Régiment Samourski

Le régiment Samourski (russe : Саму́рский полк) de l'armée des volontaires et des Forces Armées du Sud de la Russie exista de 1918 à 1920. Il fut nommé en hommage au 83e régiment d'infanterie Samourski de l'armée impériale russe. Le régiment était composé de soldats rouges fait prisonniers et passés volontairement du côté des armées blanches[1],[2],[3].

Régiment Samourski
Самурскій полкъ
Création juin 1918
Dissolution novembre 1920
Pays Russie
Allégeance Armées blanches
Branche Infanterie
Type Unité militaire
Effectif 1300
Ancienne dénomination bataillon des prisonniers rouges, 1er régiment de soldats
Surnom Samourtsy (Самурцы)
Couleurs Jaune et noir
Guerres guerre civile russe
Commandant historique Colonel N. Dorochevitch
Colonel K. Chabert

Formation d'un bataillon de prisonniers volontaires

Après l'assaut au Kouban de la stanitsa Peschanoperekopskaïa par la division de Drozdovski de nombreux conscrits de l'armée rouge furent fait prisonniers. Le on forma à partir de volontaires voulant rejoindre l'armée blanche un bataillon de soldats, composé de trois compagnies et encadrés par des officiers de la division de Drozdovski. Après sa participation aux combats du autour de la halte ferroviaire de Tikhoretskaïa le bataillon fut transformé en 1er régiment d'infanterie de soldats (avec d'abord 4 et par la suite 6 compagnies).

Le volontaire de la 8e batterie d'artillerie à cheval des Forces Armées du Sud de la Russie, le sous-lieutenant Vassili Matassov, décrit les premiers combats du régiment Samourski [1]:

« Devant la halte de Tikhoretskaïa se développa un combat acharné avec les rouges, qui avaient quelques trains blindés qui prenaient nos lignes sous leur feu. C'est ici que le régiment des soldats, par la suite appelé Samourski, formés de prisonniers rouge, monta pour la première fois à l'attaque. Son premier commandant était le colonel Chabert. Le régiment opéra très bien et en accord avec le bataillon Plastounski et le régiment d'assaut de Kornilov Tikhoretskaïa fut prise. Avec la halte furent capturés d'importantes prises militaires, quelques groupes et deux trains blindés. »

Régiment Samourski

Le à la stanitsa Oust-Labinskaïa le 1er régiment de soldats fut renforcé par un bataillon de 180 hommes, d'anciens officiers du 83e régiment d'infanterie Samourski de l'armée impériale russe ayant conservé leur drapeau régimentaire. Conformément aux traditions impériales le régiment de soldats fut alors renommé en régiment Samourski.

Le commandant des drozdovtsy Anton Tourkoul décrit la participation du régiment Samourski aux combats de la guerre civile russe comme suit [2]:

« …le premier bataillon de soldats marchait, notre bataillon blanc, tout juste formé de prisonniers rouges. Parmi eux il n'y avait pas de vieux soldats mais des jeunes ouvriers, des travailleurs, d'anciens gardes rouges. C'est curieux qu'ils soient tous contents de leur capture et ils assuraient que les soviets et leurs racailles de commissaire les dégoûtaient, qu'ils avaient compris où était la vérité.

Les soldats rouges d'hier attaquèrent Tikhorestkaïa en premier. L'attaque fut impétueuse et intrépide. Ils se mettaient en valeur sous nos yeux. À Tikhoretskaïa le 1er bataillon de soldats renversa les rouges et tua tous ceux qui voulaient se défendre. Les soldats du bataillons fusillèrent eux-mêmes les commissaires qu'ils avaient capturés.

Drozdovski les remercia pour cette brillante attaque. C'est alors que le bataillon de soldat fut renommé 1er régiment d'infanterie de soldats. Par la suite il reçut le drapeau du 83e régiment d'infanterie Samourski et prit le nom de Samourski. Les samourtsy ont porté sur leurs épaules durant la guerre civile beaucoup de gloire et difficultés. Les combats à Armavir, Stavropol, quand les commandait le brillant colonel Chabert couvert de blessures, les combats dans le bassin houiller, toutes les autres actions glorieuses des samourtsy ne seront pas oubliées de l'histoire de la guerre civile. »

Le régiment de Samourski faisait partie de la 1re division d'infanterie, puis de la division de Drozdovski. Fin 1918 début 1919 il participa aux combats du Kouban et de Stavropol. En mars-juin 1919 le régiment Samourski subit de grosses pertes lors des combats du Donbass et du sud du gouvernement de Kharkov[4]. Les effectifs du régiment tombèrent de plus de 1300 hommes en à moins de 600 à la fin juin[3]. Début août 1919 le régiment participa à la lutte contre la percée rouge de Koupiansk, ensuite il fut envoyé sur la rivière Psel au nord de Poltava, où il participa avec les unités de Drozdovski à l'offensive en direction de Okhtyrka-Soumy. Le le régiment de Samourski prit la ville de Soudja dans le gouvernement de Koursk. En septembre le régiment défendit la ville de Dmitriev-Lgovski, prise par les forces de Drozdovski, et passa à la contre-attaque. Le les samourtsy prirent Dmitrovsk, dans le gouvernement d'Orel, et s'engagèrent en direction de Kromy. À partir de la fin et sous la pression de l'armée rouge le régiment de Samourski entama sa retraite avec les 2e et 3e régiments de tirailleurs de Drozdovski[5].

Le le régiment fut officiellement intégré à la Division d'Alekseïev, ce qui ne sera dans les faits effectif que le 4 décembre. En arrivant en Crimée le le régiment de Samourski fut dissous et reversé dans la division de Drozdovski. Le il fut reformé et inclus dans la 1re brigade de la 6e division d'infanterie. À Gallipoli le régiment de Samourski faisait partie de la division d'infanterie d'Alekseïev[3].

Variation des effectifs en 1919

Au au au en
Hommes 1337 591 795 1200 (certaines sources donnent 1337)
Cavaliers  ?  ?  ? 120
Mitrailleuses 32 26 26 26 (certaines sources donnent 32)
Pièces d'artillerie  ?  ?  ? 13
Véhicules blindés  ?  ?  ? 2

Sources [3],[6]:

Commandants

Uniforme

Casquette à carre jaune (liseré noir) et bandeau noir (liserés jaunes), pattes d'épaules jaunes ornées de la lettre noire « С » et à liseré noir.

Références

  1. (ru) Matasov V.D., Beloe dviženie na Ûge Rossii : 1917-1920, Montréal, (lire en ligne).
  2. (ru) Tourkoul A.V., Drozdovcy v ogne : Kartiny graždanskoj vojny 1918-1920 gg., Belgrade, , 324 p. (lire en ligne).
  3. (ru) Volkov S.V., Beloe dviženie : Ènciklopediâ Graždanskoj vojny, Moscou, Olma-Press, , 672 p. (ISBN 5-7654-1810-4).
  4. Fedorov V., Boj bronepoezda «Ioann Kalita» u st. Volnovaha 17 maâ 1919 goda // Rossiâ zabytaâ i neizvestnaâ. Beloe dviženie. T.27. Vooružennye sily na Ûge Rossii. Ânvar’ — iûn’ 1919. p. 140-143.
  5. Kravtchenko V., Drozdovcy v letne-osennih boâh 1919 goda
  6. Udarniki protiv udarnikov. Orlovsko-Kromskaâ operaciâ 10-27 oktâbrâ 1919 goda // Seržant, 1998. - № 5. - p. 3-14.
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