Quai Turckheim
Le quai Turckheim (en alsacien : Türckheimer Stade) est un quai de Strasbourg situé en bordure du canal du Faux-Rempart[1], un bras de l'Ill canalisé, à l'ouest de la Grande Île. À l'angle du quai de la Bruche, il s'oriente légèrement vers le nord-ouest et reçoit la rue Adolphe-Seyboth à la hauteur de la tour du Bourreau, l'une des tours fortifiées jalonnant les Ponts couverts. Puis, après le pont de l'Abattoir, la section la plus récente (1833) du quai remonte en droite ligne jusqu'au pont National, à l'intersection du no 2 de la Grand-Rue, avant de se prolonger par le quai Desaix.
Quai Turckheim | |||
Vue sur le pont National, le pont de l'Abattoir et la tour du Bourreau. | |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Coordonnées | 48° 34′ 56″ nord, 7° 44′ 19″ est | ||
Pays | France | ||
Ville | Strasbourg | ||
Début | Quai de la Bruche | ||
Fin | Grand-Rue | ||
Géolocalisation sur la carte : Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : France
| |||
Histoire et toponymie
Le quai ne trouve son identité actuelle qu'au milieu du XIXe siècle. Auparavant plusieurs dénominations se succèdent, en allemand ou en français. Elles désignent davantage un quartier, une localisation au sens large : Bei den bedeckten Brücken (1300), Uf dem Grien in Bierergasse (1341), Kriegesgasse (XIVe-XVe siècle), Sanderstaden (1428), Am wüsten Graben (1523), Près du Pont Couvert (XVIIIe siècle), Quai de la Bruche (1839), Quai du Péage de la Bruche (1845[1]).
Selon Adolphe Seyboth, ce quartier insalubre avait très mauvaise réputation au XVe siècle. Les maisons situées derrière les numéros impairs de l'ancienne rue de la Fontaine (devenue rue Adolphe-Seyboth) baignaient dans les eaux stagnantes du canal, remplies d'immondices et de débris de toute sorte[2].
À partir de 1833, sous l'administration de Jean-Frédéric de Turckheim[1], maire de Strasbourg de 1830 à 1835, on aménage la section comprise entre le pont du faubourg Blanc (pont National) et la première tour des Ponts couverts. Un ancien pont pourvu d'un pont-levis est remplacé par le pont de l'Abattoir, lui-même reconstruit en 1858[2]. La deuxième des cinq tours (Almosenturm ou Malzenturm), qui se trouvait à l'extrémité sud, est incendiée, puis rasée en 1869[1].
Le nom du quai changera encore à l'occasion des conflits franco-allemands : quai Turckheim (1858, 1918), Turckheimstaden (1872, 1940), puis, à nouveau, quai Turckheim à partir de 1945[1].
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, ont été mises en place par la municipalité à partir de 1995[3]. C'est le cas du Türckheimer Stade.
Bâtiments remarquables
- no 1 : large immeuble à douze travées de fenêtres.
- no 1 : clé de cintre 1780.
- no 1 : grille à monogramme.
- Débouché de la rue Adolphe-Seyboth.
- no 3.
- Du no 9 (à droite) jusqu'au bout du quai.
- no 10bis.
- Porte au no 11bis.
- Pont de l'Abattoir et pont National.
Notes et références
- Maurice Moszberger (dir.), « Turckheim (quai) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 87 (ISBN 9782845741393)
- Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 431-432
- « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Moszberger (dir.), « Turckheim (quai) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 80 (ISBN 9782845741393)
- (de) Adolphe Seyboth, « Türkheimstaden. Quai Turkheim », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 91-92
- Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 431-432
Articles connexes
Liens externes
- « Quai Turckheim (Strasbourg) » (ArchiWiki)
- Portail de la route
- Portail de Strasbourg