Porcelaine de Saxe

L'appellation porcelaine de Saxe recouvre les productions de plusieurs[Lesquelles ?] manufactures allemandes de la région de Saxe à partir du début du XVIIIe siècle, selon le procédé découvert et mis au point en 1709 par le chimiste Frédéric Böttger. Cette porcelaine dure utilise le kaolin qui provient des mines de kaolinite situées au nord-ouest de la ville de Meissen.

Figurine en porcelaine, 1772, manufacture de Meissen.
Deux vases en porcelaine, XIXe siècle, manufacture de Meissen.

La manufacture royale de Meissen (de) fondée en 1710 par Auguste le Fort[1] est la plus connue. Ses pièces sont reconnaissables à leur signature aux deux épées entrecroisées.

Découverte du kaolin, la porcelaine dure en Occident

Au XVIIe siècle le commerce se développe avec l'Orient — dont l'importation, principalement depuis la Chine, de porcelaines[2],[n 1] fines que l'Occident ne sait pas produire. La compagnie française des Indes orientales, créée à l'instigation de Colbert en 1664[3], contribue fort à attiser en Occident le goût pour cette porcelaine en faisant exécuter en Chine des pièces décorées d'après des dessins français[4],[n 1].

Un certain Schnorr découvre le gisement de kaolin d'Aue (Saxe, 105 km sud-ouest de Meissen[n 2]) et en vend alentour, notamment pour poudrer les perruques — ce dont se sert le valet de Bottger en 1709. Mais la poudre de kaolin est plus lourde que la farine habituellement utilisée pour blanchir les perruques ; Bottger se rend compte de la différence de poids, teste la poudre dans son laboratoire et découvre ainsi cette année-là l'existence d'un gisement de kaolin en Europe — et accessible[5],[6].

Auguste le Fort prend immédiate possession du gisement grâce auquel Bottger obtient rapidement une porcelaine à pâte dure et blanche[5], translucide, proche des porcelaines de Chine et du Japon : c'est le début de la porcelaine de Saxe. Auguste le Fort fonde en 1710 la manufacture royale de Meissen (en) à Meissen.

Œuvres littéraires et cinématographiques sur la porcelaine de Meissen

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes
  1. Au sujet des porcelaines importées de Chine et, entre autres, de l'évolution de leurs décorations : le musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis près de Lorient a une collection très diverse de ces céramiques venues de Chine au XVIIIe siècle. Voir Mézin 2002, Cargaisons de Chine
  2. « Trajet de Aue à Meissen », sur google.fr/maps (consulté en ).
Références
  1. Ivy Wreth, « Porcelaine de Meissen : première porcelaine européenne », sur antikeo.com, Antikeo Magazine, (consulté le ).
  2. [Mézin 2002] Louis Mézin (conservateur en chef du musée), Cargaisons de Chine, porcelaines de la Compagnie des Indes du Musée de Lorient (catalogue de l'exposition de juin 2002), Lorient, Musée de la Compagnie des Indes, , 204 p. (ISBN 2950492096 et 9782950492098, résumé).
  3. Lechevallier-Chevignard 1908, p. 8.
  4. [Lechevallier-Chevignard 1908] Georges Lechevallier-Chevignard, La manufacture de porcelaine de Sèvres 1738-1876. Histoire, organisation, ateliers, musée céramique, répertoire des marques et monogrammes d'artistes, Paris, libr.-éd. Renouard — H. Laurens, coll. « Les grandes institutions de France », , 167 p., sur gallica (ISBN 978-2-7586-0769-4, présentation en ligne, lire en ligne), p. 2.
  5. [Jacquemart 1869] Albert Jacquemart, Les merveilles de la céramique, Occident (Temps modernes) (3e partie), Paris, L. Hachette et Cie, , 388 p., sur gallica (lire en ligne).
  6. [Dezobry & Bachelet 1889] Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de biographie, t. 1 : Aa - Kyrpoy, Paris, libr. Ch. Delagrave, (1re éd. 1863), 1581 p., sur gallica (lire en ligne), p. 331.
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