Powder Her Face

Powder Her Face est un opéra de chambre en deux actes et huit scènes pour quatre chanteurs et quinze instrumentistes composé par le britannique Thomas Adès, avec un livret en anglais de Philip Hensher. C'est un opéra de deux heures et 20 minutes. Il a été commandé par l'opéra d'Almeida pour le Festival de musique de Cheltenham en 1995.

Le sujet de l'opéra fait référence à la « Dirty Duchess » , Margaret Campbell, duchesse d'Argyll, dont les exploits sexuels ont été sources de rumeurs et ragots en Angleterre en 1963 lors de son divorce. L'opéra est explicite dans son écriture ainsi que dans ses détails.

Il a été joué pour la première fois le à Cheltenham avec Jill Gómez dans le rôle titre. Les critiques ont été relativement bonnes, mais l'opéra est devenu principalement connu pur la description musicale d'une fellation. La station de radio anglaise, Classic FM, l'a considéré non adaptée à une retransmission.

Argument

Représentation de Powder Her Face au Teatro communale de Bologne, en novembre 2010.

Une femme récemment divorcée épouse un riche duc. Mais ses mœurs légères la précipitent dans une lente descente aux enfers.

Acte I[1]

  • Scène 1 - 1990 : un électricien et une servante jouent dans une chambre d’hôtel à imiter la Duchesse d’Argyll (« What happened then, your Grace ? »). Celle-ci survient, surprise de trouver dans sa chambre deux personnes qu’elle ne connait pas, qui se moquent d’elle (« I see. This is what it has come to »). Un homme entre alors.
  • Scène 2 - 1934 : un électricien et une servante jouent dans une chambre d’hôtel à imiter la Duchesse d’Argyll (« What happened then, your Grace ? »). Celle-ci survient, surprise de trouver dans sa chambre deux personnes qu’elle ne connait pas, qui se moquent d’elle (« I see. This is what it has come to »). Un homme entre alors.
  • Scène 3 - 1936 : la Servante observe Madame Freeling, devenue la Duchesse après avoir épousé le Duc, jalousant sa richesse (« Fancy. Fancy being rich »).
  • Scène 4 - 1953 : la Duchesse fait appel au room service de son hôtel. Lorsque le serveur paraît, elle lui propose de rester auprès d’elle. Bien que ce dernier craigne pour son travail, il se laisse convaincre par une importante somme d’argent. Perdant contrôle, la Duchesse se jette dans ses bras pour une fougueuse étreinte (« How may I help you ? »).
  • Scène 5 - 1953 : Pendant ce temps, le Duc rejoint sa maîtresse, légèrement ivre, revenant d’une fête où sa femme est restée. Questionné, il assure avoir une totale confiance en cette dernière, qui ne laisserait jamais un homme la toucher, bien qu’elle aime s’entourer d’admirateurs (« Is Daddy squiffy? »). Sa maîtresse l’informe alors des ragots circulant sur la Duchesse, selon lesquels son attitude ne serait pas si chaste. Mais voyant la colère du Duc monter, elle fait finalement mine de nier ces racontars, tout en dévoilant des détails sordides de ce que le Tout-Londres décrit de l’attitude de la Duchesse (« No. No. Don't you trust her? »). Elle lui dévoile finalement les preuves laissées derrière elle par la Duchesse, et qui attestent de sa mauvaise conduite. Elle espère ainsi donner à son amant les armes pour écarter sa rivale.

Acte II[2]

  • Scène 6 - 1955 : devant le tribunal, deux curieux commentent le divorce du Duc et de la Duchesse qui vient d’être prononcé, et devisent sur la relation étrange qu’entretenait le couple (« Did she… Of course she did! »). De son côté, le juge se prépare à rendre son jugement. Malgré sa longue expérience, il n’a jamais eu à juger un tel cas. Tant et si bien que cette histoire le hante et le dérange. La perversion de la Duchesse lui faisant horreur, il lui impute l’ensemble des tors et la condamne (« Order. Silence. Justice. Order. Silence. Madam. »). A son passage, les curieux insultent la Duchesse. Cette dernière tente de faire bonne figure, se sachant jeune, belle, riche et encore aimée (« So that is all. I am judged »).
  • Scène 7 - 1953 : la Duchesse donne une interview. Mais elle prévient la journaliste qu’elle n’acceptera pas d’évoquer certains sujets sensibles. La journaliste l’interroge sur ses secrets de beauté. Au fil de la discussion, la Duchesse dévoile sa solitude et son angoisse devant les évolutions de la société. Un livreur fait alors son apparition. Lorsqu’il lui présente ses factures, la Duchesse réalise qu’elle n’est plus en mesure de faire face à ses dépenses (« I'd like to make one thing entirely clear »).
  • Scène 8 -1990 : dans sa chambre d’hôtel, la Duchesse interroge l’homme qui vient d’entrer. Ce dernier, le directeur de l’hôtel, vient lui réclamer le paiement de sa dette. Devant son incapacité à régler la somme due, il la chasse (« Who are you? How did you come in? »). Seule, elle jette alors un regard désespéré sur sa vie (« That will do. You may go »). Lorsque le Directeur revient la presser, elle tente de le séduire, sans succès. Elle part (« Your car is here. I am not quite ready »).
  • Épilogue : Surgissant d’un coin de la chambre, l’Électricien et la Servante reprennent leurs jeux.

Effectif détaillé

  • Solistes : 2 sopranos solo (la duchesse, la domestique) , ténor solo (l'électricien) , basse solo (le gérant de l'hôtel)
  • 3 clarinettes (jouant aussi 2 clarinettes basses , 1 clarinette contrebasse , 1 saxophone soprano, 1 saxophone alto, 1 saxophone basse), cor, trompette, trombone, percussionniste, harpe, piano, accordéon, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse

Références

  1. « Powder Her Face de Thomas Adès - Argument - Ôlyrix », sur Olyrix.com (consulté le )
  2. « Powder Her Face de Thomas Adès - Argument - Ôlyrix », sur Olyrix.com (consulté le )
  • Portail de l’opéra
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.