Rémy-Édouard Jacquemin
Rémy-Édouard Jacquemin est un architecte français né à Metz en 1844 et mort dans la même ville le .
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Biographie
Rémy-Édouard Jacquemin est le fils de Claude Jacquemin (Chanville, 1818-Nancy, 1890), architecte qui avait fondé une entreprise de construction et de marbrerie en 1852 à Metz, constructeur de nombreuses églises en Moselle[1] qui s'est retiré à Nancy après la guerre franco-allemande de 1870 et l'annexion de Metz à l'Empire allemand, où il a construit la basilique Saint-Epvre[2]. Ses frères Charles (né en 1849), Émile (1850-1907)[3],[4] et Nicolas Édouard Jacquemin (né en 1853)[5] sont aussi architectes.
Rémy-Édouard Jacquemin s'est formé à l'architecture auprès de son père, puis à l'École des beaux-arts de Paris et à l'académie des beaux-arts de Vienne.
Devenu le dirigeant de la Maison Jacquemin à Metz, il construit de nombreuses églises, à Peltre, Esch-sur-Alzette, Florange, Foville, Lixing, l'église Saint-Martin d'Hayange[6], l'église Saint-Georges de Montbronn. Il participe aux travaux de restauration partielle de la flèche de la cathédrale de Metz.
En 1872, le curé de l'église Saint-Martin de Metz, Mgr Fleck, lui confie la restauration de l'église en 1872. L'évêque de Metz, Mgr Paul Dupont des Loges, lui confie la construction d'églises et de chapelles. Quand Mgr Fleck devient évêque de Metz, en 1881, il lui confie les travaux d'agrandissement du petit séminaire de Montigny-lès-Metz.
À partir de 1870, il construit 23 églises, en agrandi sept, en restaure 47, élève six clochers neufs et construit 19 chapelles. Il réalise également du mobilier d'église, comme les autels de l'église Saint-Nicolas de Thionville[7], et des monuments funéraires.
Il est membre de l'Académie de Metz en 1877 et en devient le président de 1887 à 1888. Vers 1883, il devient membre de la commission formée à Strasbourg pour la restauration des monuments historiques d'Alsace-Lorraine.
Il est le père de l'architecte Édouard Jacquemin (1873-1956).
Distinction
Le pape Léon XIII l'a décoré de l'ordre de Saint-Sylvestre Pape et de l’Éperon d’or en 1887.
Notes et références
- Christiane Pignon-Feller, « L’invention de l’art roman et ses avatars en Moselle 1838-1870 du roman au néo-roman », pp. 189-212 (lire en ligne).
- « Jacquemin fait chevalier de l'ordre de François-Joseph par l'empereur d'Autriche en visite à Nancy », Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, 1867, p. 155 (lire en ligne).
- Jean-Claude Vigato, « Émile Jacquemin, un architectonographe moderniste », Architecture moderne en province, 1er et 2e trimestre 1989, no 24/25, Éditions Parenthèses, pp. 100-107 (extrait en ligne).
- L'Immeuble et la construction dans l'Est, 25e année, no 9, , pp. 67-71 (lire en ligne).
- Rosette Choné, « Quelques portraits de Messins du XIXe siècle au cimetière de l'Est », p. 76, 83 (lire en ligne)
- « Eglise Saint-Martin », notice no PA57000031, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Nicolas (liste supplémentaire) », notice no IM57002806, base Palissy, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- P. Aubert, « Notice biographique sur M. Jacquemin », in: Mémoires de l'Académie de Metz, 1906-1907, pp. 67-73 lire en ligne).
- Eugène Voltz, « Restauration et création dans l'œuvre de Paul Tornow. Le temple de Courcelles-Chaussy », pp. 129, 142, 144, note 9 (lire en ligne).
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