Rêve géorgien

Rêve géorgien - Géorgie démocratique (KO-DS) (géorgien : ქართული ოცნება–დემოკრატიული საქართველო) est un parti politique géorgien fondé le [4] et qui a donné naissance à une coalition politique du même nom le [5].

Rêve géorgien
(ka) ქართული ოცნება

Logotype officiel.
Présentation
Président Irakli Kobakhidze
Fondation
Siège Tbilissi
Fondateur Bidzina Ivanichvili
Secrétaire général Kakhaber Kaladze
Positionnement Centre gauche (selon son auto-positionnement)
Attrape-tout (de facto)[1]
Idéologie Populisme
Europhilie[2]
Atlantisme
Russophobie
Libéralisme économique
Affiliation européenne Parti socialiste européen (observateur)
Affiliation internationale Alliance progressiste[3]
Couleurs Bleu et ambre
Site web gd.ge
Représentation
Parlement
81  /  150
Bidzina Ivanichvili, fondateur du Rêve géorgien, en juillet 2013

Histoire

Rêve géorgien est un parti politique favorable à une économie libérale et à un rapprochement avec l'Occident, l'OTAN et l'Union européenne, tout en étant résolument antirusse[6]. Il se réclame du centre-gauche et est affilié à l'Alliance progressiste[7].

Son fondateur, l'homme d'affaires Bidzina Ivanichvili, crée ensuite une coalition politique qui comprend :

Depuis 2012, cinq Premiers ministres proviennent successivement de ses rangs, Bidzina Ivanichvili (2012-2013) — en cohabitation avec le président Mikheil Saakachvili —, puis Irakli Garibachvili (2013-2015), Guiorgui Kvirikachvili (2015-2018), Mamuka Bakhtadze (2018-2019) et Guiorgui Gakharia (depuis 2019). Ces trois derniers étant dotés de l'essentiel du pouvoir exécutif à la suite d'un amendement constitutionnel[8].

Le plus grand parti rival est le Mouvement national uni de l'ancien président Mikheil Saakachvili, bien que les deux formations partagent les mêmes orientations idéologiques. Dans ce contexte, les débats politiques se concentrent principalement sur les rapports avec la Russie, les deux partis s'accusant mutuellement de « faire le jeu de Moscou ». Les questions sociales sont le plus souvent absentes des discours et des débats politiques[6].

Le , Notre Géorgie - Démocrates libres se sépare de la coalition et rejoint l'opposition. Le , le Forum national, L'industrie sauvera la Géorgie, le Parti conservateur et le Parti républicain se présentaient, à leur tour, séparément aux élections législatives.

Le 11 janvier 2021, le chef du parti démissionne, laissant son poste au secrétaire exécutif du parti Irakli Kobakhidze.

Représentation parlementaire

Graffiti du Rêve géorgien, campagne électorale, août 2016, Tbilissi

Le , lors des élections législatives, la coalition Rêve géorgien obtient 54,97 % des voix au scrutin proportionnel plurinominal (44 sièges sur 77) et 41 sièges sur 73 au scrutin uninominal à deux tours, ce qui lui donne la majorité au Parlement[9], [10],[11].

Le , pour les élections législatives, Rêve géorgien se présente seul et obtient 48,67 % des suffrages exprimés au scrutin proportionnel plurinominal, ce qui lui assure 44 sièges et 23 supplémentaires au scrutin uninominal dès le 1er tour, totalisant déjà 67 sièges sur 150[12]. Au second tour le le parti remporte 48 des 50 sièges restant en ballottage. Ce résultat d'ensemble confère au Rêve géorgien une confortable majorité au Parlement avec 115 élus pour 150 sièges.

Rêve géorgien aurait remporté les élections législatives de 2020 avec 48 % des voix selon les résultats officiels. Les partis de l’opposition ne reconnaissent pas les résultats du scrutin, dénonçant des fraudes massives. Les observateurs électoraux de l'OSCE et de l’OTAN ont déclaré que les élections s’étaient déroulées « dans un environnement compétitif », décrivant toutefois le scrutin comme « loin d’être irréprochable » et soulignant des « allégations généralisées de pressions sur les électeurs (…) et des lignes floues entre le parti au pouvoir et l’État »[13].

Présidence de la République

Le , lors de l'élection présidentielle, le candidat de la coalition Rêve géorgien, Giorgi Margvelachvili, obtient 62 % des suffrages exprimés. Il est élu à un poste dont les fonctions sont désormais plus représentatives qu'exécutives[14],[15].

Le , lors de l'élection présidentielle, la candidate soutenue par le Rêve géorgien, Salomé Zourabichvili, est élue en obtenant 59,52 % des suffrages exprimés[16].

Résultats électoraux

Élections législatives

Élection Votes  % Sièges Rang
2012 1 184 612 55,0
85  /  150
1er
2016 856 638 48,7
115  /  150
1er
2020 926 959 48,1
90  /  150
1er

Notes et références

  1. Ondrej Ditrych, « The Georgian succession », European Union Institute for Security Studies, , p. 4 (lire en ligne [archive du ]).
  2. (en) « Georgia: political parties and the EU », sur Parlement européen, .
  3. (en) « Participants / Progressive Alliance », sur Progressive Alliance (consulté le ).
  4. (en) Civil Georgia : « Ivanishvili Launches Public Movement », 11 décembre 2011.
  5. (en) Civil Georgia : « Ivanishvili Launches Coalition », 2& février 2012.
  6. Pierre Daum, « La dénonciation des « traîtres », une passion nationale », sur Le Monde diplomatique,
  7. (en) Progressive Alliance: « Participants », 20 octobre 2016.
  8. (en) Civil Georgia : « Constitutional Amendment Passed with Final Reading », 25 mars 2013.
  9. Fondation Robert Schuman : « Le pouvoir du président Mikhaïl Saakachvili vacille à l'approche des élections législatives du 1er octobre en Géorgie » par Corinne Deloy, 1er octobre 2012.
  10. (en) Parliament of Georgia : « Parliamentary Majority », 9 mars 2016.
  11. Le Monde : « Le Rêve géorgien, un parti construit à coups de millions de dollars » par Piotr Smolar, 2 octobre 2012.
  12. (en) Civil Georgia : « Preliminary Results: GDDG in Big Lead Over UNM, Alliance of Patriots Enters Parliament », 10 octobre 2016.
  13. « La Géorgie au bord de la crise politique après les élections législatives », Le Monde.fr, (lire en ligne).
  14. (en) Civil Georgia : « GD Leaders Address Jubilant Supporters », 27 octobre 2013
  15. « Géorgie : le protégé du Premier ministre remporte la présidentielle saluée par l'OSCE », sur La Dépêche du Midi, .
  16. (ka) Résultats des élections présidentielles 2018 (Commission centrale des élections).

Voir aussi

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