Porsche 911 (901)

La Porsche 911 (901), parfois dénommée 911 Classic, est la première automobile de la lignée des Porsche 911, sportive de luxe développée par le constructeur allemand Porsche. En 1963, Porsche a innové en installant sur cette 911 la première colonne de direction de sécurité, télescopique.

Porsche 911 (901)

Marque Porsche
Années de production 1964 - 1973
Production 89 256[1] exemplaire(s)
Classe Sportive de prestige
Usine(s) d’assemblage Stuttgart, Allemagne
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 6 cylindres à plat
Position du moteur Longitudinale arrière
Transmission Propulsion
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé fastback
Cabriolet
Targa
Dimensions
Longueur 4 211 mm
Largeur 1 700 mm
Hauteur 1 300 mm
Empattement 2 268 mm
Chronologie des modèles

Pour un article plus général, voir Porsche 911.

Moteur

Lorsque la Porsche 901 est lancée, elle est équipée d'un moteur 2 litres Flat-6 (6 cylindres à plat) monté sous le capot arrière. Son architecture alliée à un refroidissement par air[2] vont rapidement lui conférer une sonorité particulière qui contribuera à sa notoriété. Après quelques évolutions visant à augmenter la puissance, le couple et à améliorer la carburation, Porsche revoit en profondeur le moteur pour l'optimiser et lui donner davantage de puissance. Toute la gamme va gagner ainsi 10 ch supplémentaires[3].

La boîte mécanique de la 901 à 5 rapports est dotée d'un carter en magnésium. En option, une boîte semi-automatique Sportomatic est disponible (Type 905) et fonctionne de la manière suivante : la pédale d'embrayage est supprimée au profit de capteurs dans la commande de vitesse. À chaque passage de vitesse, la boîte embraye automatiquement. Son poids contenu aux alentours de la tonne, une boîte bien étagée et un Flat-6 de 140 ch permettent d'atteindre les 215 km/h, 0 à 100 km/h en 9 secondes et le kilomètre départ arrêté en 30,2 secondes[3].

L'architecture très particulière de la Porsche 911, avec son moteur en porte-à-faux arrière, a une incidence sur son comportement routier, notamment sur les premiers modèles, et des poids en plomb (50 kg) sont montés dans les buttoirs de pare-chocs avant. À la suite de l'augmentation, en 1967, de l'empattement des Porsche 911, les bras arrière gagnent 5,7 cm en longueur et les barres de torsion sont plus épaisses. La suspension avant reçoit des jambes de force hydropneumatiques. Il faut attendre 1971 pour que les Porsche 911 2.2 E soient équipées d'une barre antiroulis à l'avant[3].

Déclinaisons

Porsche 912
  • 1967 - 911 L : 130 ch, 911S : 160 ch, apparition de la version Targa
  • 1968 - 911 T : 110 ch, 911 L : 130 ch, 911 S : 160 ch
  • 1969 - 911 T : 100 ch, 911 E[4] : 140 ch, 911 S : 170 ch
Porsche 911 E
  • 1970 - 911 T : 125 ch, 911E : 155 ch, 911 S : 180 ch, la motorisation passe à 2,2 L
Porsche 911 T
  • 1972 - 911 T : 130 ch (140 ch pour la version américaine à injection Kjet), 911E : 165 ch, 911 S : 190 ch, la motorisation passe à 2,4 L.
  • 1972 - 911 2.7 Carrera RS

Carrera RS

Une réplique de Porsche RS

Porsche lance en 1972 la 911 2.7 Carrera RS (nommée comme la 356 d'après la course Carrera Panamericana, et RS pour « Renn Sport »), une 911 dotée d'un plus gros moteur et allégée. À la suite d'une nouvelle réglementation sportive, elle est produite à 500 exemplaires afin d'obtenir une homologation pour la compétition, mais en réponse aux importantes ventes, la production est étendue à 1 000, puis finalement 1 590 exemplaires. Elle est dotée d'un moteur boxer 6-cylindres de 2,7 l de 210 ch. Elle a participé à de nombreuses compétitions et reste un des modèles de 911 emblématiques[5].

Elle est reconnaissable, notamment, à sa queue de canard, un aileron intégré au capot arrière. Elle inaugure les premiers modèles dit « Lightweight » avec un bouclier avant en polyester qui intègre un radiateur d'huile supplémentaire.

Deux versions de la carrera RS ont été mises au point : la Light et la Touring. Le modèle Light est une version de la 911 dépouillée. La perte de poids recherchée par l'usine est obtenue par diminution de l'épaisseur des tôles et de certains vitrages, par l'utilisation d'un châssis auxiliaire avant spécifique en aluminium forgé, d'un réservoir et de pare-chocs en plastique, la suppression des garnitures et des matériaux utilisés pour l'insonorisation, de la serrure du capot moteur, des sièges arrière, du rembourrage du tableau de bord, de la montre, des vide-poches, accoudoirs, poignées de rappel des portes et d'ouverture des vitres arrière. Les sièges avant sont remplacés par des baquets Recaro.

La version Touring est une RS moins radicale. Les éléments de confort, repris de la 2.4, sont présents ainsi que les caoutchoucs de pare- chocs.

La finalité de la RS est de courir en compétition européenne. Pour obtenir l'homologation en groupe 4, la vente doit atteindre les 500 exemplaires et elle s'écoule à plus de 1 500 exemplaires, ce qui permet son homologation en groupe 3. Le moteur est un dérivé du 2,4 L qui, par réalésage, passe à 2,7 L et certaines pièces modifiées permettent d'atteindre les 210 ch à 6 300 tr/min. Elle devient un des modèles les plus performants de la gamme 911 avec le 0 à 100 km/h en 6,3 secondes et une vitesse maximale supérieure à 240 km/h.

Notes et références

  1. (fr) Didier Lainé, « Porsche 911 (type 901) », sur Motorlegend
  2. Cette solution technique est déjà usitée sur la Porsche 356 et son quatre cylindres à plat
  3. « L'histoire de la Porsche 911 », sur Le Blog Porsche
  4. le L est remplacé par la lettre E signifiant Einspritzung en allemand, soit injection en français
  5. Sébastien Dupuis, « Œuvre d'art », L'Automobile sportive,

Annexes

  • Portail de l’automobile
  • Portail du rallye automobile
  • Portail de l’Allemagne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.