Rémi Féraud
Rémi Féraud, né le à Versailles, est un homme politique français, maire du 10e arrondissement de Paris entre 2008 et 2017, président du groupe socialiste au Conseil de Paris depuis 2014, premier secrétaire de la fédération socialiste de Paris et sénateur depuis 2017.
Rémi Féraud | |
Rémi Féraud en 2013. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
En fonction depuis le (4 ans, 11 mois et 3 jours) |
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Élection | 24 septembre 2017 |
Circonscription | Paris |
Groupe politique | SOC |
Président du groupe Paris en commun au Conseil de Paris | |
En fonction depuis le (8 ans, 4 mois et 30 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Jean-Pierre Caffet |
Conseiller de Paris | |
En fonction depuis le (14 ans, 5 mois et 14 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Circonscription | 10e arrondissement |
Maire | Bertrand Delanoë Anne Hidalgo |
Groupe politique | Paris en commun |
Maire du 10e arrondissement de Paris | |
– (9 ans, 6 mois et 20 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Tony Dreyfus |
Successeur | Alexandra Cordebard |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Versailles (Yvelines, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti socialiste |
Biographie
Formation et carrière (1971-2002)
Après l'obtention de son baccalauréat en 1988, Rémi Féraud suit des études de commerce et de gestion. Il est diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris (1992) puis de Sciences-Po (1994).
Professionnellement, il intègre en 1998 les services de la commune de Montmagny, en qualité de responsable de la communication municipale. En 2001 et 2002, il travaille au sein du cabinet d’Alain Richard, ministre de la Défense.
Débuts en politique (1993-2008)
En 1993, il adhère au Mouvement des jeunes socialistes[1], puis en 1994 au Parti socialiste dans la section du 10e arrondissement de Paris. Il prend la responsabilité du groupe local du MJS dans le nord-est de Paris en 1995 puis devient responsable régional en Île-de-France des Jeunes socialistes en 1997. L'année suivante, il est élu secrétaire de section par les militants socialistes du 10e arrondissement de Paris.
Il est élu conseiller municipal à l'occasion des élections municipales de et élu dans la foulée premier adjoint au maire du 10e arrondissement, Tony Dreyfus. En 2002, Danièle Hoffman-Rispal, élue députée de la sixième circonscription de Paris, le choisit par ailleurs comme assistant parlementaire.
Maire d'arrondissement (2008-2017)
En 2008, il mène dans le 10e arrondissement de Paris la liste « Paris, un temps d'avance avec Bertrand Delanoë », rassemblant le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et le Parti radical de gauche (PRG), qui obtient 48,5 % des voix au premier tour[2]. Au second tour, après fusion avec les listes écologistes, il l’emporte avec 75 % des voix. Il est élu maire de l’arrondissement deux semaines plus tard, le .
La même année, à l'occasion du congrès de Reims du Parti socialiste, il est élu premier secrétaire fédéral à Paris, succédant à ce poste à Patrick Bloche. Il est réélu à la tête de la fédération de Paris lors du congrès de Toulouse, en 2012, à la suite de l'élection présidentielle. À cette occasion, il devient membre du bureau national du Parti socialiste. Après le congrès de Poitiers en 2015, Emmanuel Grégoire lui succède à ce poste.
En 2013, à la suite de la volonté du gouvernement d'initier une expérimentation de site d'injection supervisée (ou « salle de consommation de drogue à moindre risque », couramment appelée « salle de shoot »)[3], il s'engage avec la municipalité parisienne à permettre la mise en place d'un tel dispositif dans le 10e arrondissement[4], une décision qui suscite l'inquiétude de nombreux riverains[5] mais qui sera finalement mise en œuvre sur le site de l'hôpital Lariboisière à l'automne 2016.
À l'approche des élections municipales de mars 2014, il participe à l'équipe de campagne de la candidate socialiste Anne Hidalgo et devient son codirecteur de campagne au côté de Jean-Louis Missika[6]. Le , il est reconduit comme tête de liste PS dans le 10e arrondissement.
La liste qu'il conduit est en tête à l'issue du premier tour avec 44,4 % des voix. Elle fusionne avec la liste Europe Écologie Les Verts conduite par Anne Souyris et obtient au second tour 66 % des voix face à la liste de la candidate UMP Déborah Pawlik. Il s'agit du meilleur score des listes soutenant Anne Hidalgo dans l'ensemble des arrondissements parisiens. À l'issue des élections municipales de 2014, Rémi Féraud devient également président du groupe socialiste et apparentés au Conseil de Paris.
Dans le cadre de l'élection régionale de 2015 en Île-de-France, il est le directeur de campagne de Marie-Pierre de La Gontrie, tête de liste PS à Paris[7].
À la suite de son élection au Sénat, il démissionne de son mandat de maire du 10e arrondissement, tout en restant membre du conseil d'arrondissement, en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats. Alexandra Cordebard lui succède comme maire de l'arrondissement en .
Il est membre du comité politique de la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[8] puis soutient la candidature de Benoît Hamon après la primaire citoyenne organisée par le Parti socialiste.
Sénateur de Paris (depuis 2017)
Rémi Féraud est tête de liste PS aux élections sénatoriales 2017 à Paris[9]. La liste qu'il conduit remporte quatre sièges et il est élu sénateur de Paris (Ile-de-France), le [10]. Il est membre de la commission des finances du Sénat et rapporteur de la mission « Action extérieure de l'État »[11]. Dans le cadre de sa mission de contrôle budgétaire du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, il établit en 2018 avec son collègue Vincent Delahaye un rapport sur les enjeux financiers de l'enseignement français à l'étranger[12].
Membre du conseil d'administration de l'Institut kurde de Paris, il intervient régulièrement au Sénat pour alerter sur le sort des Kurdes au Moyen-Orient, en séance et au sein du groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les chrétiens et les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes, présidé par Bruno Retailleau[13].
En , après la démission d'Emmanuel Grégoire devenu premier adjoint à la maire de Paris, il redevient premier secrétaire de la fédération PS de Paris[14]. David Assouline lui succède en [15].
Vie privée
Il est ouvertement homosexuel[16].
Notes et références
- Le Point magazine, « Rémi Féraud en aparté », sur Le Point, (consulté le )
- http://www.paris.fr/politiques/municipales-2008/resultats/les-resultats-complets-des-elections-municipales/10e-arrondissement-resultat-acquis-au-second-tour/rub_8520_dossier_50858_port_19982_sheet_9347
- Le Figaro «Salles de consommation de drogue : Marisol Touraine «espère» des expérimentations d'ici deux mois», 21 octobre 2012
- http://www.paris.fr/accueil/accueil-paris-fr/toxicomanie-bientot-une-salle-de-consommation-a-moindres-risques-a-paris/rub_1_actu_90479_port_24329
- Laetitia Clavreul, « Difficile exercice de pédagogie sur la future "salle de shoot" à Paris », Lemonde.fr, 12 juin 2013.
- Oihana Gabriel, « Municipales: Hidalgo présente une équipe de campagne «à l’image des Parisiens» », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- Mariana Grépinet, « Rémi Féraud, un maire au cœur de la tragédie », Paris Match, semaine du 26 novembre au 2 décembre 2015, page 40.
- « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.
- Candidats aux sénatoriales 2017, site du Sénat
- « M. Rémi Féraud, sénateur de Paris (Ile-de-France) - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- « M. Rémi Féraud, sénateur de Paris (Ile-de-France) - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Le réseau de l'enseignement français à l'étranger a-t-il les moyens de ses ambitions ? - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Groupe solidarité chrétiens et minorités Moyen Orient - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- « Paris : pour le socialiste Rémi Féraud «il y a un rejet très fort de Benjamin Griveaux» », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Les appuis d'Emmanuel Grégoire, numéro deux d'Anne Hidalgo à Paris - 16/04/2021 », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Rémi Féraud: «La “Manif pour tous” a été le vecteur de l’homophobie, quoi qu’elle en dise» », Yagg, (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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