Qin Yongmin

Qin Yongmin (chinois simplifié : 秦永敏), né le , est un écrivain chinois, militant des droits de l’homme et commentateur politique, cofondateur du Parti démocrate chinois.

Qin Yongmin
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Qin Yongmin est né le , dans la ville de Ezhou de la province de Hubei. Il a travaillé à la Wuhan Steel Corporation avant de se consacrer à la défense des droits de l’homme[1].

Qin Yongmin a été particulièrement impliqué dans la défense de la démocratie depuis la fin des années 1970, quand il a commencé à éditer et à publier un journal, , qui a promu les réformes démocratiques.Qin Yongmin participe à la mise en place du parti de la démocratie en Chine (CDP) en 1980, ce qui incite les autorités communistes à l'arrêter l'année suivante et à le condamner en 1982 à huit ans de prison pour « propagande contre-révolutionnaire ». Il est libéré en , il participé au lancement en du mouvement Charte de paix à Pékin, en tant que rédacteur principal de la Charte, celle-ci appelle à l'instauration de la démocratie en Chine. Les partisans de la Charte ont été parmi les premiers groupes organisés à demander réparation pour les victimes du massacre de 1989 lors des Manifestations de la place Tian'anmen et plaident pour la libération des prisonniers politiques. Pour son rôle dans ces activités, Qin Yongmin a été emprisonné pour avoir « perturber l'ordre social » et envoyé dans un camp de travail pendant deux ans pour y être rééduquer[1].

En 1998, Qin Yongmin essaye de déposer les statuts du Parti démocrate chinois à la suite de la ratification signature par les autorités chinoises du pacte des Nations unies (ONU) sur les droits civils et politiques. Il est alors condamné à 12 ans de prison, il est libéré en 2010[2].

Il est arrêté de nouveau en 2015 après avoir participé à l'organisation d'un rassemblement non autorisé. À cette époque, il dirige une association de défense des droits de l’Homme qui dénonce la politique des autorités communistes sur internet. Il anime aussi des forums de discussion. Il lui est notamment reproché la rédaction d'un texte où Qin Yongmin appelle les jeunes chinois à revendiquer pour obtenir les libertés fondamentales définies comme garanties légales par les traités de l’ONU. Toutefois, selon la porte parole de l'association de défense des droits de l’Homme Chinese human rights defenders, la justice chinoise s'est révélé dans l'incapacité d'élaborer un dossier d'accusation correctement étayé contre lui. Le , il est condamné pour « subversion » à 13 ans de prison[3].

L’Union européenne a critiqué les autorités chinoises dénonçant « la détérioration des droits civils et politiques en Chine, qui s’accompagne de la détention et de la condamnation d’un nombre important de défenseurs chinois des droits de l’Homme »[3].

Outre ses condamnations à trois peines de prison, Qin Yongmin a été mis en garde à vue plus de 40 fois en représailles pour ses activités de défense des droits de l'homme [1]. En , l'Union Européenne demande à la République Populaire de Chine la libération immédiate de Qin Yongmin [4].

Références

  1. Qin Yongmin (秦永敏) Chinese Human Rights Defenders, 30 janvier 2018
  2. En Chine, un vétéran de la dissidence condamné à treize ans de prison Le Monde, 11 juillet 2018
  3. Le pro-démocrate Qin Yongmin retourne en prison Chine Magazine, 11 juillet 2018
  4. L’UE demande à la Chine la libération de la « journaliste citoyenne » Zhang Zhan Le Nouvel Obs, 29/12/2020 : « Outre Zhang Zhan, l’UE demande la libération immédiate de l’avocat Yu Wensheng, [...] Elle réclame également celle des avocats Li Yuhan et Gao Zhisheng, des cyberdissidents Huang Qi et Wu Gan, du défenseur des droits Ge Jueping (arrêté en 2016 lors du G20 en Chine), de l’écrivain et militant Qin Yongmin, du militant de la langue tibétaine Tashi Wangchuk, du défenseur des droits de l’homme Liu Feiyue, ainsi que de l’intellectuel ouïghour Ilham Tohti. »
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