Révolution asturienne
La révolution asturienne désigne une insurrection qui éclata en 1934, préparée par les forces socialistes asturiennes, qui voulaient l'abolition du système républicain imposé par la constitution de 1931 et sa substitution par un gouvernement socialiste. Ce fut un fait important dans le processus révolutionnaire survenu en Espagne en 1934. Elle aboutit à la création de l'éphémère République socialiste asturienne.
Date | Du 5 au 19 octobre 1934 |
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Lieu | Asturies, Espagne |
Issue | Échec de l'insurrection ouvrière. |
République Espagnole | * République des ouvriers et paysans des Asturies
Soutenu par : |
40 000 hommes | au moins 50 000 hommes |
1 000 tués et blessés | 3 000 tués 7 000 blessés 30 000 prisonniers |
L'Alliance ouvrière
Dans les Asturies, la Confédération nationale du travail était plus encline à la formation d'alliances ouvrières que dans les autres provinces d'Espagne. Ainsi, la CNT avait signé un pacte en mars avec l'Union générale des travailleurs avec lequel la Fédération socialiste asturienne, représentante du Parti socialiste ouvrier espagnol dans la province, était d'accord. Par la suite, de nouveaux partis socialistes se sont unis à l'Alliance, appelée Union des frères prolétaires, comme le Parti communiste espagnol, le Bloc ouvrier et paysan ou les Forces socialistes unies.
La révolution
Les mineurs, travailleurs des gisements de charbon et colonne vertébrale de l'économie des Asturies, disposaient d'armes et de dynamite, et la révolution était très bien organisée. Le , la République socialiste asturienne fut proclamée à Oviedo. Trois jours plus tard, toutes les Asturies étaient gouvernées par les mineurs. Dix jours après, 30 000 travailleurs formèrent l'Armée rouge, reproduction de l'armée soviétique.
Répression
Les mouvements politiques dans la province des Asturies s'accompagnent de grandes grèves insurrectionnelles notamment d'une grève des mineurs de charbon, très suivie.
Sur ordre de la République espagnole, la grève fut impitoyablement réprimée par les troupes du Tercio, la Légion étrangère espagnole et par les troupes coloniales marocaines commandées par le général Franco (on dénombre plus de 3 000 morts).
Voir aussi
Bibliographie
- Ignacio Díaz (trad. de l'espagnol par Pierre-Jean Bourgeat), Asturies 1934. Une révolution sans chefs, Toulouse, Smolny, , 256 p. (ISBN 978-2-490793-04-4)
- Manuel Grossi, L'Insurrection des Asturies : quinze jours de révolution socialiste, traduction et présentation par Georges Garnier ; préface de Joaquín Maurín ; postface de Julían Gorkin ; Paris , Études et documentation internationales, 1972.
- Collectif, Rouge charbon. L'insurrection de 1934 dans les Asturies et en Espagne : actes du colloque de Nérac du 18 et , Éditions d'Albret, Ancrage, 2015.
Articles connexes
- République des ouvriers et paysans des Asturies
- Révolution de 1934
- Saints Martyrs de Turón
- Révolte dans les Asturies, pièce de théâtre d'Albert Camus
- Grèves de 1962–63 en Espagne
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