Protectorat français de Madagascar
Le protectorat français de Madagascar désigne la période durant laquelle le Royaume de Madagascar tombe sous un protectorat français, période durant laquelle la colonisation française à Madagascar commence. Le protectorat de Madagascar dure entre 1882 et 1897, avant que l'île ne soit intégrée à la colonie de Madagascar et dépendances. Les établissements Français de Diego Suarez, de Nosy-Be et de l'Île Sainte-Marie sont rattachés au protectorat de Madagascar le .
1882–1897
Drapeau |
Badge |
Statut | Monarchie et protectorat français |
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Capitale | Tananarive |
Langue(s) | Malgache |
Religion | Protestantisme |
1881 - 1882 | Première expédition de Madagascar |
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1894 - 1895 | Deuxième expédition de Madagascar |
Entités précédentes :
- Royaume de Madagascar
- Établissements français de Diego Suarez, de Nosy-Be et de l'Île Sainte-Marie
Entités suivantes :
Le protectorat français de Madagascar correspond aux frontières de l'ancien Royaume de Madagascar et de la future colonie puis république de Madagascar qui deviendra autonome en 1958, puis indépendante en 1960.
Fonctionnement
Ce protectorat, d'un principe similaire au protectorat français de Tunisie et au protectorat français au Maroc maintient l'ensemble de l'administration mérina et des règles traditionnelles malgaches tout en mettant en place des résidents généraux chargés de représenter les intérêts de la France. Il s'agit d'un statut d'autonomie, intermédiaire entre l'indépendance et le statut de colonie.
Monarques
- 1882-1883 : Ranavalona II, cousine de Rasoherina, est au pouvoir depuis 1868. Elle est l'épouse du 1er ministre Rainilaiarivony. Sous son règne le christianisme se répand dans l'île et le protestantisme auquel elle s'est convertie devient de facto religion d'État[1]. Elle tente de maintenir l'équilibre entre la France et le Royaume-Uni, qui ont des vues sur Madagascar. La France fait de Madagascar un protectorat en 1882.
- 1883-1896 : Ranavalona III, nièce de Radama II, est l'épouse du Premier ministre Rainilaiarivony.
Dans les faits le termes du protectorat avec la France ne sont que peu voire pas appliqués par les autorités malgaches qui ne peuvent empêcher l'invasion coloniale française en 1895. Madagascar est déclarée colonie française l'année suivante, l'esclavage, les castes et la monarchie sont abolies. À partir de 1897, la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III, vit en exil à la Réunion et meurt à Alger en 1917.
Résidents généraux du protectorat
Les résidents et gouverneurs de la période coloniale étaient[2] :
Début du mandat | Fin du mandat | Nom | Titre |
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, traité franco-malgache | |||
Charles Le Myre de Vilers | Résident général | ||
Paul Augustin Jean Larrouy | Résident général | ||
Maurice Bompard | Résident général | ||
Jean Aurélien Lacoste | Faisant fonction de Résident général | ||
1894 | Paul Augustin Jean Larrouy | Résident général (2e mission) | |
1894 | Charles Le Myre de Vilers | Résident général (2e mission) | |
, protectorat français | |||
Hippolyte Laroche | Résident général | ||
, annexion de Madagascar par la France |
Notes et références
- « Revue Présence Mariste », sur Revue Présence Mariste (consulté le )
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