Régiment de Dillon
Le régiment de Dillon est un régiment d'infanterie irlandais au service de l'Ancien Régime depuis 1690 devenu 87e régiment d'infanterie de ligne lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1791. Avant 1690, il servait le roi d’Angleterre sous le nom de régiment de Shrewsberry-Dillon.
Régiment de Dillon | |
Uniforme et drapeau du régiment de Dillon en 1772 | |
Création | 1690 |
---|---|
Dissolution | 1791 |
Pays | France |
Allégeance | Royaume de France |
Type | régiment |
Rôle | infanterie de ligne |
Pour les articles homonymes, voir Dillon.
Création et différentes dénominations
- : transfert du régiment du régiment de Shrewsberry-Dillon au service du roi de France sous le nom de régiment de Dillon
- 1762 : renforcé par incorporation du régiment de Lally
- : renforcé par incorporation du régiment de Bulkeley
- 1791 : renommé 87e régiment d'infanterie de ligne
Équipement
Drapeaux
régiment de Dillon de 1690 à 1730 régiment de Dillon de 1730 à 1739 régiment de Dillon de 1739 à 1791
Habillement
régiment de Dillon de 1720 à 1734 régiment de Dillon de 1734 à 1757 régiment de Dillon de 1762 à 1767 régiment de Dillon de 1767 à 1776 régiment de Dillon de 1776 à 1786 régiment de Dillon de 1786 à 1791 régiment de Dillon de 1791
Historique
Colonels
- Colonels-propriétaires[1]
- : Arthur, comte Dillon, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , † âgé de 63 ans
- : Charles, 10e vicomte Dillon, fils du précédent, brigadier le , † âgé de 40 ans
- : Henri, 11e vicomte Dillon, frère du précédent, brigadier le
- : James Dillon, frère du précédent, tué à Fontenoy en 1745
- 1745-1747 : Edward Dillon, frère du précédent, † 1747 à Maëstricht des suites d'une blessure reçue à la bataille de Lawfeld ()
- 1747-1767 : hiatus (trois colonels intérimaires; par faveur accordée personnellement par le roi, le régiment conserva son nom )
- 1767-1784 : Arthur, comte Dillon, né en 1750, entre à 15 ans comme cadet au régiment de Dillon, reçoit à 17 ans le brevet de colonel propriétaire de ce régiment () à condition de n'en prendre le commandement qu'à 23 ans, ce qu'il fait, avec anticipation, le ; guillotiné le , sous la Terreur .
- : Charles Joseph Augustin, vicomte Walsh de Serrant.
- : Théobald, chevalier Dillon.
- : Thomas Keating.
- Colonels-lieutenants
- 1702 : N. Lack
- : Gérard de Lally, brigadier le , †
- 1746 : François Raphaël Shelcon
Campagnes et batailles
Ce régiment est issu d'un régiment de Shrewsberry-Dillon qui était au XVIe siècle au service du roi d'Angleterre.
À la suite de la bataille de la Boyne, il a été transféré le au service du roi de France sous le nom de régiment de Dillon.
- 1691 : Roussillon
- 1693 : Catalogne, Urgell, Roses
- 1694 : Ter, Palamos, Girone, Hostalrich, Castelfollit
- 1696 : Hostalrich
- 1697 : Barcelone
- 1701 : Italie
- 1702 : défense de Crémone, Santa-Vittoria, Luzzara
- 1703 : Tyrol, Asti
- 1704 : Verceil, Ivrée, Verrue ( - )
- 1706 : La Mirandole, Castiglione
- 1707 : Espagne
- 1708 : Almanza, Lérida, Tortose
- 1708 - 1712 : Dauphiné
- 1713 : Rhin, Landau, Fribourg
- 1714 : Catalogne, Barcelone
- 1733 : Rhin, Kehl
- 1734 : Ettlingen, Philippsbourg ( - )
- 1735 : Klausen
- guerre de Succession d'Autriche (1740 - 1748)
- 1742 : le régiment part pour l’Allemagne sous les ordres de Maurice Fitz-Gerald, colonel commandant pour le comte de Bulkeley
- 1743 : Bas-Rhin, Dettingen, après laquelle la brigade irlandaise est cantonnée autour de Lauterbourg
- 1744 : Flandre, Menin, Ypres, Furnes ; Alsace, Augenheim
- 1745 : Flandre, Tournai, Fontenoy () où le régiment se couvre de gloire avec la brigade irlandaise et où colonel James Dillon est tué
- : Raucoux
- : Lawfeld, colonel Edward Dillon meurt des suites d'une blessure
- 1748 : Maëstricht
- 1757 - 1762 : Allemagne
- défense de Marbourg, Villingshausen
De 1777 à 1782, le régiment de Dillon fait partie du corps expéditionnaire français qui a participé à la guerre d'indépendance américaine.
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les régiments de gentilshommes, ceux qui portaient les noms de leurs mestres de camp ou colonels, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés et le régiment de Dillon devient le 87e régiment d'infanterie de ligne.
Notes et références
- La succession des colonels-propriétaires du régiment de Dillon suit jusqu'à Edward Dillon la généalogie établie par la marquise de La Tour du Pin, née Henriette Lucy Dillon, fille d'Arthur Dillon (1750-1794), lorsqu'elle rédigea ses mémoires en 1830. L'ouvrage fut publié par son arrière petit-fils, le colonel comte Aymar de Liederkerke-Beaufort. - Journal d'une femme de cinquante ans: 1778-1815, Chapelot, Paris, 1913, p. 13ff (voir en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis , jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
- Chronique historique-militaire, Pinard, tomes 4 et 8, Paris 1761 et 1778
Articles connexes
- Réorganisation des corps d'infanterie français (1791)
- Régiments français d'Ancien Régime
- 87e régiment d'infanterie (dernier régiment ayant entretenu la tradition du régiment de Dillon)
Liens externes
- Drapeau du régiment de Dillon
- Chronologie historique des corps de troupes à pied, extraite de l’Histoire de l’Infanterie Française du général Susane sur le site http://www.ancestramil.fr (voir 1188. Dillon irlandais, p. 110)
- Historique « Susane » du régiment de Dillon, sur le site http://www.ancestramil.fr (à partir de 1775 ; cet historique est celui du régiment de Bulkeley avant 1775)
- Planche d’infanterie étrangère au service du Roi de France de Régiments sous Louis XV, de Lucien Mouillard, sur le site http://pfef.free.fr/P_Centrale.htm sur l’Ancien Régime (voir 79e régiment (Irlandais))
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