Praealveolina

Préalvéoline

Praealveolina
Classification
Domaine Eukaryota
Règne Chromista
Sous-règne Harosa
Embranchement Foraminifera
Classe Tubothalamea
Ordre Miliolida
Sous-ordre Miliolina
Famille Alveolinidae

Genre

 Praealveolina
Reichel (en), 1933

Espèces de rang inférieur

  • P. acuta
  • P. arabica
  • P. cretacea
  • P. iberica
  • P. tenuis

Les préalvéolines (Praealveolina) sont un genre éteint de foraminifères benthiques de la famille des Alveolinidae (es) (sous-ordre des Miliolina, ordre des Miliolida)[1].

Synonyme

Alveolina (Praealveolina) Silvestri, 1948 †[1]

Espèces

  • Praealveolina acuta Vicedo & Piuz, 2016 †
  • Praealveolina arabica Vicedo & Piuz, 2016 †
  • Praealveolina cretacea (d'Archiac, 1837) †
  • Praealveolina iberica Reichel, 1936 †[n 1]
  • Praealveolina tenuis Reichel, 1933 †[1]
Autres noms rencontrés
  • Sous-genre Praealveolina (Simplalveolina) Reichel, 1964 † - accepté comme Simplalveolina Reichel, 1964 † (Opinion de Loeblich & Tappan, 1987)
  • Espèce Praealveolina michaudi Pêcheux, 2002 †, accepté comme Caribalveolina michaudi (Pêcheux, 2002) † (espèce type de Caribalveolina)
  • Espèce Praealveolina simplex Reichel, 1936 †, accepté comme Simplalveolina simplex (Reichel, 1936) † (espèce type de Simplalveolina)[1]

Caractéristiques physiques

Les espèces du genre Praealveolina sont caractérisées par un long test fusiforme, parfois renflé sur le plan équatorial, avec un important index d'élongation (L/D = 3.86-6.09). Le proloculus est petit (136-227 μm), plus ou moins ovale ; il est prolongé par 8 à 10 spirales. Des cloisonnettes ovales ou quadrangulaires sont séparées par de cloisons généralement plus minces que les cloisonnettes du lumina. De nombreuses cloisonnettes supplémentaires dans les régions polaires (jusqu'à cinq rangs) s'étendent à la région équatoriale où elles sont moins nombreuses (2 rangs)[2].

L'espèce trouvée dans les sédiments de Mont Cairo (en) (sud Latium, Italie) ressemble étroitement à Praealveolina tenuis dans la forme du test, l'index d'élongation, la forme des cloisonnettes et l'épaisseur des cloisons ; mais elle ressemble à P. cretacea par le nombre de spirales et surtout l'arrangement des cloisonnettes supplémentaires qui n'est pas restreint aux régions polaires. De plus, elle diffère de P. tenuis et de P. cretacea par son proloculus plus petit. Ces caractéristiques sont susceptibles d'induire des erreurs dans l'identification. Dans ces sédiments, l'espèce est associée à Cisalveolina lehneri Reichel, Nezzazata conica Smouth, Merlingina cretacea Hamaoui & Saint-Marc, Orbitolina (Conicorbitolina) conica (d’Archiac), Rotalia mesogeensis, Vidalina radoicicae Cherchi & Schroeder et Heteroporella lepina Granier et al., ex. Praturlon[2].

Praealveolina simplex peut être confondue (notamment par d'Orbigny) avec Ovalveolina ovum. Les deux espèces ont approximativement la même forme extérieure, mais P. simplex a des cloisonnettes moins paisses, plus rapprochées et plus nombreuses. Les logettes principales sont de forme similaire en section axiale, mais chez P. simplex elles sont bien moins hautes et plus nombreuses, et la spire est basse[3].

Un marqueur du Cénomanien

Les préalvéolines sont généralement un marqueur du Cénomanien (premier étage stratigraphique du Crétacé supérieur, soit entre environ 100,5 et 93,9 Ma[4]). Mais certaines préalvéolines marquent aussi les dernières strates du calcaire de l'Albien supérieur (dernier étage stratigraphique du Crétacé inférieur[4]) ; c'est le cas par exemple pour Praealveolina iberica Reichel et Praealveolina simplex Reichel[5].

Succession des espèces et associations

Au Cénomanien inférieur et moyen, on rencontre successivement Praealveolina iberica, P. pennensis et P. debilis ; elles sont associées aux zones d'ammonites Mantelliceras mantelli et Acanthoceras rotomagense, ainsi qu'aux zones de foraminifères planctoniques Rotalipora brotzeni et aux zones inférieures de Rotalipora cushmanni[6].

Au Cénomanien supérieur on trouve successivement les Praealveolina brevis et P. tenuis, mais P. tenuis peut se retrouver en conjonction avec P. brevis au début du Cénomanien supérieur[6]. Ces deux préalvéolines sont associées a Calycoceras naviculare et Metoicoceras geslinianum et avec la zone de R. cushmannni. P simplex se rencontre avec P. brevis et P. tenuis au Cénomanien supérieur[6].

Voir aussi

Bibliographie

  • [Bilotte 1978] M. Bilotte, « Proposition pour une biozonation des séries épicontinentales du Cénomanien des Pyrénées », Géologie Méditerranéenne, vol. 5, no 1 « Colloque sur le Cénomanien (France – Europe Occidentale), Paris, 6-7 septembre 1976 », , p. 39-45 (lire en ligne [sur persee]).
  • [Calonge et al. 2002] (en) A. Calonge, Esmeralda Caus, J.M. Bernaus et M. Aguilar, « Praealveolina (Foraminifera) species: a tool to date Cenomanian platform sediments », Micropaleontology, vol. 48, no 1, , p. 53–66 (résumé).
  • [Cherchi & Schroeder 1989] Antonietta Cherchi et Rolf Schroeder, « Présence de deux lignées phylétiques à vitesse évolutive différente dans les Préalvéolines du Cénomanien de l'Europe sud-occidentale », Comptes rendus de l'Académie des sciences, série II, vol. 308, no 8, , p. 801-807 (ISSN 0764-4450).

Liens externes

« Préalvéoline foraminifère fossile », belle photo d'une préalvéoline du Cénomanien moyen, sur forum.mikroscopia.com (consulté le ).

Notes et références

Notes

  1. Photos de Praealveolina debilis Reichel (Cénomanien moyen, Rambla de San Martín, Teruel) et de Praealveolina iberica (Cénomanien inférieur de Cuevas de Portalrubio (es), Teruel) dans « Amelia Calonge García », département de Géologie, université de Alcala (Espagne), sur uah.es (consulté le ).

Références

  1. (en) « Praealveolina Reichel, 1933 † », sur marinespecies.org (consulté en ).
  2. [Mancinelli & Chiocchini 2006] Anna Mancinelli et Maurizio Chiocchini, « Cretaceous benthic foraminifers and calcareous algae from Monte Cairo (southern Latium, Italy) », Bollettino della Società Paleontologica Italiana, Modena, vol. 45, no 1, , p. 91-113 (lire en ligne [PDF] sur paleoitalia.org, consulté le ), p. 102.
  3. « Famille ALVEOLINIDAE Ehrenberg, 1839 », Géobios, no 7 « Mém. spécial », , p. 102-140, plus planches no 49 à 68 (ISSN 0016-6995, lire en ligne [pdfslide sur famille-alveolindae-ehrenberg-1839], consulté le ).
  4. (en) « International chronostratigraphic chart 2020/1 » [PDF], sur stratigraphy.org (consulté le ).
  5. [Mancinelli et al. 2003] A. Mancinelli, M. Chiocchini et Barbara Coccia, « Orbitolinidae and Alveolinidae (Foraminiferida) from the uppermost Albian-lower Cenomanian of Monti d'Ocre (Abruzzi, Italy) », Cretaceous research, vol. 24, , p. 729-741 (résumé).
  6. Calonge et al. 2002, résumé.
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