Régiment de Besançon artillerie
Le régiment de Besançon artillerie également appelé régiment d'artillerie de Besançon et plus simplement régiment de Besançon est un régiment d'artillerie du royaume de France, créé en 1720 à partir du bataillon de Thorigny, du régiment Royal-Artillerie, devenu sous la Révolution le 3e régiment d'artillerie.
Régiment de Metz artillerie | |
Création | 1720 |
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Pays | Royaume de France |
Branche | Infanterie |
Fait partie de | 3e régiment d'artillerie |
Création et différentes dénominations
- : Bataillon de Thorigny du régiment Royal-Artillerie
- : Bataillon de Villas
- : Bataillon de La Borie
- : Bataillon de Fontenay
- : Bataillon de Soucy
- : Bataillon de La Pelleterie
- : Brigade de Combes
- : Brigade de Desmazis
- : Régiment de Besançon
- 1791 : 3e régiment d'artillerie
Lieutenants-colonels, chefs de brigade et colonels
- : N. de Thorigny
- : N. de Villas
- : N. de La Borie
- : Jean Louis Bondois de Fontenay
- : Jean François de Fitte de Soucy
- : Urbain Pierre Louis Bodineau de La Pelleterie
- : Joseph du Breuil-Bélyon de Combes
- : Alexandre Nicolas Desmazis de Brières
- : Jacques Isaac de Ver
- : Claude Marie Valenciennes Le Duc
- : Laurent Michel Joseph Boileau-Descombes
- : Nicolas chevalier de Frédy
- : Jacques Rose vicomte de Voisins
- : Alexandre François Hureau de Sénarmont
- : Jean Baptiste Marie Fayard de Sinceny
- : Charles Morand de La Bayette de Galles
Historique des garnisons, combats et batailles
Bataillon de Thorigny et bataillon de Villas
En 1720, après la paix de La Haye, le 3e bataillon du régiment Royal-Artillerie, le « bataillon de Thorigny », après avoir été organisé et devenu indépendant, se met en route pour Grenoble.
En 1728, le bataillon devient le « bataillon de Villas » après avoir été donné au lieutenant-colonel de Villas.
Bataillon de La Borie
Devenu en 1731 « bataillon de La Borie », il est engagé dans la guerre de Succession de Pologne, et participe aux campagnes de 1733 à 1736 à l'armée d'Italie. Le bataillon est engagé devant à Milan (1733), Tortone (1734), et la bataille de Parme. A sa rentrée en France, le bataillon est envoyé à La Fère, et en il se rend au camp de Compiègne pour l'instruction du dauphin Louis.
Passé en Bohême en 1741, dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche, il contribue à la défense de Prague.
Bataillon de Fontenay
Revenu sur le Rhin au début de 1743 il est donné au chevalier Jean Louis Bondois de Fontenay. Il combat vaillamment à Dettingen, et par l'habile disposition de ses batteries il eût anéanti l'armée anglaise, sans la fausse manœuvre du régiment des Gardes françaises.
En 1744, le bataillon contribue, à la défaite du général Nadasty sur les hauteurs de Saverne, et pendant les mois d'août et de septembre il est employé à la garde de Louis XV pendant sa maladie à Metz.
En 1745, le bataillon de Fontenay passe en Flandre et se trouve à la bataille de Fontenoy et aux sièges de Tournai, de Termonde, d'Audenarde et d'Ath.
Il fait en 1746 les sièges de Bruxelles, de la citadelle d'Anvers, de Mons, de Charleroi et de Namur, et il combattit à Rocoux.
En 1747, il combat à Lauffeld, et en 1748 il sert au siège de Maastricht.
Bataillon de Soucy
En 1748, Après la paix, le bataillon, qui portait le nom de « bataillon de Soucy », est mis en garnison à Metz.
Au début de la guerre de Sept Ans, en 1756, le « bataillon de Soucy » est envoyé au Havre, et un détachement de 20 canonniers passe au Canada.
Brigade de La Pelleterie
Le bataillon, devenu en 1759 « brigade de La Pelleterie », continue de servir sur les côtes de la Normandie, répondant plusieurs fois aux flottes anglaises qui vinrent bombarder Le Havre.
En 1760, il se rend à l'armée d'Allemagne.
Le corps se fait remarquer en 1761 au siège de Meppen. Il avait alors pour colonel, grade situé au-dessous de celui de chef de brigade, Nicolas Boutault de Russy[1], qui avait été nommé à cet emploi le .
Brigade de Desmazis
Placée à Grenoble après la cessation des hostilités, la brigade prend en 1763 le nom de « brigade de Desmazis » et se rend à La Fère.
En elle est appelée au camp de Compiègne et, à la séparation des troupes, elle se met en route pour Besançon.
Régiment de Besançon
Le la brigade est réorganisée sous le titre de « régiment de Besançon » [2]. Celui-ci reçoit des drapeaux de couleur aurore.
En le régiment détache une compagnie de canonniers en Corse. En , le reste du régiment est envoyé à Strasbourg, d'où il rejoint Grenoble en et Metz en .
En 1778, le 1er bataillon est à La Fère et le 2e bataillon à Douai.
En , le 1er bataillon est envoyé au Havre et passe l'année suivante en Bretagne, où le 2e bataillon vint le rejoindre au mois de juillet.
En 1781, le régiment avait 5 compagnies à Fougères, 5 compagnies à Saint-Malo et Saint-Servan, 5 compagnies à Morlaix, et 5compagnies à Lorient et Port-Louis. Dans le cadre de la guerre anglo-espagnole, deux compagnies firent partie du secours envoyé cette année aux Espagnols et prirent part aux sièges de Mahon (es) et de Gibraltar.
La brigade du chevalier de Sénarmont, qui était à Lorient, s'embarqua le sur des vaisseaux destinés à rallier la flotte de Suffren dans l'Inde. Le , cette brigade participe à la bataille puis au siège de Gondelour[3].
La brigade de Sappel, qui était à Morlaix, s'embarqua à son tour à Brest en pour servir sur la flotte. Cette brigade est rentrée à Brest en . Celle de de Sénarmont n'est revenue en France que le , après un assez long séjour à l'Île de France .
A la paix, en 1783, le régiment est envoyé à Besançon.
En , il passa de Besançon à Auxonne puis à Douai en .
Il est appelé aux environs de Paris en et retourne à Douai après la prise de la Bastille. Le régiment de Besançon est le premier corps de l'armée qui ait offert un don patriotique à l'Assemblée nationale. Dès le mois de , il versait 600 livres à la caisse de l'Assemblée .
3e régiment d'artillerie
La Révolution supprime les dénominations de l'ancien régime, les régiments sont numérotés. Le no 3 est attribué au régiment, en fonction de son ancienneté.
Devenu 3e régiment d'artillerie il quitte, le , Douai pour se rendre à La Fère, à cause de quelques troubles dans lesquels un certain nombre de canonniers et de soldats du régiment de Vintimille s'étaient compromis.
En 1792, le régiment est partagé entre les places de la frontière de Flandre et les armées du Nord et de la Moselle. Cette même année, il forme sa 21e compagnie à cheval qui était commandée par le capitaine Hanicque.
Les compagnies du 3e régiment d'artillerie se distinguèrent aux défenses de Lille en 1792 et de Valenciennes en 1793, et prirent part aux conquêtes de la Belgique et à celle de la Hollande. Quelques-unes se trouvèrent à Valmy, à Kayserslautern, et aux sièges de Lyon et d'Anvers.
Sources et bibliographie
- Louis Susane : Histoire de l'artillerie Française
- Pierre Montagnon : Histoire de l'armée française
- 3e Régiment d'Artillerie-á-Pied
- Nicolas Boutault de Russy
- Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion - 1997
- Encyclopédie de l'armée de terre, vol. 7, Paris, Service d'informations et de relations publiques des armées-Terre, Hachette, , 229 p. (ISBN 2-245-02618-7), p. 47.
Articles connexes
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