Quai du Marché-Neuf-Maurice-Grimaud
Le quai du Marché-Neuf-Maurice-Grimaud est une voie du 4e arrondissement de Paris.
4e arrt Quai du Marché-Neuf-Maurice-Grimaud
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Notre-Dame | ||
Début | Petit-Pont 6, rue de la Cité |
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Fin | Pont Saint-Michel 15, boulevard du Palais |
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Morphologie | |||
Longueur | 155 m | ||
Largeur | 20 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 5953 | ||
DGI | 6025 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Le quai est situé le long de la Seine, sur l’île de la Cité.
Ce site est desservi par la station de métro Cité. Un des accès, situé au nord-est du parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II, à la gare Saint-Michel - Notre-Dame, sur la ligne B du RER, en est tout proche.
Origine du nom
Ce quai est ainsi nommé car il occupe l'emplacement de l'ancien Marché Neuf.
Son second nom porte le nom du haut fonctionnaire français, Maurice Grimaud (1913-2009), qui était préfet de Police de Paris lors des événements de Mai 68[1],[2].
Historique
Ce quai recouvre une ancienne rue qui porta le nom « rue de l'Orberie » ou de « rue de l'Herberie ». Elle est ensuite appelée « rue du Marché-Neuf[3] ».
Elle est citée sous le nom de « Le Marché neuf » dans un manuscrit de 1636.
En 1769, des lettres-patentes rédigées par Louis XV prescrivent la destruction des maisons situées sur le pont Saint-Michel et sur les bords de Seine du côté du Marché-Neuf. L'opération n'est cependant pas réalisée[3]. En 1807, un décret prévoit à nouveau la démolition des immeubles[4]. L'opération est réalisée en 1808[3].
En 1804, le préfet de police Louis Nicolas Dubois y fit aménager la morgue au no 21, avant que celle-ci soit déménagée un peu plus loin, sur le site de l’actuel square de l'Île-de-France par le baron Haussmann en 1864. La morgue, devenue l'institut médico-légal de Paris, sera ensuite transférée en 1914 sur le quai de la Rapée[5].
Vers 1840, la partie de la rue du Marché-Neuf longeant la Seine est renommée « quai du Marché-Neuf[3] ».
Le marché qui s'y tenait disparut vers 1854[6].
En 1851, le prolongement du quai jusqu'à la rue de la Cité est déclaré d'utilité publique[7]. Dans les années 1860, l'ensemble des maisons de la rue est rasé pour permettre la construction des bâtiments de la préfecture de police de Paris[8].
Le 27 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, une bombe explose dans la Seine à hauteur du « quai du Marché-Neuf » lors d'un raid effectué par des avions allemands[9].
Par un arrêté municipal de 2018 le « quai du Marché-Neuf » prend le nom de quai du Marché-Neuf-Maurice-Grimaud[10],[11].
- La morgue sur le quai en 1840.
- Aspect du quai en 1862, avant la démolition des maisons qui laissèrent leur place à la préfecture de police de Paris.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Côté des numéros pairs :
- No 2 : entrée des bâtiments de la préfecture de police de Paris (façade sud).
- Plaque en hommage à Marcel Bernard, mort pendant la Libération de Paris.
- Plaque en hommage à la 2e DB.
- Nos 4, 6 et 8 : groupes de bâtiments privés. L’immeuble du numéro 8 comporte une autre entrée au 15, boulevard du Palais ; on y trouve la brasserie Au soleil d’or.
- Plaque commémorative apposée au 8, quai du Marché-Neuf, rappelant que Théophraste Renaudot édita sa Gazette dans une maison située à cet emplacement.
- Nos 4-6.
- Côté des numéros impairs :
- Du côté impair, à l’extrémité du quai du Marché-Neuf, le trottoir s’élargit d’une plateforme permettant d’accéder à un escalier descendant vers les berges de la Seine ; cette plateforme surmonte une porte sur l’eau murée (cette porte est dotée d’un numéro « 30 » incongru).
- Une plaque commémorative évoquant le massacre du 17 octobre 1961 a été apposée sur le parapet de cette plateforme du quai du Marché-Neuf (parapet parallèle à la Seine), à proximité du pont Saint-Michel. Cette plaque, inaugurée le en présence de Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, volée, remplacée puis taguée[12] a dû être remplacée par une plaque en métal.
- En bout de quai : plateforme et escalier descendant vers les berges de la Seine.
Notes et références
- « Maurice Grimaud (1913-2009) : une lettre dans son entier », www.dixhuitinfo.com.
- « Conseil du 18e arrondissement. Séance du lundi 9 décembre 2013 », www.dixhuitinfo.com.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 412 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Décret du 7 juillet 1807 », p. 53.
- « De la morgue à l'institut médico-légal », sur www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 101.
- Adolphe Alphand, op. cit., « Décret du 15 décembre 1851 », p. 260.
- Frères Avril, Plan d'expropriation pour la construction de la préfecture de police et du marché aux fleurs, Paris, imp. Lemercier, 1860 [lire en ligne].
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Dénomination quai du Marché Neuf – Maurice Grimaud
- Classification des nouvelles voies du 4e arrondissement au titre des droits de voirie
- Roberto Cristofoli, « Une plaque commémorative bien gardée », 17 juin 2002, mise à jour le 1er août 2016, sur le site du quotidien Le Parisien. Consulté le 2 août 2016.
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