Pushpa Kamal Dahal
Pushpa Kamal Dahal – en népalais : पुष्प कमल दहल – est un chef de guerre et homme d'État népalais, né le à Tanahun, village proche de la ville de Pokhara, dans le district de Kaski.
Pushpa Kamal Dahal पुष्प कमल दहल | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Népal | |
– (10 mois et 3 jours) |
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Élection | |
Président | Bidya Devi Bhandari |
Prédécesseur | Khadga Prasad Sharma Oli |
Successeur | Sher Bahadur Deuba |
– (9 mois et 5 jours) |
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Élection | |
Président | Ram Baran Yadav |
Prédécesseur | Girija Prasad Koirala |
Successeur | Madhav Kumar Nepal |
Biographie | |
Nom de naissance | Chhabi Lal Dahal |
Surnom | Prachanda |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tanahun (district de Kaski, Népal) |
Nationalité | népalaise |
Parti politique | Parti communiste unifié du Népal (maoïste) (PCN-M) |
Diplômé de | Institut d'Agriculture et des Sciences animales de Rampur (District de Chitwan) |
Profession | ingénieur agronome |
Résidence | Palais de Baluwatar (Katmandou) |
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Premiers ministres du Népal | |
Surnommé Prachanda (en népalais : प्रचण्ड, terme signifiant « le féroce »), il devient en 1994 président du Parti communiste du Népal (maoïste) ou PCN(M) et chef de sa branche militaire, l'Armée népalaise du peuple. À ce titre, il vit en clandestinité de 1996 à 2006. Le , il est élu Premier ministre[1] par l'Assemblée constituante et prête serment le 18 août devant le président de la République, Ram Baran Yadav. Il démissionne de son poste de Premier ministre le . Depuis le , il est à nouveau le Premier ministre mais démissionne de nouveau le .
Biographie
Issu d'une famille d'origine brahmanes de conditions modestes, son état civil, à la naissance, est Chhabi Lal Dahal. Ses prénoms — Chhabi Lal — seront ultérieurement changés en « Pushpa Kamal », expression qui, dans plusieurs langues du sous-continent indien (sanskrit, hindi, népalais), signifie « fleur de lotus »[2].
Il passe une grande partie de son enfance dans le District de Chitwan au sud du pays. Il obtient un baccalauréat ès sciences en agriculture (BSc-Ag) de lInstitute of Agriculture and Animal Sciences (AIAS) à Rampur (District de Chitwan). Diplôme en poche, il aurait été engagé dans un projet de développement rural dans le District de Jajarkot, parrainé par l’United States Agency for International Development (USAID).
En 1989, il devient secrétaire général du Parti communiste du Népal (Mashal), mouvement qui après un certain nombre de permutations est devenu l'actuel Parti communiste unifié du Népal (maoïste) (nom adopté en 2009).
En tant que chef du PCN(M), il est également le chef suprême de sa branche armée, l'Armée népalaise du peuple, à la tête de laquelle il déclenche, le , une insurrection contre la monarchie qui aboutit, entre 1996 et 2006, à la guerre civile népalaise qui cause la mort d'environ 13 000 personnes.
Le , Prachanda finalise, à Katmandou, un accord de paix avec le Premier ministre Girija Prasad Koirala.
Le , il est élu membre de l'Assemblée constituante[3], dans laquelle le parti maoïste devient la principale formation politique[4][réf. incomplète].
Le , il est élu Premier ministre par l'Assemblée constituante de la nouvelle République démocratique fédérale du Népal, et prête serment le .
La composition du cabinet (gouvernement) intervient en deux étapes : le , quatre ministres issus du PCN-M et quatre ministres issus du Forum des droits du peuple madhesi, Népal (MJF) prêtent serment, tandis que les 23 autres ministres sont nommés le . Le cabinet au complet inclut, outre le Premier ministre :
- dix ministres issus du Parti communiste du Népal (maoïste) (PCN-M) ;
- six ministres issus du Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) (PCN-MLU) ;
- quatre ministres issus du Forum des droits du peuple madhesi, Népal (MJF) ;
- un ministre issu du Front populaire du Népal (Janamorcha Nepal) ;
- un ministre issu du Parti communiste du Népal (uni) (PCN-Uni) ;
- un ministre issu du Parti de la bonne volonté (Sadbhavana Party).
Le , après avoir accepté la démission du ministre (maoïste) de la Réforme agraire, Matrika Yadav, il prend en charge, à titre intérimaire, les fonctions occupées par le ministre démissionnaire.
À la suite de désaccords avec le président Ram Baran Yadav, en particulier sur l'incorporation des anciens guérilleros maoïstes dans l'armée nationale, ainsi que pour retrouver un soutien populaire altéré par son incapacité à résoudre la crise économique et sociale du pays, les maoïstes quittent le gouvernement le et boycotte le parlement[5].
Le Népal connaît ensuite une période d'instabilité gouvernementale, les maoïstes s'opposant à la coalition gouvernementale fragile formée par le Congrès népalais et le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié). En , le parti de Prachanda revient au gouvernement lorsque l'un de ses cadres, l'ancien ministre des finances Baburam Bhattarai, devient premier ministre. Lors du scrutin de novembre 2013, les maoïstes népalais sont nettement battus et Pushpa Kamal Dahal lui-même, défait par un candidat du Congrès népalais, perd son siège à l'assemblée[6].
Le , il redevient Premier ministre après la chute de K. P. Sharma Oli[7]. Conformément à un accord avec l'ancien chef du gouvernement royal Sher Bahadur Deuba qui doit lui succéder, il démissionne de nouveau le [8].
Notes et références
- (en) « Prachanda elected PM with 464 votes », sur nepalnews.com, .
- Anand Gurung, « Puspha Kamal Dahal's Long Walk: Rise Of A Rebel », nepalnews.com, .
- (en) Nepal's Maoists extend poll lead, BBC News, .
- L'Express du 25 avril 2008.
- « Soixante ans de révolutions », Le Monde Diplomatique, .
- Prachanda suffers humiliating defeat in Constituent Assembly elections, Times of India, .
- « Népal : un ancien chef rebelle maoïste élu Premier ministre, RFI, (consulté le ).
- AFP, Népal: démission du Premier ministre maoïste Pushpa Kamal Dahal, L'Express), .
Voir aussi
Liens externes
- (en + ne) Site officiel du Gouvernement népalais
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