Réticulum (organe)

Le système de digestion des Ruminantia est très complexe et est constitué de plusieurs pré-estomacs et du vrai estomac, la caillette ou abomasum. Le réticulum ou réseau, appelé aussi bonnet, est le second pré-estomac et peut être considéré comme une partie d'un organe unique appelé réticulorumen[1]. Jouant le rôle d'un tamis, il contrôle la sortie des matières venant du rumen (ou panse), le premier pré-estomac, vers celui du feuillet (ou omasum), le troisième[1]. Les particules pouvant passer ne doivent pas mesurer plus d'1 ou 2 mm[1].

Pour les articles homonymes, voir Réticulum et Bonnet.

Estomac polygastrique des ruminants. Le tube digestif est caractérisé par la présence de deux ou trois pré-estomacs non sécrétoires (successivement le rumen, le réticulum et l'omasum chez la vache) en amont d'un estomac sécrétoire (l'abomasum) comparable à l'estomac des Monogastriques.

Maladie des corps étrangers

Un traitement préventif contre ces lésions consiste en l'introduction dans la panse des bovins d'aimants à capter (de) les déchets métalliques.

Contrairement aux ovins, les bovins sont des ruminants incapables de trier leur nourriture, ce qui les rend particulièrement vulnérables à l'ingestion de déchets métalliques ou non métalliques (ficelles, plastiques). L'ingestion de pièces métalliques pointues (petits fils de fer de pneus usagés tombés dans le fourrage ensilé, morceaux de clôture tombés au sol et prélevés lors du fauchage, vis, clous, canettes de boisson coupées dans une mélangeuse, etc.) est source de douleurs et provoque de graves lésions. Elle peut conduire à la perforation de la paroi du réticulum et provoquer des péritonites et des péricardites, pathologie connue sous le nom de maladie des corps étrangers (en), appelée plus précisément réticulo-péritonite traumatique[2].

En France, 7 à 20 % des bovins, soit près de 2 millions de vaches, sont concernés par l'ingestion de déchets métalliques selon un rapport de l'Anses publié en 2021 suite à une saisine par l'association Robin des Bois. « Ainsi, chaque année, environ 30 000 carcasses sont totalement ou partiellement écartées de la consommation quand les animaux arrivent à l'abattoir, du fait de la présence de lésions liées à l'ingestion de ces corps étrangers. De plus, les corps étrangers et les lésions associées provoquent la mort d’environ 29 000 bovins par an à la ferme, sans valorisation possible »[3].

Notes et références

  1. Romaric Forêt, Dictionnaire des sciences de la vie, De Boeck Superieur, , p. 212.
  2. Lauralee Sherwood, Hillar Klandorf, Paul Yancey, Physiologie animale, De Boeck Supérieur, , p. 707.
  3. « Ingestion de débris métalliques par les vaches : comment mieux prévenir les risques ? », sur anses.fr, 24 nnovembre 2021.

Voir aussi

Articles digestifs

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