Référendum constitutionnel guinéen de 1958

Un référendum constitutionnel a eu lieu en Guinée le 28 septembre 1958 dans le cadre d’un référendum plus large portant sur l’Union Française et l’adoption de la nouvelle Constitution Française ; en cas de victoire du OUI, les colonies feraient partie de la nouvelle Communauté Française ; en cas de rejet, le territoire se verrait accorder l’indépendance.

Contexte

Avec le Niger, la Guinée était l’un des deux seuls territoires où le principal parti politique a fait campagne pour un vote « non » et a finalement été la seule colonie à rejeter la constitution et à opter pour l’indépendance. Le Parti démocratique de Guinée dirigé par Ahmed Sékou Touré, qui avait remporté tous les sièges sauf quatre lors de l’élection de l’Assemblée territoriale l’année précédente, a poussé au rejet de la constitution et, le 19 octobre, le parti a rompu ses liens avec le Rassemblement démocratique africain, dont les autres membres étaient favorables au maintien des liens avec la France.

Les résultats ont montré que plus de 95 % des électeurs ont voté contre la constitution, avec un taux de participation de 85,5 %.

Résultats

Choix Votes %
Pour56 9814,78
Contre1 136 32495,22
Blanc ou Nul10,57-
Total1 203 875100
Inscrits1 408 50085,47
Source: Sternberger et al.[1]

Conséquences

À la suite du référendum, la Guinée a déclaré son indépendance le 2 octobre. Le gouvernement Français a mal réagi au résultat et a cessé toute aide au développement. En conséquence, le gouvernement guinéen s’est tourné vers le bloc communiste pour demander de l’aide, une mesure que le gouvernement Français a utilisée pour faire pression sur les pays occidentaux pour qu’ils n’acceptent pas l’indépendance guinéenne. À l’indépendance, Touré a assumé la fonction de président, et le pays est rapidement devenu un État à parti unique. Malgré diverses tentatives d’assassinat et complots de coup d’État, Touré a dirigé le pays jusqu’à sa mort en 1984.

Notes et références

  1. Sternberger, D, Vogel, B, Nohlen, D & Landfried, K (1978) Die Wahl der Parlamente: Band II: Afrika, Erster Halbband, p839

Source

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