Quartier de Davis
Le quartier de Davis ou quartier anglais est un ancien instrument de mesure angulaire employé dans la marine, à bord des navires, pour faire le point en mer. Cet instrument a succédé au quadrant de navigation.
Histoire
Observer le Soleil avec un quadrant est très difficile, notamment du fait de son intensité lumineuse. Il est alors commun de se tenir à côté de l'instrument et d'observer le Soleil par ombre portée pour prendre la mesure. Ceci demande deux personnes et n'est guère plus précis qu'une observation normale. Ainsi, quand les quadrants à observation de dos (Backstaff en anglais) apparaîtront, ces nouveaux instruments seront une innovation majeure[1].
Le quartier de Davis[N 1]-[2] du nom du capitaine Davis qui en parle pour la première fois en 1595[3], offre une alternative au quadrant traditionnel. En effet, puisque les mesures se prennent dos au Soleil, elles permettent - avec d'autres améliorations - de relever la hauteur de « l'astre de feu » sans se brûler les yeux.
Construit en bois, il comporte deux arcs de cercle gradués : le supérieur est un secteur de 60° et l'inférieur un de 30° à l'origine (soit 90° au total). Les centres des arcs coïncident avec une fente de visée ménagée dans un marteau B (sur la figure). Deux pinnules A et C, réglables, dont celle qui filtre le Soleil A est munie d'un « verre ardent » matérialisent l'angle mesuré ; l'image du Soleil se fait sur la fente du marteau par laquelle l'observateur aligne l'horizon. L'exactitude des mesures est de l'ordre du dixième de degré[4].
Cet instrument sera utilisé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[5].
Notes et références
Notes
- L'appellation actuelle est « quartier de Davis » mais à l'origine, en Angleterre, on lui donne le nom de « backstaff » ou de « Davis's quadrant » bien que ce ne soit pas un secteur de 90°.
Références
- May 1973, p. ?
- D'Alembert, Encyclopédie méthodique : Mathématiques, Padoue, (lire en ligne), p. 114
- John Davis, Seaman's secrets,
- J.J. Levallois, Mesurer la Terre, Paris, AFT, (ISBN 2-907586-00-9), p. 304
- Pour un développement complet sur le sujet, en français, voir : Nicolas Bion, Traité de la construction des instruments de mathématique, (lire en ligne), p. 274. Voir aussi la page interwiki en anglais : en:Backstaff
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Charles H. Cotter, A History Of Nautical Astronomy, Londres, Hollis & Carter Ltd, , 408 p. (ISBN 0-370-00460-4, présentation en ligne)
- (en) William Edward May, A History of Marine Navigation, G. T. Foulis & Co. Ltd., Henley-on-Thames, Oxfordshire, (ISBN 0-85429-143-1, présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- L'histoire de la navigation sur le site du musée virtuel du Canada.
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