PowerBook
Les PowerBook sont une série d'ordinateurs portables professionnels d'Apple produits et vendus de 1991 à 2006. De 1999 à 2006, Apple propose une seconde gamme d'ordinateurs portables plus abordable : les iBook.
La première tentative d'Apple de faire un ordinateur plus transportable fut le Macintosh Portable, lancé en 1989. Mais malgré ses qualités (écran LCD à matrice active, batterie lui assurant dix heures d'autonomie), le Macintosh Portable ne peut pas être considéré comme un ordinateur vraiment portable (il pesait plus de 7 kg). Il connut un échec commercial. Apple révisa sa copie et sortit la gamme PowerBook en 1991. Ce fut le début d'une gamme à grand succès chez Apple, qui n'existe plus depuis le passage aux processeurs intel. Son successeur est désormais le Macbook Pro.
Les premiers PowerBook
En octobre 1991, les trois premiers PowerBook sont commercialisés : le PowerBook 100, le PowerBook 140 et le haut de gamme PowerBook 170. Ils causèrent un choc dans l'industrie, avec leur boîtier gris bleuté, leur trackball et la position de leur clavier permettant de reposer ses poignets sur le boîtier. Ce dernier détail était une innovation étonnante par rapport aux PC de l'époque, qui positionnaient le clavier sur l'avant et laissaient un espace libre derrière. Cet agencement sera rapidement généralisé sur tous les ordinateurs portables. Alors que les PowerBook 140 et 170 étaient d'une conception nouvelle, le PowerBook 100 était en fait un Macintosh Portable en beaucoup plus compact. Il sera d'ailleurs le seul PowerBook à embarquer un processeur Motorola 68000, les PowerBook 140 et 170 et les suivants utilisant des processeurs 68030 et 68040.
En 1992, Apple lance une nouvelle gamme d'ordinateurs portables, les PowerBook Duo. Ceux-ci étaient des machines hybrides portables/de bureau : très fin et légers, ils embarquaient un minimum d'équipement et ils pouvaient être connectés à un dock qui leur fournissait de la mémoire et de l'espace de stockage supplémentaires et une plus large connectique. Ces modèles, commercialisés jusqu'en 1995 n'ont pas connu le succès escompté, mais le principe fut néanmoins repris plus tard par d'autres constructeurs.
Les premières séries de PowerBook ont connu un succès immense et représentèrent jusqu'à 40 % des ventes d'ordinateur portable. Chaque nouveau modèle proposait de nouvelles fonctionnalités, comme l'écran couleur par exemple, ce qui permettait aux ventes de se maintenir à un haut niveau. Mais à partir de 1995, les constructeurs concurrents finirent par rattraper les PowerBook en dotant leurs ordinateurs portables des mêmes fonctionnalités, et les parts de marché d'Apple sur le marché des ordinateurs portables commencèrent à décliner.
De nombreux nouveaux modèles vinrent compléter progressivement la série PowerBook 100. Le 165c fut le premier Powerbook avec un écran couleur. Le 180 fut très populaire. Le dernier vrai membre de la série 100 fut le PowerBook 150, sorti en 1994. (Le PowerBook 190, sorti en 1995, est d'une conception différente des autres PowerBook 1xx : c'est juste une version allégée, à base de Motorola 68040, du PowerBook 5300.)
En mai 1994, Apple introduisit la série PowerBook 500, nom de code Blackbird. Leur principale différence par rapport aux PowerBook de la série 100 était d'embarquer un processeur Motorola 68040, plus puissant que le 68030. Cette série étaient également la première à être équipée d'un trackpad, nom donné par Apple au touchpad ou pavé tactile. Le dernier représentant de la gamme PowerBook à base de processeurs 680x0 fut le PowerBook 550c, sorti en mai 1995 et seulement au Japon.
Les PowerBook PowerPC
En août 1995, Apple lance-le PowerBook 5300. Il était de loin le plus puissant des PowerBook avec son processeur PowerPC 603e cadencé à 100 MHz (le plus puissant des PowerBook jusqu'alors avait un processeur 68040 à 33 MHz). Malheureusement[non neutre], il fut touché par de nombreux problèmes et beaucoup durent retourner en SAV. Notamment, la toute nouvelle batterie lithium-ion fit brûler plusieurs PowerBook 5300 et Apple fut contraint à rappeler tous les modèles vendus pour remplacer cette batterie par une batterie au nickel métal, plus sûre (mais qui constituait un énorme retour en arrière). À cette époque, Apple, plongée dans de grosses difficultés financières et sur le point de disparaître, s'était empressée de sortir cette machine, prématurément. Les problèmes avec les PowerBook 5300 valurent à cette époque à Apple la réputation de vendre des produits défectueux.
Pour répondre à la débâcle du 5300, Apple lança en 1996 et 1997 trois nouveaux PowerBook : le 1400, le 2400c et le 3400c. Sorti pour remplacer le PowerBook 5300, le 1400 était animé par le même processeur, mais intégrait en plus un lecteur CD-ROM. Le 2400 fut le dernier mini portable Apple et succéda à la gamme PowerBook Duo.
Les PowerBook G3
En novembre 1997, simultanément aux Power Macintosh G3, sort le PowerBook G3. Bien que possédant le même boîtier que le PowerBook 3400, il était extrêmement en avance pour l'époque : il était le premier Macintosh à intégrer de la mémoire cache de type backside. Cette mémoire cache combinée au processeur PowerPC G3 faisait que, à 250 MHz, sa puissance était équivalente à un Power Macintosh 9600 à 300 MHz et il était presque aussi rapide que le plus puissant des Power Macintosh G3. En mai 1998, il est remplacé par la série PowerBook G3 Wall Street d'une conception totalement nouvelle (le modèle haut de gamme possédait un magnifique écran 14" à matrice passive). Seulement trois mois plus tard, ils sont mis à jour (série PDQ). Puis ils sont remplacés en mai 1999 par une nouvelle gamme (Lombard), aux boîtiers plus fins, intégrant une batterie plus endurante et des ports USB (l'iMac était depuis passé par là). Cette succession de nouveaux modèles est à mettre en contraste avec le petit nombre de PowerBook sortis les deux années précédentes.
La dernière révision des PowerBook G3 sort en février 2000 et est appelée Pismo. Elle apporte la connectique Firewire ainsi que les cartes graphiques AGP. Elle pousse le processeur à 500 MHz (sur le modèle le plus performant), ajoute la compatibilité AirPort (réseau sans fil Wi-Fi), le lecteur DVD-ROM et marque l'abandon du SCSI.
Les PowerBook G4
Lancé en 2001, le PowerBook G4 disposait d'un design complètement redessiné : finies les courbes et les plastiques du boîtier des précédents PowerBook, le PowerBook G4 est d'un design complètement épuré et totalement en titane, ce qui lui donne un aspect plus professionnel. Il était en outre le premier ordinateur portable à intégrer un écran LCD 15" (au format 3/2). Il était bien plus léger, plus fin et avait une plus grande autonomie (5 heures) que la plupart des portables PC, et ce grâce à la faible consommation et au faible dégagement de chaleur du processeur PowerPC G4. Apple le présentait comme le premier supercalculateur portable au monde.
Surnommé le TiBook, le PowerBook Titanium devint un objet de mode. Il fut particulièrement populaire dans le business du loisir, et il ornait de nombreux bureaux à Hollywood. Devant le succès du PowerBook G4, d'autres constructeurs ont depuis adopté pour leurs ordinateurs portables des écrans 15" et des boîtiers couleur métallisée. Tournant initialement à des fréquences de 400 et 500 MHz, les derniers PowerBook Titanium sortis en novembre 2002 atteignaient 1 GHz.
Début 2003, Apple lance deux nouveaux PowerBook G4 pour compléter la gamme aux côtés du Titanium 15" : l'un est le premier ordinateur portable au monde à être doté d'un écran 17" panoramique (pour 2,5 cm d'épaisseur), l'autre, doté d'un écran 12", est présenté comme l'ordinateur portable le plus compact au monde. Les deux machines sont dans un nouveau boîtier en aluminium anodisé. Contrairement au PowerBook Titanium, celui-ci n'est pas peint, ce qui évite le principal défaut des Titanium : la peinture qui se décolle. Le modèle 17" inclut de nombreuses caractéristiques très haut de gamme, comme le rétroéclairage automatique des touches du clavier et l'ajustement de la luminosité de l'écran en fonction de la luminosité extérieure. L'écran des PowerBook 17" est le même que celui utilisé par les iMac G4 à écran plat (et qui sera réutilisé plus tard pour les iMac G5). Courant 2003, les PowerBook 15" adoptent à leur tour le boîtier aluminium, ainsi que le rétroéclairage du clavier des PowerBook 17".
Une mise à jour en apporta, outre une traditionnelle montée en puissance, deux nouvelles fonctionnalités aux PowerBook G4 : un nouveau trackpad avec capacité de défilement (en utilisant deux doigts), et le Sudden Motion Sensor permettant de ranger instantanément les têtes de lecture du disque dur en cas de choc (pour éviter les risques d'endommagement du disque dur et des données qui pourraient en résulter).
En octobre 2005 les PowerBook G4 furent réactualisés pour répondre aux critiques sur la qualité moyenne de leurs écrans comparés aux derniers portables PC. Les modèles 15" et 17" adoptèrent une nouvelle dalle de meilleure qualité et offrant une meilleure définition : 1 440×960 pour le 15" (soit plus que l'ancien 17") et 1 680×1 050 pour le 17" (soit l'équivalent en surface d'affichage d'un écran 20 pouces standard). L'autonomie fut également améliorée (gain d'environ 1 heure pour atteindre 5 à 6 heures). Ils intégrèrent aussi par la même occasion la mémoire DDR2 et des disques dur plus rapides. Le modèle 12 pouces resta inchangé.
Dans leur dernière version, les PowerBook G4 existaient en taille 12", 15" et 17" et avaient des processeurs G4 cadencés à 1,5 ou 1,67 GHz. Avec le passage de sa gamme de portables professionnels au processeur Intel Core Duo, Apple a changé leurs noms en MacBook Pro, supprimant à l'occasion le modèle 12" remplacé par le MacBook Air en 2008.
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