Romanework Haïlé Sélassié

La princesse Romanework Haïlé Selassié (parfois orthographiée Romane Work Haïlé Selassié), morte le à Turin (Italie), est une princesse éthiopienne de la dynastie salomonide.

Princesse Romanework
Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Décès
Sépulture
Famille
Père
Fratrie
Tenagnework
Amha Selassie
Prince Sahle Selassie (en)
Princesse Zenebework
Princess Tsehai
Prince Makonnen, Duc de Harar (en)
Conjoint
Beyene Merid (en)
Autres informations
Religion
Blason

Biographie

La princesse Romanework Haïlé Selassié est l'aînée de l'empereur Haïlé Selassié d'Éthiopie et de sa première femme, Woizero Altayech[1],[2],[3].

La traduction anglaise de l'autobiographie de l'empereur ne fait aucune mention de son mariage précédent ni de la princesse Romanework[4]. Néanmoins, l'empereur écrit dans la version originale amharique son chagrin d'apprendre la mort de sa fille aînée en captivité à Turin, quelques jours seulement après sa restauration au trône après la défaite de l'occupation fasciste italienne. Le nom de la mère de la princesse Romanework mentionné par Mockler  Woizero Altayech[1]  peut être un surnom que la mère de la princesse Romanework a utilisé. Comme source contemporaine, Blata Merse Hazen Wolde Kirkos, un noble important de la cour impériale et au sein de l'Église orthodoxe éthiopienne de Tewahedo, indique que la mère de la princesse Romanework, Woizero Woinetu Amede, assiste au mariage de sa fille avec Dejazmatch Beyene Merid dans son livre sur les années avant l'occupation italienne.

La princesse se marie avec le major-général Dejazmach Beyene Merid, gouverneur de Balé. Ils ont quatre fils, dont seuls Dejazmach Merid Beyene et Dejazmach Samson Beyene ont survécu à l’occupation italienne[2].

La princesse Romanework est capturée par les Italiens et internée avec plusieurs autres nobles éthiopiens sur l'île-prison d'Asinara, au large des côtes de la Sardaigne comme de nombreux prisonniers de guerre éthiopiens pendant la deuxième guerre italo-éthiopienne[2],[5]. Son mari Beyene Merid reste cependant en liberté et est un chef de file de la résistance contre l'occupation italienne de l'Éthiopie de 1936 à 1937, année où il est lui aussi capturé, et exécuté.

Fin de vie

Malade, la princesse Romanework est transférée à l'Ospedale Maggiore de Turin, où elle meurt le [6], probablement de tuberculose.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Italiens sont invités à rendre le corps de la princesse Romanework et ceux de ses deux plus jeunes fils en Éthiopie, afin qu’ils soient enterrés dans la crypte de la famille impériale dans la cathédrale de la Sainte-Trinité d'Addis-Abeba. Cependant, le rapatriement des corps n'a jamais été réalisé. La princesse sera alors enterrée dans le Cimetière monumental de Turin. Ses fils survivants sont élevés par son père l'empereur HaÏlé Selassié. Sa lignée est représentée par son petit-fils Sebastyanos Beyene, qui vit à Abingdon, au Royaume Uni.

Distinctions

Notes et références

  1. (en) Anthony Mockler, Haile Selassie's War, , p. xxvii.
  2. (en) Haïlé Sélassié Ier, My Life and Ethiopia's Progress, vol. 2, , p. 170, note des traducteurs.
  3. (en) Phiven Saifu, The philosophy of Rastafari and the culture of Reggae music: a bridge to the continent of Africa for Black people living throughout the Diaspora, California State University, (lire en ligne), p. 49.
  4. (en) Bridgette Kasuka, Prominent African Leaders Since Independence, Bankole Kamara Taylor, , 558 p. (ISBN 9781470043582, lire en ligne), p. 47.
  5. (en) « Italy's History in Africa is a Messy Affair », sur Fair Observer, (consulté le ).
  6. (en) Jeff Pearce, Prevail: The Inspiring Story of Ethiopia's Victory over Mussolini's Invasion, 1935-1941, Simon and Schuster, , 640 p. (ISBN 9781632200969, lire en ligne), p. 583.
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