Prieuré de Saint-Arnoult (Calvados)

Cet ancien prieuré est situé dans le département français du Calvados, dans la commune de Saint-Arnoult et sur la rive gauche de la Touques[1]. La forte pente du terrain a nécessité l'aménagement d'une crypte pour rattraper le niveau sur l'ensemble du complexe. À proximité se trouvaient deux sources aux propriétés réputées des fidèles[2], l'une dédiée à saint Arnoul et l'autre à saint Clair[3].

L'édifice est double et comprend à la fois une église paroissiale et une chapelle priorale. L'église paroissiale date au moins du X^e[2]. Le prieuré, dépendant de l'abbaye Notre-Dame de Longpont, est attesté par un document du cartulaire de cette abbaye daté 1152[4]. Il est fondé en 1061 par l'ordre de Cluny[2]. Les moines clunisiens quittent le lieu au XIII^e siècle[2].

Le prieuré est construit et aménagé en plusieurs étapes au XI^e, XIII^e, XV^e et XVII^e siècle[5].

La tour du clocher existe dès le X^e siècle mais est surélevée aux XII^e - XIII^e et des travaux ont également lieu aux XVII^e - XVIII^e siècle[2].

Aux XIV^e - XV^e, une chapelle funéraire est édifiée sur le côté nord. Au XV^e, la nef est élargie[2].

Une ouverture avec porche est créée sur la face ouest aux XVII^e - XVIII^e[2].

L'édifice est considéré comme dégradé dès le premier quart du XVIII^e siècle et en ruines un siècle plus tard. Jean-Charles Langlois acquiert les vestiges en 1843[4].

L'église paroissiale était encore en état en 1763[2].

L'ensemble est vendu comme bien national pendant la Révolution française[4]. La paroisse de Saint-Arnoult est rattachée à Tourgéville[2].

La mise en place d'un accès à la chapelle et de remblais au XIX^e complique la lecture de la crypte car masquant une des ouvertures de cette partie de l'édifice. La crypte sert d'ossuaire à une époque non indiquée[2] mais encore signalée à cet usage par Arcisse de Caumont au XIX^e[6].

La commune sollicite le classement de l'édifice dès 1913[7].

Une étude est réalisée par Victor Hunger, membre de la Société des antiquaires de Normandie, en 1923.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le 4 août 1970[5]. Le projet de réhabilitation en cours au début du XXI^e siècle depuis une vingtaine d'années, dont le but est de promouvoir le tourisme local et d'accueillir des manifestations culturelles, fait l'objet de discussions[4].

La municipalité commence une réflexion sur la sauvegarde du lieu au début des années 2000 et une association de sauvegarde est créée en 2006, « Les Amis du Prieuré de Saint Arnoul sur Touque »[7]. Un projet immobilier de transformation de l'ancien prieuré, ancien presbytère, jouxtant la partie classée, émeut les membres de l'association : il s'agissait de créer des immeubles dans la partie inférieure de la parcelle. Ce projet annulé, un nouveau projet de transformation en appartements de l'édifice émerge en 2008[7].

Une étude d'Archéologie du bâti a eu lieu sur l'église paroissiale et la tour en 2010-2011, menée par François Delahaye, de l'Institut national de recherches archéologiques préventives.

L'édifice conserve des murs en opus spicatum[2] et également des peintures murales[7].

L'édifice est double et les murs de l'église paroissiale prolongent la chapelle priorale. Cette église existait avant le prieuré probablement au X^e siècle voire avant[2]. Seule la chapelle priorale est romane[2].

L'étude a relevé une trace d'un bâtiment contigu et détruit par un incendie au XIII^e[2].

La crypte possède une voûte en berceau surbaissée, forme rare en Normandie[2].

Images externes
	Vue générale de l'édifice
	Détail de la tour
	Plan du complexe

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  Vue générale
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  Charpente voutée de la crypte
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  Peintures murales de la crypte
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  Vestiges avec l'une des deux fontaines

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