Ali Khan

Le prince Ali Khan (ou prince Aly Khan[1],[2]), né le à Turin et mort le à Suresnes[2], est le fils de l'Aga Khan III et le père de Karim Aga Khan IV. Représentant du Pakistan, il a été vice-président de l'Assemblée générale des Nations unies.

Prince Ali Khan
Rita Hayworth et le prince Ali Khan en 1952.
Fonction
Ambassadeur
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
Décès
(à 48 ans)
Suresnes
Nationalités
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Arme
Conflit
Sport
Distinction
Vue de la sépulture.

Biographie

Né à Turin, Ali Khan est le fils de l'Aga Khan III et de sa deuxième épouse, l'Italienne Cleope Teresa Magliano (1888-1926). Le , Ali épouse Joan Yarde-Buller (1908–1997), fille de John Yarde-Buller (3e baron Churston), divorcée quelques jours auparavant de Loel Guinness, membre du Parlement britannique. Peu avant les noces, la fiancée se convertit à l'Islam et prend le nom de Tajuddawlah. Le couple a deux enfants, le prince Karim, futur Karim Aga Khan IV, né à Genève neuf mois après, et le prince Shujah Uddin Amyn Mohammad Aga Khan, avant de divorcer en 1949.

En 1939, il s'engage dans l'armée française comme lieutenant de la Légion étrangère et sert au Moyen-Orient, dans l'armée du Levant, où il est affecté au 2e bureau. En , rejetant l'armistice franco-allemand, il rejoint Le Caire, où les Britanniques l'incorporent avec le grade de major. Après la campagne de Syrie (1941), il sert auprès du général Catroux en qualité d'aide de camp et d'officier de liaison.

Ayant fait ses études en Suisse et à Londres, il n'est pourtant pas accepté par la haute société britannique, et ce, malgré sa fortune. Il raconte ainsi à un journaliste : « Ils m'ont traité de fichu nègre. Je leur ai rendu la monnaie de leur pièce en conquérant toutes leurs femmes ». Il a par exemple une liaison avec Pamela Harriman[3].

Il se remarie le à Vallauris (Alpes-Maritimes), au château de l'Horizon, dans un faste hollywoodien, avec l'actrice américaine Rita Hayworth (née Margarita Carmen Cansino), ex-épouse d'Orson Welles, et ensemble, ils ont une fille, Yasmin Aga Khan. Mais le conte de fées est de courte durée, et à la suite des infidélités du prince, grand amateur de femmes, le couple divorce en 1953. Il a alors une nouvelle relation avec une autre star américaine, Gene Tierney, dont la vie sentimentale est une suite d'échecs, mais le père du prince Ali Khan s'oppose formellement à leur mariage, estimant que son fils, en tant qu'autorité morale et religieuse, ne peut épouser successivement deux stars d'Hollywood. Par la suite, il vit jusqu'à sa mort avec le top-model Bettina (Simone Micheline Graziani). Ses démêlés conjugaux sont largement relayés dans la presse et lui valent une réputation sulfureuse. Pour cette raison, son père, l'Aga Khan III, ne le choisit pas pour lui succéder et lui préfère son fils Karim, le futur Aga Khan IV.

Passionné de courses hippiques comme son père, il reprend l'écurie familiale et remporte le Prix de l'Arc de Triomphe en 1959 avec Saint-Crespin.

Le , il est victime d'un accident de voiture mortel sur le boulevard Henri-Sellier à Suresnes, près de Paris, alors qu'il se rendait, non loin de là, chez son demi-frère le prince Sadruddin. Blessé au menton et au thorax, il est transporté vers l'hôpital Foch de Suresnes, mais il meurt au cours de ce trajet. Selon un article de journal, les deux véhicules dont celui qu'il conduisait  une Lancia Flaminia 2500 GT Touring  circulant en sens inverse l'un de l'autre se seraient heurtés sans qu'aucun des conducteurs n'ait eu suffisamment de temps pour freiner, et Ali Khan ayant été, d’après certains témoignages, gêné par une voiture roulant à sa droite[2],[4]. Les deux personnes qui l'accompagnaient, Bettina et le chauffeur d'Ali Khan (alors simple passager) sont blessés dans la collision.

Références

  1. « Histoire des Haras, l'année du Prince Aly Khan », sur The Aga Khan Studs (site officiel) (consulté le )
  2. « Le prince Aly Khan se tue à Suresnes dans un accident de voiture », Le Monde, (lire en ligne).
  3. John von Sothen, « La force du sexe faible », Vanity Fair n°28, octobre 2015, page 184-197.
  4. Emmanuel Derville, « 1960 : le prince Ali Kahn se tue dans un accident de voiture », sur France 3, (consulté le ).

Articles connexes

Liens externes

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