Transamerica Pyramid

La Transamerica Pyramid (ou Transamerica Tower), construite par l'architecte William Pereira, est le deuxième plus haut gratte-ciel de la ville de San Francisco, dans l'État de Californie, après la Tour Salesforce. Ce bâtiment constitue l'un des symboles de la métropole, avec le Golden Gate Bridge.

Transamerica Pyramid
(en) Transamerica Pyramid
Transamerica Pyramid
Histoire
Architecte
Construction
Ouverture
Usage
Bureaux
Architecture
Style
Matériau
Façade en quartz
Hauteur
Flèche : 64 m
Toit : 260 m
Dernier étage : —
Surface
Étages
50
Nombre dʼascenseurs
18
Administration
Propriétaire
Site web
Localisation
Adresse
Coordonnées
37° 47′ 43″ N, 122° 24′ 10″ O

Situé dans le quartier des affaires, le bâtiment fait partie du « Centre Pyramide » (Pyramid Center) qui occupe tout un quadrilatère. Il a été construit entre 1969 et 1972[1].

Un projet controversé

Lorsque les plans de l'immeuble furent rendus publics en 1968, le fameux projet fut loin de remporter l’adhésion générale. Comme la tour Eiffel en son temps, la forme nouvelle et futuriste de la Transamerica Pyramid provoqua de nombreuses réactions hostiles. Le directeur de l’urbanisme de San Francisco, Allan Jacobs, parla même de « construction inhumaine ». D’autres l’avaient surnommée « le bonnet d’âne ». Mais le maire Joseph Alioto soutenait ce projet avec enthousiasme.

Pendant la construction, la polémique continua : en 1971, le spécialiste de l’architecture du Los Angeles Times, John Pastier, critiquait ouvertement la tour[2] : « C’est de l’architecture antisociale à son pire niveau. Une forme d’anarchie et de perturbation comme on en voit se développer à Berkeley et Oakland, de l’autre côté de la baie. »

Les architectes répondirent par un article du Chronicle : « Si toutes les nouvelles constructions devaient se conformer à la taille et au style architectural de leur quartier, alors nos villes ne seraient encore qu’un agrégat de huttes d’argile. »

Les plans avaient été dessinés par les architectes de William Pereira and Associates. La forme n’était pas très rentable pour exploiter à fond la surface au sol, mais elle répondait à des critères esthétiques et surtout environnementaux : la lumière et l’air ne sont ainsi pas entravés et arrivent au pied de la tour. Grâce à la forme pyramidale de la tour, cette dernière peut respecter la limite de coefficient d'occupation du sol du site (ainsi que la surface d'aménagement maximale prescrite) en réduisant la surface des étages supérieurs.[1] Les lois d’urbanisme sont très strictes à San Francisco et toute nouvelle construction ne doit pas enlaidir le panorama urbain du centre des affaires. C’est la commission d’urbanisme de San Francisco (San Francisco Planning Commission) qui accorde les permis de construire.

Le bâtiment aujourd’hui

La tour est construite en retrait par rapport aux immeubles voisins, ce décalage es justifié par la forme de l'édifice qui doit être mise en valeur, devenant ainsi une sorte de tour-îlot monumentale (bien que l'îlot soit plus grand que ce que ne laisse penser la tour).[1] Avec une hauteur de 260 m (324 m en comptant l'antenne), il s'agit du plus grand bâtiment de San Francisco après la Salesforce Tower. Les travaux sont achevés au cours de l’été 1972 et c’est alors le plus haut bâtiment de l’Ouest des États-Unis. Toutefois, en 1974, l’Aon Center, à Los Angeles, le détrône.

L’immeuble de bureaux répond aux normes parasismiques et a résisté au séisme de 1989. Aujourd'hui, le gratte-ciel n’est plus le siège de la Transamerica Corporation et abrite plus de cinquante entreprises employant 1 500 personnes[3]. En 1999, le conglomérat néerlandais Aegon achète la Transamerica et devient propriétaire du Pyramid Center pour 190 millions de dollars. La Transamerica n’est donc plus qu’une filiale bancaire d'un groupe international plus puissant. La plupart des employés de la société ne travaillent pas dans le bâtiment et sont dispersés dans tous les États-Unis. Le siège social se trouve maintenant à Cedar Rapids, dans l’Iowa.

Un symbole de San Francisco

Base antisismique de l'immeuble.

La pyramide n’est pas ouverte à la visite. Cette tour apparait dans beaucoup de films ou feuilletons tournés à San Francisco[2]. Sa flèche, illuminée la nuit, est devenue un symbole de San Francisco. Au sommet, des caméras captent en permanence des images de l’agglomération qu'il est possible de voir sur un récepteur de télévision situé sur Washington Street ou bien sur le site web de Kron4TV[4].

Dans le film Zodiac (2007), David Fincher représente en accéléré la construction du building afin de figurer l'écoulement du temps et l'apaisement de la ville (l'immeuble s'élève et s'illumine dans la nuit sur les premières mesures de l'Inner City Blues de Marvin Gaye) lorsque le tueur cesse de se manifester et que l'enquête marque le pas. L'immeuble apparaît aussi dans le jeu vidéo Grand Theft Auto: San Andreas sous le nom de Big Pointy Building.

Fiche technique

Vue depuis la base
Transamerica Pyramid Tower
  • Hauteur : 260 mètres
  • La flèche qui surmonte l’édifice mesure 64 mètres
  • Vue depuis la Coit Tower des quartiers de Telegraph Hill et North Beach, avec la Transamerica Pyramid au centre, la Salesforce Tower sur la gauche et le 555 California Street sur la droite
    Nombre d’étages : 50
  • Nombre de fenêtres : 3 678
  • Coût de construction : 32 millions de dollars
  • Matériaux : béton, verre, acier, aluminium, quartz
  • Fondations : béton sur 15 mètres de profondeur. Elles bougent avec les secousses telluriques
  • 18 ascenseurs
  • 1 500 personnes y travaillent chaque jour (courtiers, assureurs…)
  • Restaurant, parking ainsi qu’un hall au rez-de-chaussée

Deux ailes sur les côtés extérieurs depuis le 29e étage pour les ascenseurs et les escaliers desservant les étages supérieurs de la tour.

Dans la culture populaire

La tour apparaît dans les jeux vidéo Grand Theft Auto: San Andreas (2004), Driver: San Francisco (2011) et dans Watch Dogs 2 (2016) .

La tour apparaît également dans la série Charmed (1998-2006), qui se déroule à San Francisco ainsi que dans le film catastrophe San Andreas (2015), réalisé par Brad Peyton, dans lequel elle est détruite. Elle apparaît aussi dans le film Sonic (2020), dans lequel toute une scène se passe sur son toit.

Elle apparaît également dans le générique de la série Monk

Notes et références

  1. Eric Firley, La tour et la ville, Parenthèses, , p. 46
  2. Stéphanie, « La Transamerica Pyramid », sur Visiter San Francisco, (consulté le ).
  3. « Les Nouveautés Do Tours », sur Do Tours (consulté le )
  4. « Site de Kron4 TV » (consulté le )[réf. incomplète].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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