Port Elgin (Nouveau-Brunswick)
Port Elgin (prononcer èl-guine) est un village du comté de Westmorland, situé au sud-est du Nouveau-Brunswick au Canada.
Ne doit pas être confondu avec Port Elgin (Ontario).
Port Elgin | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | Canada | ||
Province | Nouveau-Brunswick | ||
Région | Cap-Tourmentin | ||
Subdivision régionale | Westmorland | ||
Statut municipal | Village | ||
Maire Mandat |
Jason Davis Stokes 2021-2025 |
||
Constitution | 1922 | ||
Démographie | |||
Population | 418 hab. (2011 ) | ||
Densité | 160 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 46° 03′ nord, 64° 05′ ouest | ||
Superficie | 261 ha = 2,61 km2 | ||
Divers | |||
Langue(s) | Anglais (officielle) | ||
Fuseau horaire | UTC-4 | ||
Indicatif | +1-506 | ||
Code géographique | 1307002 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
| |||
Liens | |||
Site web | http://www.villageofportelgin.com | ||
Toponymie
Le village s'appelait à l'origine Baie-Verte. Le nom changea en Gaspereaux Town après 1755. Il reçut le nom actuel en 1847, en l'honneur de James Bruce, 8e comte d'Elgin (1811-1863), gouverneur général du Canada de 1846 à 1854[1].
- Le comte d'Elgin.
Géographie
Situation
Port Elgin est situé à près de 80 kilomètres de route à l'est de Moncton, près de la frontière de la Nouvelle-Écosse, à l'embouchure de la rivière Gaspereau. Le village a une superficie de 2,61 kilomètres carrés[2].
Géologie
Le sous-sol de Port-Elgin est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[3].
Logement
Le village comptait 200 logements privés en 2006, dont 180 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 83,3 % sont individuels, 0,0 % sont jumelés, 0,0 % sont en rangée, 0,0 % sont des appartements ou duplex et 13,9 % sont des immeubles de moins de cinq étages. 66,7 % des logements sont possédés alors que 33,3 % sont loués. 88,9 % ont été construits avant 1986 et 8,3 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,4 pièces et 0,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 106 852 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[4].
Histoire
Port Elgin est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Pigtogeoag ag Epegoitnag, aussi appelé Pictou, qui comprend une bonne partie du littoral du détroit de Northumberland, y compris l'Île-du-Prince-Édouard[5]. Ce district, tout comme celui d'Esgigeoag, était sous l'autorité d'Onamag, autrement dit de l'île du Cap-Breton, et n'avait même parfois aucun chef[5]. Le site servait de camp de pêche estival pour les Micmacs, comme en témoigne des pointes de flèche et des outils découverts à l'embouchure de la rivière Gaspereau. Les Acadiens fondèrent le village de Baie-Verte en 1690. Le village devient par la suite un point de passage important pour le commerce entre l'Acadie et la ville de Québec. Les Français construisent le fort Gaspareaux en 1751, un satellite du fort Beauséjour. En 1755, peu de temps après la bataille de Fort Beauséjour, 300 soldats britanniques, sous le commandement du colonel John Winslow, prirent possession du fort. Le fort fut détruit l'année suivante, les Britanniques étant incapables de le défendre contre les Micmacs et les Acadiens. Les Acadiens furent déportés en 1755, lors du raid du Capitaine Gilbert.
La localité est renommée Port-Elgin puis recolonisée peu après 1763 par des gens des cantons de Cumberland et de Sackville, originaires de la Nouvelle-Angleterre[6]. Le village actuel est toutefois fondé en 1840[6], par plusieurs vagues d'immigrants: des Planteurs, des Loyalistes, des Acadiens de retour d'exil, des Irlandais, des Écossais et des Yorkshirois. L'économie se base alors sur l'exploitation forestière.
Le chemin de fer de l'embranchement du Cap-Tourmentin, renommé chemin de fer du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard, est construit en 1883 de Sackville à Baie-Verte, puis allongé jusqu'à Cap-Tourmentin en décembre 1886, le tout afin de transporter les passagers et les marchandises en provenance ou à destination de l'Île-du-Prince-Édouard[7]. Des usines et des moulins sont construits près des rails, attirant à leur tour de nouveaux résidents. Le pont ferroviaire actuel est construit en 1917; il est à l'origine un pont tournant manuel. Port Elgin devient le premier village de la province à être constitué en municipalité, le [8]. Le village compte à l'époque une quarantaine de commerces, un aréna, un centre d'exposition agricole et une piste de course. Fred Magee ouvre une usine de transformation du poisson, dont la marque Mephisto se vend dans plusieurs pays du monde[9].
L'école Port Elgin Regional Memorial ouvre ses portes en 1948[10].
Le chemin de fer du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard est abandonné en 1989[7].
L'école régionale Port Elgin est inaugurée en 1996[11]. Le magasin de la Société des alcools du Nouveau-Brunswick ferme ses portes en 1997 pour être remplacé par une franchise[12].
Économie
Entreprise Sud-Est, membre du Réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique[13].
Il y a une succursale de la Advance Savings Credit Union, une caisse populaire basée à Riverview et membre de la Credit Union Central of New Brunswick[14].
Administration
Conseil municipal
Le conseil municipal est formé d'une mairesse et de quatre conseillères générales[8]. Le conseil précédent, formé à la suite de l'élection du , a en effet la particularité d'être formé entièrement de femmes[15]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [8].
Conseil municipal actuel
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2012 - 2016 | Maire | Judy E. Scott |
Conseillers généraux | Terrance L. Legere, Valerie A. MacDermid, Patricia (Patsy) Murphy, Tanya A. Trenholm |
Anciens conseils municipaux
Mandat | Fonctions | Nom(s) |
---|---|---|
2008 - 2012 | Mairesse | Judy E. Scott |
Conseillers | Darlene Elizabeth Kenny, Val a. MacDermid, Joanne L. Trenholm, Tanya A. Trenholm. |
Commission de services régionaux
Port-Elgin fait partie de la Région 7[16], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [17]. Port-ELgin est représenté au conseil par son maire[18]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[19].
Représentation et tendances politiques
Port Elgin est membre de l'Union des municipalités du Nouveau-Brunswick[20].
Nouveau-Brunswick: Port Elgin fait partie de la circonscription provinciale de Tantramar, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Mike Olscamp, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 2006 et réélu en 2010.
Canada: Port Elgin fait partie de la circonscription fédérale de Beauséjour. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Dominic LeBlanc, du Parti libéral.
Démographie
Il y avait 451 habitants en 2006 contre 445 en 1996, soit une augmentation de 1,3 % en 10 ans[2]. Au regard de la population, Port-Elgin se classe au 91e rang de la province.
Évolution des langues maternelles (en %) | Légende | |
---|---|---|
| ||
Sources[24],[25],[26],[27],[28]: |
Vivre à Port Elgin
Port Elgin possède une bibliothèque publique, un bureau de poste, le Centre de santé de Port Elgin, une caserne de pompiers ainsi qu'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick. Port Elgin possède un foyer de soins agréés, la Westford Nursing Home.
L'école Port Elgin Regional accueille les élèves de la maternelle à la 8e année en anglais. C'est une école publique faisant partie du district scolaire 2. Elle possède également un programme d'immersion en français.
Le village possède un poste de la Gendarmerie royale du Canada. Il dépend du district 4, dont le bureau principal est situé à Shédiac.
L'église St. Clement est une église catholique romaine faisant partie de l'archidiocèse de Moncton.
Les anglophones bénéficient des quotidiens Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean et Times & Transcript, de Moncton. Ils ont aussi accès à l'hebdomadaire Sackville Tribune-Post, de Sackville. Les francophones bénéficient quant à eux du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe.
Culture
Personnalités
- John G. Bryden (1937 - ), ancien sénateur
- Bob Copp (1918-), ancien joueur de hockey sur glace
Langues
Selon la Loi sur les langues officielles, Port Elgin est officiellement anglophone[29] puisque moins de 20 % de la population parle le français.
Municipalités limitrophes
Notes et références
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 222.
- « Profils des communautés de 2006 - Port Elgin - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le )
- « Profils des communautés de 2006 - Port Elgin - Familles et ménages », sur Statistique Canada (consulté le ).
- (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
- Ganong 1904, p. 161
- (en)« Heath Steele, Bathurst Mines, Brunswick Mines », sur Riding the Rails, New Brunswick Railway Museum (consulté le ).
- « Élections quadriennales municipales, le 14 mai 2012, Rapport du directeur général des élections municipales » [archive du ], sur Élections N.-B. (consulté le )
- (en) Histoire de Port Elgin
- (en) John Leroux, Building New Brunswick : An Architectural History, Fredericton, Goose Lane Editions, , 310 p. (ISBN 978-0-86492-504-6), p. 177.
- [PDF] « Anglophone East », sur Ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « L'Acadie nouvelle rapportait... », L'Acadie nouvelle, , p. 23
- « Paroisses et districts de services locaux », sur Entreprise Sud-Est (consulté le ).
- « Location map of credit unions in New Brunswick », sur Credit Union Central of New Brunswick (consulté le ).
- « Événements électoraux locaux de 2008 », sur Élections N.-B. (consulté le )
- « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Liste des zones », sur Union des municipalités du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 1996 - Port Elgin - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Port Elgin » (consulté le )
- « Profils des communautés de 1996 - Port Elgin - Population page 1 », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2001 - Port Elgin - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Port Elgin - Langue », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profil du recensement », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le ).
- « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Port Elgin, Village [Subdivision de recensement], Nouveau-Brunswick et Westmorland, Comté [Division de recensement], Nouveau-Brunswick », sur www12.statcan.gc.ca (consulté le ).
- Canada, Nouveau-Brunswick. « Loi sur les langues officielles », art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].
Voir aussi
Bibliographie
- (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,
- Portail du Nouveau-Brunswick