Port AGP
En informatique le port AGP (de l'anglais Accelerated Graphics Port signifiant littéralement port graphique accéléré, en français), était un port interne destiné exclusivement aux cartes graphiques[1]. Successeur pour ces périphériques du bus PCI, l’AGP permet aux informations de circuler plus rapidement.
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L’AGP est supplanté depuis 2004 par le bus PCI Express, capable d'interfacer toute carte rapide (par exemple des cartes SSD) et non plus seulement les cartes graphiques.
Technologie
Ce standard de bus local fut lancé par Intel en 1997 afin de s’affranchir du bus PCI, qui était estimé trop lent pour l’affichage en 3D[2], car il assurait seulement une vitesse de 132 Mo/s et voyait de plus sa bande passante réduite par le nombre de périphériques qu’il devait contrôler.
Le bus AGP 32 bits relie le contrôleur graphique au contrôleur de mémoire et en offrant une vitesse de 500 Mo/s, avec une horloge à 66 MHz, mais les informations sont transférées sur les deux fronts. Le bus AGP donne également accès à la mémoire centrale, via le contrôleur de mémoire, ce qui permet d’utiliser celle-ci pour stocker des données graphiques supplémentaires, telles que des textures ou des coordonnées ; ainsi, il devient inutile d’acquérir de la mémoire vidéo supplémentaire pour bénéficier pleinement des fonctions 3D d’un circuit vidéo.
Variantes
Le port AGP se décline en plusieurs variantes avec compatibilité ascendante et dont les fréquences sont des multiples (x) de l’AGP de base :
- AGP 1x
- bus 32-bit à 66 MHz permettant un taux de transfert maximal de 266 Mo/s[2], obtenu en doublant la fréquence de 33 MHz du bus PCI ; tension de signalisation de 3,3 V[3] ;
- AGP 2x
- bus 32-bit à 66 MHz DDR permettant un taux de transfert maximal de 533 Mo/s; même tension de signalisation de 3,3 V que l’AGP 1x[3] ;
- AGP 4x
- bus 32-bit à 66 MHz QDR permettant un taux de transfert maximal de 1 066 Mo/s (1 Go/s) ; tension de signalisation de 1,5 V[3] ;
- AGP 8x
- bus 32-bit à 66 MHz à fréquence octuple permettant un taux de transfert maximal théorique de 2 133 Mo/s (2 Go/s) ; tension de signalisation de 0,8 V.
Néanmoins, en pratique, ces vitesses ne sont pas confirmées, à cause de l’accès direct à la mémoire, souvent limité à 100 MHz. De plus, il existe des problèmes de compatibilité entre les différentes générations, les cartes graphiques consommant de plus en plus d’énergie. Les cartes AGP 4x et plus ne fonctionnent plus sur les ports AGP 1x, un détrompeur a d’ailleurs été placé sur ces cartes.
Toutefois, ces interfaces ne sont que partiellement exploitées — car c’est surtout la vitesse de la mémoire graphique, qui s’avère insuffisante. Ainsi les cartes graphiques haut de gamme utilisent souvent des mémoires de technologie supérieure à la mémoire centrale. Les cartes graphiques haut de gamme d’ATI furent par exemple équipées de mémoire GDDR3 avec un bus de 256 bits.
Alimentation
Les cartes 3D professionnelles disposent d’une version « AGP Pro » avec alimentation renforcée.
- AGP 1.0 : 3,3 V – 1x et 2x
- AGP 2.0 : 1,5 V – 1x, 2x et 4x
- AGP 2.0 universel : 1,5 V et 3,3 V – 1x, 2x et 4x
- AGP 3.0 : 0,8 V – 4x et 8x
Standardisation
Afin d’assurer la promotion de la spécification du bus AGP, Intel créa un groupe ouvert d’industriels. Parmi ceux-ci figuraient : ATI Technologies, Cirrus Logic, IBM, Microsoft, S3 Graphics et Trident Microsystems (en).
Les constructeurs de cartes graphiques ont pu utiliser gratuitement les spécifications du bus en échange de la libre utilisation de leurs travaux sur ce sujet. Cette politique avait déjà été utilisée avec succès pour les bus PCI et USB.
Notes et références
- Présentation du bus AGP, sur le site commentcamarche.net, consulté le .
- Définition : AGP, sur tayo.fr, consulté le 24 juin 2018
- Les types de bus AGP, sur materiel-informatique.be, consulté le 24 juin 2018
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