Réserve zoologique de la Haute-Touche

La réserve zoologique de la Haute-Touche est un parc zoologique français du Muséum national d'histoire naturelle, située en région Centre-Val de Loire, dans l'Indre, à cheval sur les territoires des communes d'Azay-le-Ferron (partie sud-est) et d'Obterre (partie nord-ouest)[1] et dans le nord-ouest du parc naturel régional de la Brenne. Cette réserve de 436 hectares de forêts et de prairies parsemées d'étangs, est l'un des cinq parcs zoologiques les plus vastes de France[Note 1], dont environ 100 hectares sont ouverts au public[2].

Réserve zoologique
de la Haute-Touche


Logo de la réserve zoologique
de la Haute-Touche.

Plan de la partie ouverte au public de la réserve zoologique de la Haute-Touche.

Date d'ouverture 1980
Situation Azay-le-Ferron et Obterre
Superficie 436 hectares
Latitude
Longitude
46° 53′ 07″ nord, 1° 04′ 35″ est
Nombre d'animaux 1 300
Site web www.zoodelahautetouche.fr
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Indre

Historique

À l'origine, le domaine de la Haute-Touche était une terre du château d’Azay-le-Ferron comportant une ferme[3] qui date du XVe siècle et a appartenu à plusieurs familles[3]. En 1951, le château et son domaine furent légués par leur dernière propriétaire à la ville de Tours[3], qui en 1958 céda la terre de la Haute-Touche, autour de l'ancienne ferme et de ses dépendances, au Muséum national d'histoire naturelle pour mettre en place la réserve de Luzarche d'Azay[3].

Le Muséum conçoit alors le domaine comme un centre de reproduction de la faune sauvage, complémentaire du parc zoologique de Paris et de la ménagerie du Jardin des plantes[3]. En 1980, lors de l'arrivée des bisons d’Europe amenés de Pologne, le parc de 100 hectares ouvre ses portes au public[3]. En 1988, le professeur Xavier Legendre nommé à la direction de la Haute-Touche, pour promouvoir la vocation touristique de l'établissement tout en respectant les besoins des animaux, fait réaliser des enclos, observatoires et nouvelles structures d’accueil, tout en diversifiant les espèces présentées, ce qui augmente la fréquentation et la notoriété de la réserve, devenue l'un des principaux pôles touristiques du département[3].

En 1999, les nouvelles zones « Afrique » avec un plan d'eau entre savane et forêt et « Madagascar » sont implantées sur plus de 10 hectares, avec un plan d’eau de 3 hectares comportant sept îles consacrées à la présentation de primates. De vastes enclos périphériques accueillent des herbivores, des carnivores et de nombreux oiseaux[3].

En 2000[4], grâce à la participation financière de la région Centre-Val de Loire, un laboratoire de recherche spécialisé dans les biotechnologies de la reproduction d'espèces animales sauvages est inauguré. Cette première tranche de travaux achevée, la Haute-Touche s'enrichit d'un restaurant à terrasse panoramique, de bâtiments administratifs et de locaux destinés à l'accueil des chercheurs et des stagiaires[3].

En 2017, le zoo inaugure un espace « Asie » avec pour animal emblématique le panda roux, mais aussi des takins, des muntjacs et des grues à cou blanc.

Comme la ménagerie du Jardin des plantes et le parc zoologique de Paris (dit « zoo de Vincennes »), la réserve zoologique de la Haute-Touche a initialement été gérée par la chaire d'éthologie du Muséum ; lors de la réorganisation de 2001, elle fut rattachée au « département des jardins botaniques et zoologiques » et depuis 2017 au département « Adaptations du vivant » qui gère environ 3 500 animaux vivants[5].

Installations et faune présentée

La réserve est divisée en cinq zones correspondant aux continents[6].

Europe

Océanie

Amérique

Asie

Afrique

Fréquentation

Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Nombre de
visiteurs[7]
36 368 31 465 30 012 41 029 47 047 54 239 43 219 44 301 50 306[8]  ? 53 438[9]

Conservation

Depuis 2002, la réserve zoologique de la Haute-Touche développe des programmes de reproduction d'espèces menacées d'extinction. Les vastes espaces naturels de la réserve et la stricte protection du Muséum national d'histoire naturelle permettent de développer ces programmes[3].

En 2007, le centre d'élevage conservatoire des outardes canepetières est aménagé pour cet oiseau européen au bord de l'extinction[3]. La même année, une salle d'incubation et d'élevage de la cistude d'Europe Emys orbicularis est achevée. L'incubation contrôlée de ce chélonien permet à ce jour d'optimiser sa reproduction et son élevage.

En 2013, la réserve et « Zoodyssée » (parc animalier spécialisé en faune européenne situé à Villiers-en-Bois, en forêt de Chizé dans les Deux-Sèvres) ont réintroduit 28 cistudes en Savoie, dans des marais proches du lac du Bourget. En 2014, ce sont 62 individus qui ont été réintroduits.

Identité visuelle

Logos successifs de la réserve zoologique de la Haute-Touche :

Notes et références

Notes

  1. Les cinq zoos les plus vastes de France sont la Réserve africaine de Sigean (300 ha), le Parc zoologique de Thoiry (150 ha), le Parc animalier de Sainte-Croix (120 ha) et le Parc zoologique de Montpellier (80 ha).

Références

  1. « Réserve zoologique de la Haute-Touche » sur Géoportail (consulté le 12 janvier 2020).
  2. Alexandre Larue, « Haute-Touche : la réserve a deux pandas de retard », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « L'histoire de la Réserve », sur le site de la Réserve zoologique de la Haute-Touche (consulté le ).
  4. Julien Griveau, « A la pointe de la recherche », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Rapport d'activité : Muséum national d'histoire naturelle (2017) ; section « Organisation », p. 72
  6. « Animaux », sur le site de la Réserve zoologique de la Haute-Touche (consulté le ).
  7. « Édition spéciale Bilan touristique 2013 », sur le site de Docplayer (consulté le ), p. 10/12.
  8. « Fréquentation dans les monuments, sites et musées de la région en 2014 » [PDF], sur le site du Comité régional du tourisme Centre - Val de Loire (consulté le ).
  9. « Le Mag 36 #1 », sur le site du Conseil départemental de l'Indre (consulté le ), p. 19.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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