Prada Marfa
Prada Marfa est une installation artistique d'Elmgreen & Dragset inaugurée le aux États-Unis. Elle se présente comme une boutique minimaliste sous enseigne Prada perdue dans le désert texan le long de l'U.S. Route 90, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Marfa et est parfois qualifiée de « boutique-sculpture ». Malgré les pièces Prada officielles se trouvant dans la boutique définitivement fermée, aucun argent n'a été échangé en ces lieux depuis 2005.
Artiste | |
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Date | |
Type | |
Dimensions (L × l) |
760 × 460 cm |
Inspiration | |
Localisation | |
Coordonnées |
30° 36′ 12″ N, 104° 31′ 07″ O |
Historique
Alors que Marfa compte de nombreux artistes depuis les années 1970, les scandinaves Michael Elmgreen et Ingar Dragset choisissent d'installer une boutique à l'enseigne Prada à 45 km de la ville, en plein désert en 2005[1]. Considérée comme une sculpture minimaliste, ou la représentation minimaliste d'un magasin[2], celle-ci comporte vingt chaussures à talon, avec uniquement le pied gauche de nos jours, et six sacs à main, le tout datant de la collection fin 2005 de la marque italienne[1]. Ce n'est pas la première fois que les deux artistes utilisent Prada dans une de leurs créations, et celle-ci reçoit l'accord de Miuccia Prada qui, de plus, fournit les marchandises[2]. La sculpture est faite de cadre briques, plâtre, peinture, verre, aluminium, MDF, et moquette à l'intérieur[3].
Le financement de cette œuvre, 80 000 $, est réalisé par la fondation américaine[1]Art Production Fund de Yvonne Force Villareal et Doreen Remen[4]. Cette « boutique » à la porte non fonctionnelle, fermée, n'est pas destinée à être entretenue ou réparée[1] et doit lentement se dégrader: « Dans 50 ans, ce sera une ruine, un reflet de l'époque où il a été fait[4]. »
Mais immédiatement après son inauguration en octobre, Prada Marfa subit un vandalisme de ses murs extérieurs, des graffitis, consécutif à un cambriolage ; tous les sacs ainsi qu'une quinzaine de chaussures, alors les pieds droits, sont volés[4],[1]. Une alarme est posée et les murs repeints[4] par le duo artistique. À Marfa, les critiques sont nombreuses parmi les nombreux artistes présents dans cette ville et dont Donald Judd est le symbole[1].
Notes et références
- Pascal Riche, « La ruée vers l'art », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
- (en) Eric Wilson, « Little Prada in the Desert », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
- (en) Philip Jodidio (trad. de l'anglais), Architecture Now!, vol. 5, Slovenie, Taschen, , 576 p. (ISBN 978-3-8228-1810-7), p. 202
- (en) Barbara Novovitch, « Vandal Hated the Art, but, Oh, Those Shoes », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ) : « 50 years from now it will be a ruin that is a reflection of the time it was made. »
Liens externes
- Marie Ottavi, « Marfa: Prada et puis s'en va? », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le )
- (en) Olivia Fleming, « The end of Prada in Marfa? », sur dailymail.co.uk, The Daily Mail, (consulté le )
- Isabelle Campone, « La ville comme installation permanente », sur letemps.ch, Le Temps, (consulté le )
Lien complémentaire
- Stéphanie Chayet, « Marfa, oasis d'artistes », Style, sur lemonde.fr, M, le magazine du Monde, (consulté le )
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