Opposition au rapprochement avec le Saint-Siège au sein de la FSSPX

Au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), il existe une opposition au rapprochement avec le Saint-Siège. Les tenants de cette opposition ont pour certains été exclus de la FSSPX et ont parfois rejoint ou fondé d'autres groupes religieux.

Querelles internes à la FSSPX

Issus de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) et en dissidence avec elle depuis 2012, plusieurs groupes traditionalistes s'opposent aux tentatives de rapprochement de la Fraternité avec le Saint-Siège. L'Avref en recense plusieurs en France, autour du monastère d'Avrillé (Maine-et-Loire), et dans divers pays[1]. Ils sont dirigés par des évêques excommuniés, dont Richard Williamson[1].

En d', Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta - trois des quatre évêques consacrés par Marcel Lefebvre - adressent un lettre à Bernard Fellay - quatrième évêque consacré par Lefebvre et supérieur de la FSSPX à l'époque. Dans cette lettre, les trois évêques expriment à Fellay leur opposition quant à la possibilité d'un accord « purement pratique » avec le Saint-Siège[2],[3].

Richard Williamson est expulsé de la FSSPX en  ; il était l'un des opposants les plus acharnés qui œuvraient contre le rapprochement avec le Saint-Siège. Dans une lettre ouverte, il avait demandé à son supérieur, Bernard Fellay, « de démissionner »[4].

Trois prêtres de la FSSPX ont été relevés de leur apostolat après la publication d'une lettre qu'ils avaient adressée à Bernard Fellay. La lettre reprochait à Fellay de négocier avec le Saint-Siège[5].

Suites de la rupture de Williamson

En 2015 et 2016, Williamson ordonne des évêques et des prêtres[6],[7],[8].

Williamson a fondé, après son exclusion de la FSSPX, l'Union sacerdotale Marcel-Lefebvre (USML), une association de prêtres intégristes en rupture avec la FSSPX, à laquelle ils reprochent de vouloir transiger avec le Saint-Siège. L'association comptait en 2019 une soixantaine de prêtres[9],[10]. L'association a été renommée Société des Apôtres de Jésus et Marie[1].

Élection de Davide Pagliarani

Pour Jean-Marie Guénois, l'éviction de Fellay et l'élection de Davide Pagliarani au poste de supérieur général de la FSSPX en seraient en partie dues à l'influence « au sein de la Fraternité Saint Pie X » d'une « forte opposition au rapprochement avec Rome » dont les membres se nomment eux-mêmes « résistants ». D'après lui, cela semble d'autant plus vraisemblable que Alfonso de Galarreta et l'abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France, ont été élus « assistants » du nouveau supérieur[11].

Voir aussi

Notes et références
  1. « Traditionalisme : DEVIANCES DANS LES ORGANISATIONS CATHOLIQUES TRADITIONALISTES », sur AVREF (consulté le )
  2. Jean-Marie Guénois, « Les quatre évêques Lefebvristes se déchirent », Le Figaro,‎ (lire en ligne , consulté le ).
  3. « Mgr Fellay tance les évêques intégristes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. Jean-Marie Guénois, « Mgr Williamson est exclu de la Fraternité Saint-Pie X », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  5. N. S. (avec Apic), « Trois prêtres lefebvristes relevés de leur apostolat après une lettre ouverte contre Mgr Fellay », sur La Croix.com, (consulté le ).
  6. « Mgr Williamson ordonne un évêque et est à nouveau excommunié », sur La Vie.fr, (consulté le )
  7. « Mgr Williamson est excommunié de fait après avoir accompli un « acte illégitime » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  8. « Mgr Williamson a ordonné un nouvel évêque intégriste », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  9. « Mgr Williamson pourrait ordonner illicitement d’autres évêques », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  10. « Dix ans après la levée des excommunications, où en est la Fraternité Saint-Pie X ? », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  11. Jean-Marie Guénois, « Lefebvristes : Mgr Fellay est évincé, l'abbé Davide Pagliarani devient supérieur général », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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