à l'Histoire », , 280 pages et 42 cartes (ISBN 978-2-01-006274-2).
  • Jean-François Lemarignier (dir.), La France médiévale : institutions et société, Paris 5e arrondissement, Librairie Armand Colin, coll. « collection U », , 416 pages (ISBN 2-200-31061-7).
  • Jacqueline Soyer, « Les fortifications circulaires isolées en France. », Annales de Normandie, vol. 15e année, no 3, , pages 353-414 (DOI 10.3406/annor.1965.6731, lire en ligne, consulté le ).
  • Jacqueline Soyer, « Cadastres romains et terroirs circulaires. », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 10, , pages 330 et 331 (DOI 10.3406/dha.1984.1631, lire en ligne, consulté le ).
  • Querrien Armelle, « Parcellaires antiques et médiévaux du Berry. », Journal des savants, no 2, , pages 235 à 366. (DOI 10.3406/jds.1994.1580, lire en ligne, consulté le ).
  • J. N. Morellet, S. B. Barat et E. Bussière, Le Nivernois : Album historique et pittoresque, la bibliothèque de l'État de Bavière, (lire en ligne), pages 190 à 200.

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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