Rémy Trudel

Rémy Trudel, né le à Sainte-Thècle, est un homme politique québécois[1]. Il fut député du Parti québécois de la circonscription de Rouyn-Noranda—Témiscamingue de 1989 à 2003[1], d'abord adjoint parlementaire du premier ministre Jacques Parizeau et ensuite ministre dans le gouvernement Bouchard et le gouvernement Landry.

Rémy Trudel
Fonctions
Ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration du Québec
Prédécesseur Joseph Facal
Successeur Michelle Courchesne
Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec
Prédécesseur Pauline Marois
Successeur François Legault
Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
Prédécesseur Guy Julien
Successeur Maxime Arseneau
Ministre des Affaires municipales du Québec
Prédécesseur Guy Chevrette
Successeur Louise Harel
Député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue
Prédécesseur Gilles Baril
Successeur Daniel Bernard
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sainte-Thècle
Parti politique Parti québécois
Diplômé de Université Laval,
Université du Québec à Trois-Rivières,
Université d'Ottawa
Profession Pédagogue

Titulaire d'un baccalauréat et d'une maîtrise en sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières, il obtient un doctorat (Ph.D) en administration scolaire de l'Université d'Ottawa en 1979[1]. Il a été fondateur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue en 1983 et en a été le premier recteur jusqu'en 1988[2]. Il est aujourd'hui professeur invité à l'École nationale d'administration publique.

Biographie

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Études et carrière universitaire

Rémy Trudel a étudié en pédagogie (baccalauréat) à l’Université Laval à la fin des années 1960 avant de compléter un baccalauréat (1972) et une maîtrise (1974) en sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières[1]. Il obtient un doctorat (Ph. D.) en administration scolaire à l’Université d’Ottawa en 1979[1].

Après quelques années comme professeur, puis directeur de département, il devient directeur général, de 1980 et 1981, de la future Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)[1]. En effet, après avoir été une composante de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), été rattachée au siège social de l’Université du Québec et, finalement, été de nouveau une composante à l’Université du Québec à Hull (aujourd’hui UQO), le premier ministre de l’époque, René Lévesque, confie le mandat à Rémy Trudel de fonder l’UQAT. Lorsque cette dernière acquiert son indépendance en 1983, il en devient le premier recteur, poste qu’il conserva jusqu’en 1988[2]. À cet égard, il a été membre de L’Assemblée des gouverneurs du réseau de l’Université du Québec de 1983 à 1989[1].

Début de la vie politique

Rémy Trudel s'implique dans un grand nombre d'organisations et de causes durant les années 1970 et 1980. Il commence toutefois son implication politique comme conseiller municipal de la municipalité de Saint-Guillaume-de-Granada de 1983 à 1988[1].

Il se présente par la suite comme candidat du Nouveau parti démocratique (NPD) du Canada dans Témiscamingue à l'élection fédérale de 1988[1]. Il devient aussi chef adjoint du Nouveau parti démocratique du Québec aux côtés de Ed Broadbent. Il fut l'un des sept candidats néo-démocrates à terminer deuxième au Québec lors de cette élection[3].

34e législature (1989-1994)

À l'élection générale québécoise de 1989, le , il défait de justesse (par 66 voix) le libéral Gilles Baril dans la circonscription de Rouyn-Noranda–Témiscamingue. Il fait alors son entrée à l'Assemblée nationale du Québec comme député du Parti québécois. Il sera réélu à deux reprises, à l'occasion des élections générales de 1994 et de 1998[1].

Au cours de ce premier mandat (1989-1994) de député, Jacques Parizeau lui confie le rôle de porte-parole de l'Opposition officielle pour la Santé et les services sociaux et la Famille dans son Cabinet fantôme.

35e législature (1994-1998)

En 1994, Rémy Trudel est réélu et le Parti québécois forme un gouvernement majoritaire dont Jacques Parizeau devient le Premier ministre[1]. Ce dernier le nomme alors adjoint parlementaire. Consécutivement à la démission de Jacques Parizeau, lors de la nomination de Lucien Bouchard comme Premier ministre, il fait son entrée au conseil des ministres le [1]. Bouchard lui confie le ministère des Affaires municipales[1], poste qu'il occupe jusqu'à la fin de la législature.

36e législature (1998-2001)

À la suite de l'élection générale de 1998, le Parti québécois est reporté au pouvoir et Lucien Bouchard forme de nouveau le gouvernement dans lequel il confie à Rémy Trudel le ministère de l'Agriculture des Pêcheries et de l'Alimentation[1]. Lucien Bouchard démissionne toutefois de son poste en mars 2001 et Bernard Landry devient dès lors le nouveau chef du Parti québécois et Premier ministre. Lors de la formation du nouveau gouvernement, il fait prendre du galon à Rémy Trudel, y compris dans l'ordre protocolaire. Il est ainsi nommé ministre de la Santé et des Services sociaux[1]. Au début de l'année 2002, il est ensuite nommé ministre d'État à la Population, aux Régions et aux Affaires autochtones, ministre des Régions, ministre responsable du Développement du Nord québécois et ministre responsable des Affaires autochtones, ainsi que ministre des Relations avec les citoyens et de l'Immigration et ministre responsable de la Politique de la natalité.

Le , à l'occasion de l'élection générale québécoise, Rémy Trudel est défait par le candidat libéral Daniel Bernard, par 674 voix.

Après la politique

En 2005, Rémy Trudel retourne à sa précédente carrière universitaire en devenant professeur invité à l'École nationale d'administration publique (ENAP) du réseau de l'Université du Québec (UQ). Il est en poste à Montréal. À titre de professeur en administration publique il enseigne les cours universitaires suivants :

  • Principes et enjeux de l’administration publique.
  • Principes et enjeux de gestion en santé et services sociaux.
  • Enjeux de gestion, communication et gestion de la qualité
  • Reddition de compte, communication et gestion de la qualité en santé et services sociaux .
  • Gestion participative et défense des droits.
  • Stages (DESS) et mémoires de maîtrises (MAP) en administration publique.

Depuis 2008, il préside également une ONG internationale, la COLUFRAS, la Conférence luso-francophone de la santé (27 pays), un réseau d'échanges et de communications dans le domaine de la santé entre des pays francophones (Québec, France, Mauritanie, etc.) et lusophones (Brésil, Portugal, Cap-Vert, etc.).

Il collabore régulièrement comme analyste dans divers médias, en particulier pour le groupe public Radio-Canada, où il intervient tous les jours dans l'émission de débat Le Club des Ex à Ici RDI.

Bibliographie

Recherches et publications

  • 1988 : Québec (Province). Conseil des affaires sociales, Deux Québec dans un. Rapport sur le développement social et démographique, Boucherville, G. Morin, , 124 p.
  • 2011 : Trudel, Rémy, « Les organismes centraux dans la gouverne des États de droit », dans Michaud, Nelson, Secrets d'États? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains, Québec, Presses de l'Université du Québec, (ISBN 978-2-7637-8704-6)
  • 2014 : Trudel, Rémy et Michelot, Florent, Pour une approche culturelle en santé, Montréal, COLUFRAS, (ISBN 978-2-924415-00-9)

Autres communications diverses

  • Conférencier à l’Association des hôpitaux privés (ANAHAP) du Brésil
  • Participation à une mission de formation en santé en Haïti avec l’Unité de santé internationale de Montréal (U.de M.)
  • Producteur et animateur de plusieurs séries* d’information à la télévision de CANAL SAVOIR (2004-2008):
  • Connaître les réussites de l’administration publique au Canada et au Québec.(HAUT ET FORT)
  • Les organisations qui réussissent mieux avec la participation des femmes (LE FIEF DES FEMMES)
  • Le monde de l’agro-alimentaire dans la réussite du Québec (BEAU TEMPS MAUVAIS TEMPS)
  • La bataille d’Al Gore (4 X 1hre00) sur les défis de l’environnement (LA BATAILLE D’AL GORE)
  • Les universités du réseau de l’université du Québec (40 X 1h00) (LE QUÉBEC À LA LOUPE)
  • Une chronique mensuelle dans le magazine Producteur Plus sur les enjeux agro-financiers du bio-alimentaire au Québec (tirage 80 000 copies).
  • Comment évaluer les politiques publiques dans un État en changement: (Université de Constantine 2, Algérie 2014)
  • Une approche pour réviser les politiques de main-d'œuvre en Algérie (Alger 2013).
  • Regards croisés sur les pratiques du management en administration publique au Québec et en France (2014)
  • Pour une approche culturelle à la santé, Porto, Portugal, Association des Unités de santé familiale.

Autres recherches et publications

  • (1997) Politique de consolidation des communautés municipales au Québec, Ministère des Affaires municipales. Gouv. du Québec
  • 1re politique du sport et du loisir au Québec, Ministère des affaires municipales, du sport, des loisirs et du plein air, Gouv. du Québec.
  • (1998) Une nouvelle politique d’habitation pour le Québec, Ministères des affaires municipales et de l’habitation, Gouv. du Québec.
  • (1999) 1re politique nationale du Québec en pêches et aquaculture, Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation, Gouv. du Québec.
  • (2000) La Financière agricole du Québec, une nouvelle entreprise financière pour le monde agricole et des pêches au Québec, MAPAQ, Gouv. du Québec.
  • (2001) Une nouvelle loi pour la santé publique au Québec, Ministère de la santé et des services sociaux, Gouv. du Québec.
  • (2002) Le Rendez-vous national des régions du Québec, document de consultation, Ministère des régions, Gouv. du Québec.
  • (2002) Une politique de la population pour le Québec, principes, orientation et axes, Ministre d’état à la population, Gouv. du Québec.
  • (2002) Une nouvelle approche pour les immigrants investisseurs au Québec, Ministère de l’immigration et des relations avec les citoyens.
  • (2002) Projet d’entente avec la nation Innu du Québec, Ministre des affaires autochtones.

Autres expériences civiques

  • Fondation Charles-Bruneau pour la lutte au cancer, hôpital Ste-Justine
  • Comité des droits de l’homme, section Mauricie (1971-1974).
  • Concepteur et idéateur du magazine télévisé « Cultivé et bien élevé » à Télé-Québec.
  • Créateur et animateur du Collectif des diplômés de l’ENAP-Montréal.
  • Membre du Conseil d’administration de la Société Historia de Montréal.

Distinctions

Citations

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
  • « La pédagogie c'est reprendre pour se faire comprendre. »
  • « L'administration publique; plus complexe que l'administration privée. »
  • « Il y a deux catégories de personnes qui rentrent dans le bureau du Premier ministre sans rendez-vous, ce sont les médecins et les agriculteurs. »

Notes et références

  1. « Rémy Trudel - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. « Historique », sur www.uqat.ca (consulté le )
  3. Michel Vastel, « La percée du NPD au Québec aura un prix », Le Droit, , p. 15.

Liens externes

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