République du Bas-Canada

La république du Bas-Canada est une république éphémère autoproclamée dans la foulée des rébellions de 1837 et 1838 et qui correspond actuellement à la partie méridionale du Québec. La déconfiture de la rébellion des Patriotes ne permet pas l'établissement réel de l'État souhaité.

République du Bas-Canada

1838  1838

Informations générales
Statut République[1]
Capitale Napierville
Langue(s) Français, anglais
Religion Laïcité[2]
Histoire et événements
1837 Rébellions de 1837
22 février 1838 Déclaration d'indépendance du Bas-Canada

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Prémices

Colonie britannique depuis 1763, la province de Québec fut séparée en deux colonies distinctes en 1791 : la Province du Bas-Canada, principalement peuplée par des descendants français et la Province du Haut-Canada, principalement peuplée de colons britanniques et de loyalistes américains ayant fui la révolution. Chaque entité étant dotée d'une assemblée élue.

Les francophones, qui sont majoritaires au Bas-Canada, ont l'espoir de pouvoir prendre en main les décisions importantes. Toutefois, de graves mécontentements émergent rapidement car l'assemblée est réduite à un rôle esthétique, tous les pouvoirs importants étant concentrés entre les mains d'un gouverneur nommé par Londres, lequel comprend mal les intérêts du peuple du Bas-Canada qui sont souvent opposés à ceux des Britanniques.

La situation politique, conjuguée avec la crise économique et l'émancipation des États-Unis et des États d'Amérique latine, va mener les francophones du Bas-Canada, à l'automne 1837, vers la Rébellion des Patriotes. Cependant, les troupes britanniques et leurs auxiliaires civils sont trop nombreuses et bien armées. Elles défont facilement les Patriotes qui doivent alors se réfugier aux États-Unis.

Invasions de 1838

Une première invasion du Bas-Canada est tentée le . Les six ou sept cents rebelles, commandés par les docteurs Côté et Nelson, quittent le Vermont dans le but de traverser la frontière. Arrivés au lieu de campement, situé à un kilomètre et demi de la frontière, les rebelles proclament Robert Nelson président de la République bas-canadienne. Ce dernier lit sa Déclaration d'indépendance du Bas-Canada qui pose des revendications très progressistes pour l'époque. Le Bas-Canada y est auto proclamé république indépendante et le peuple est déclaré absous de toute allégeance à la couronne britannique. Les bases du nouvel État sont annoncées : séparation de l'Église et de l'État, droits égaux pour les Blancs et les autochtones, abolition du régime seigneurial, liberté de presse, égalité des langues française et anglaise, etc.

Mais le gouvernement américain, sous les pressions britanniques, a décidé de rester neutre et de ne pas permettre qu'une telle invasion utilise son territoire comme sanctuaire. Nelson et Côté sont donc repoussés à la frontière et arrêtés pour violation de la neutralité, puis relâchés. À la suite de cette tentative d'invasion manquée, ils forment une organisation militaire du nom des Frères chasseurs et Nelson met aussi sur pieds un plan pour une insurrection prévue pour le . À son retour au Bas-Canada, il est accueilli comme chef de la République mais ses troupes sont défaites à la bataille d'Odelltown le 9 novembre, près de la frontière, et l'armée britannique les menace à Napierville plus au nord.

Épilogue

Nelson fuit le lieu du soulèvement avant la fin de la bataille, craignant d'être assassiné par ses propres soldats, et se réfugie aux États-Unis. Il délaisse ensuite la politique.

Président virtuel

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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