Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk
La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, anciennement appelée Première nation malécite de Viger[1], est une bande d'algonquiens de la Nation Wolastoqiyik du Québec au Canada. En 2016, elle a une population inscrite de 1 183 membres dont la totalité ne vit pas sur une réserve autochtone. Elle possède deux réserves inhabitées, Cacouna 22 et Kataskomiq, et est basée à Cacouna dans le Bas-Saint-Laurent.
Pour les articles homonymes, voir Viger.
Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk | ||
Nom officiel | Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk | |
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Numéro | 54 | |
Géographie | ||
Pays | Canada | |
Province | Québec | |
Région administrative | Bas-Saint-Laurent | |
Réserve(s) | Cacouna 22 Kataskomiq |
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Superficie totale | 1,69 km2 | |
Démographie | ||
Ethnie | Wolastoqiyik | |
Population inscrite | 1 183 | |
Population inscrite vivant hors réserve |
1 182 | |
Administration | ||
Chef | Jacques Tremblay (2016-2020) |
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Site officiel | https://www.wolastoqiyikwahsipekuk.ca/ | |
Les Wolastoqiyik vivant au Québec parlent en majorité français, mais plusieurs parlent anglais. La langue malécite-passamaquoddy est encore parlée par certains locuteurs du Maine et du Nouveau-Brunswick.
Démographie
Les membres de Viger sont des Wolastoqiyik. En , la Première Nation avait une population inscrite totale de 1 203 membres qui vivaient hors réserve[2].
Géographie
La bande de Viger possède deux réserves : Cacouna 22 et Kataskomiq, toutes deux situées au Bas-Saint-Laurent au Québec[3]. La ville importante située le plus près de la Première Nation est Rivière-Du-Loup[4].
Gouvernement
La Première Nation de Viger est gouvernée par un conseil de bande élu selon un système électoral selon coutume basé sur la section 10 de la Loi sur les indiens[pas clair].
Pour le mandat de 2016 à 2020, ce conseil est composé du grand chef Jacques Tremblay et de quatre conseillers[5],[6].
En plus du conseil de bande, la Première Nation a un conseil des sages composé d'aînés qui a pour rôle d'examiner les décisions politiques qui pourraient influencer les coutumes de la nation. Il sert aussi d'arbitre et de médiateur ainsi que de conseiller pour les dirigeants de la bande[7].
Histoire
En 1891, le gouvernement acheta une parcelle de terre à Cacouna pour créer la réserve de Cacouna 22, la plus petite réserve indienne du pays. Quelques habitations y furent construites, mais elle était trop petite pour qu'un grand nombre de Malécites puissent s'y établir. Le dernier habitant de la réserve fut le chef Jacques Launière qui mourut dans les années 1970[8].
La Première Nation malécite de Viger fut reconnue par le gouvernement du Québec en 1989[8].
Pêche
Au début du XXIe siècle, les Wolastoqey du Québec se sont lancés dans des activités de pêche commerciale.
En 2000, le gouvernement fédéral leur a accordé un permis de pêche au crabe des neiges et à la crevette nordique.
Puis, en 2006, ils ont obtenu un permis exploratoire pour pêcher l'oursin vert et en 2012, deux permis pour pêcher le poisson de fond et trois permis pour le buccin.
En 2009, un comité a été formé pour gérer les pêches commerciales : le Comité de gestion de l'entreprise de pêche commerciale (EPC).
À l'heure actuelle, plus de 50% des membres d'équipage de la flotte sont des autochtones de la Première nation Wolastoqiyik.
Le développement des pêcheries Wolastoqiyik contribue à la croissance commerciale des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
Le 30 août 2019, un accord de pêche durable a été signé à Cacouna entre le gouvernement fédéral et la Première Nation pour une durée de dix ans, éventuellement renouvelable pour trois mandats de cinq ans. « L’accord de pêche à long terme conclu aujourd’hui établit un équilibre entre les droits et les intérêts des Premières Nations et de l’ensemble de la communauté des pêcheurs du Québec. La Première Nation Malécite de Viger a démontré son engagement à accroître et à diversifier sa participation à la pêche commerciale » a indiqué par communiqué de presse le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne qui s'était déplacé à cette occasion[9].
Culture
La maison Denis-Launière
Cette maison, qui fut celle du dernier chef de Viger et habitant de la réserve Cacouna 22, Denis Launière, a été transformée en 2000 en centre d'interprétation de la culture malécite. Une boutique d'artisanat a été installée dans l'ancienne remise qui jouxte la maison.
Cette maison revêt un aspect symbolique fort pour la Première Nation[10].
Projet au port de Gros-Cacouna
Depuis 2017, les Wolastoqiyik de Viger ont pour ambition de créer sur des terrains sous-utilisés du port de Gros-Cacouna, un centre d’interprétation dédié à la présence et la culture malécites dans la Pointe de Cacouna. La propriété de ce port sera transférée en effet du gouvernement fédéral au gouvernement provincial le 30 mars 2020 et fera l'objet d'un projet de développement qui comprendrait notamment une marina et un centre de recherche et d’expertise sur les mammifères marins[11].
Notes et références
- « La nation malécite change de nom », sur Dessine-moi un été (Radio-Canada) (consulté le ).
- « Population inscrite », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Réserves/Établissements/Villages », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Géographie », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Administration », sur Affaires autochtones et du Nord Canada (consulté le ).
- « Conseil », sur Première Nation malécite de Viger (consulté le ).
- « Conseil des sages », sur Première Nation malécite de Viger (consulté le ).
- « Histoire », sur Première Nation malécite de Viger (consulté le ).
- « Une entente sur les pêches de 13 M$ sur dix ans avec les Malécites de Viger », sur Journal Métro, (consulté le )
- « La maison Denis-Launière », sur Première Nation Malecite de Viger, (consulté le )
- iClic (www.iclic.com), « Le transfert de Gros-Cacouna crée de l’espoir », sur infodimanche.com (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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