Prêteur en dernier ressort

L'expression de prêteur en dernier ressort est utilisée dans le cadre du refinancement des banques. Lorsque celles-ci ne sont pas parvenues à se refinancer, soit auprès du marché monétaire, soit auprès d'autres banques, elles possèdent la possibilité de se refinancer auprès de la banque centrale. La banque centrale est alors qualifiée de banque prêteur en dernier ressort.

Pour H. Thornton, la banque centrale exerce des responsabilités collectives, elle doit garantir la stabilité du système financier dans son ensemble et prévenir des vagues de faillites qui pourraient avoir des effets en chaîne sur d’autres banques. En période de crise, il y a une certaine défiance qui s’installe entre les banques qui ne se prêtent plus entre elles. Ainsi, il peut y avoir une augmentation de la monnaie centrale créée par la banque centrale. On est alors dans une situation exceptionnelle. Cela se justifie pour éviter une crise de liquidité qui peut avoir des conséquences sur l’économie réelle. Si les banques ne se prêtent plus entre elles de la monnaie centrale, elles ne prêteront plus alors aux agents non financiers. La banque centrale doit donc jouer ce rôle de préteur en dernier ressort. Mais cela pose un problème que H. Thornton met clairement en évidence. Si les banques savent que si elles manquent de monnaie centrale elles obtiendront dans tous les cas de la monnaie centrale de la part de la banque centrale, cela peut les conduire à avoir un comportement opportuniste en créant de la monnaie. (Cf. aléa moral). H. Thornton préconise donc une intervention de la banque centrale qui ne soit pas automatique mais qui dépendent de la situation. Les banques qui ont pris trop de risques seront punies par la faillite. 

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