Prieuré de Conques

Le prieuré de Conques était situé près de Sainte-Cécile, commune de laquelle il dépendait, en Belgique, dans la province de Luxembourg. En 1173, le domaine de Conques était une grange cistercienne de l’abbaye d'Orval où vivaient quelques frères convers. En 1632, Conques est un domaine de 320 hectares.

Ancien prieuré de Conques

L'ancien prieuré de Conques (aujourd'hui hôtel de luxe)

Ordre cistercien
Abbaye mère Abbaye d'Orval
Fondation 1173 pour la grange d'origine, 1694 pour le prieuré
Fermeture 1796
Fondateur Charles de Bentzeradt
Personnes liées Louis III de Chiny, Adam de Longwy
Localisation
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Province  Province de Luxembourg
Commune Florenville
Coordonnées 49° 45′ 59″ nord, 5° 14′ 57″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg

Mais Charles de Bentzeradt, Abbé réformateur d’Orval, décide en 1694 d'en faire une maison d'études pour ses moines; la grange est érigée en prieuré. En 1715, les travaux de construction d’une église sont entamés. A la suite de la seconde invasion des armées révolutionnaires françaises en 1794, les moines sont contraints de quitter le prieuré en 1796 qui est mis en vente comme bien national.

En 2016, ce qui reste des bâtiments de l’ancien prieuré est aménagé en hôtellerie.

Situation géographique

Le prieuré de Conques est situé à deux kilomètres au sud d’Herbeumont, en Belgique, dans la province de Luxembourg. L’endroit est propice puisqu'au VIIe siècle une implantation monastique est déjà connue, à l'embouchure du ruisseau Antrogne qui se jette dans la Semois. De l’édifice de cette époque il ne reste rien.

Histoire

Ancien prieuré

En 1173, le domaine de Conques est offert par Louis, Comte de Chiny aux moines d’Orval qui viennent de passer à l’ordre cistercien[1]. Pour en développer les ressources agricoles et forestières, l’abbé Adam de Longwy y établit une grange cistercienne. Quelques frères convers y résident en permanence pour en diriger l’exploitation. En 1632, Conques est un domaine de 320 hectares de terres, bois, prairies et étangs.

La destinée de Conques change lorsque Charles de Bentzeradt, abbé réformateur d’Orval, décide d'en faire une maison d'études pour ses moines. La grange est érigée en prieuré[1]. En 1694 sont donnés, dans ce prieuré, les premiers cours de latin et de théologie. En 1715, les travaux de construction d’une église sont entamés : la première pierre est posée par Charles-Louis d'Aspremont, premier prieur. Deux ans plus tard, le , Étienne Henrion, abbé d'Orval consacre l’église : l’office divin y est chanté. Le bâtiment principal (l'hostellerie d'aujourd'hui) est achevé en 1732. Sous les Abbés Jean Marie Mommerts et ses successeurs le prieuré se développe harmonieusement.

En 1795, la destruction de l’abbaye-mère par les armées révolutionnaires contraint I'Abbé Gabriel Siegnitz et sa communauté à se réfugier au prieuré de Conques, y emportant ce qu’ils peuvent sauver. Ils n’y restent qu’un an. Chassée de Conques le , la communauté est dispersée. Conques est mis en vente comme bien national. Emprisonné en 1798, car refusant de jurer fidélité à la constitution civile l’Abbé Siegnitz meurt le .

XIXe et XXe siècles

Plusieurs propriétaires se succèdent et relèvent peu à peu l'ancien prieuré. En 1890, des Aumôniers du travail s'établissent à Conques[1].

Au début du XXe siècle, Conques redevient monastère pour quelques années : en 1913, la communauté de l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille (Normandie) et son abbé, Dom Joseph Pothier (restaurateur du chant grégorien), exilés de France à la suite des lois antireligieuses y trouvent un refuge adapté. Ils occupent Conques jusqu'en 1931, date à laquelle Dom Pierdait, abbé-coadjuteur puis successeur de dom Pothier, ramène la communauté en France. Joseph Delmelle affirme[1], pour sa part, que les moines bénédictins purent retourner à Saint-Wandrille dès 1925.

La propriété passe entre les mains de la famille De Naeyer en 1942. En 1963, le prieuré est rénové et transformé en hostellerie. Réaménagée et modernisée par la génération suivante, l’Hostellerie du Prieuré de Conques continue à sa façon la tradition monastique d’accueil et d’hospitalité.

Notes et références

  1. Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel Édition, Bruxelles, 1973, p. 73.

Articles connexes

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