RMB (entreprise)
RMB (Régie Média Belge) est une régie publicitaire pluri-média belge, fondée en 1985 par la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF) et le Cinéma Publicitaire Belge. Elle commercialise l'espace publicitaire des médias télévision et radio, ainsi que des nouveaux médias issus de la numérisation.
Pour les articles homonymes, voir RMB.
RMB (Régie Média Belge) | |
Création | 1985 |
---|---|
Fondateurs | RTBF et Cinéma Publicitaire Belge |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Régie publicitaire |
Slogan | Be remarkable |
Siège social | Etterbeek Belgique |
Direction | Yves Gérard |
Actionnaires | RTBF (99,88 %) |
Activité | Médias, Advertising |
Produits | RTBF, La Une, La Deux, La Première, VivaCité, Musiq'3, Pure FM, Classic 21, rtbf.be, AB3, ABXplore, Be tv, BX1, NRJ, DH Radio... |
Site web | www.rmb.be |
Chiffre d'affaires | 120 000 000 € (2015) |
Historique
Autorisation de diffusion de publicité non-commerciale en Belgique
En 1985, le Gouvernement de la Communauté française de Belgique autorise la RTBF à diffuser de la publicité non commerciale. La RTBF s'associe au CPB (Cinéma Publicitaire Belge) pour créer RMB (Régie Média Belge), portée sur les fonts baptismaux en . La direction générale en est confiée au tandem Christiane Dardenne, issue du CPB, et Pierre-Paul Vander Sande, issu de la RTBF.
Outre l’espace cinéma, la régie est autorisée à vendre sur la chaine publique des spots de publicité sans marque. L’ingéniosité sera de mise pour trouver des associations habilitées à commanditer ces spots sans les marques des annonceurs. On voit ainsi à l'écran des spots pour les poudres sans phosphates mais sans jamais voir apparaître la marque. En face, sur RTL Télévision, le même spot vante les mérites de Dash sans phosphates. Même scénario pour les bananes « Chiquita » avec ou sans le célèbre logo bleu. Jusque-là, tout le marché publicitaire télévisuel belge passait par le Luxembourg. RTL Télévision était la seule chaine diffusant des spots à destination de la Belgique, avec des tarifs exprimés en francs… luxembourgeois ! La Flandre ne s'ouvrira à la publicité TV qu'en avec l'arrivée de VTM.
Apparition des premières marques sous forme de sponsoring en télévision
Après la victoire de Sandra Kim à Bergen, la RTBF doit organiser le Concours Eurovision de la chanson 1987. Dès lors, la tutelle autorise la RTBF à faire du sponsoring. Pour la première fois, quatre marques apparaissent à l'écran juste avant l'Eurovision (Spa, Coca-Cola, Sabena et Générale de Banque).
Dans le même temps, RTL-TVI, reconnue par la Communauté française, obtient la garantie du monopole sur la publicité TV jusqu'en 2002, avec un gouvernement incluant les libéraux : la chaine peut vendre sans concurrence ses espaces publicitaires. Les annonceurs et les agences sont cependant demandeurs d'une régulation naturelle du marché, en ouvrant la publicité à la concurrence.
Autorisation de la publicité commerciale en télévision
Après les élections, les coalitions changent et les socialistes rediscutent les accords sur l'audiovisuel. La RTBF est endettée, il faut trouver un mode alternatif de financement. Le Gouvernement autorise la publicité commerciale dès le .
Pour éviter de perdre la mainmise sur la publicité en Belgique, RTL-TVi négocie l’ « accord TVB » : un décret répartit les rentrées publicitaires des 2 chaines, 75 % pour RTL-TVi et 25 % pour la RTBF, et prévoit également des compensations pour la presse écrite. IPB, la régie de RTL, commercialisera ainsi les espaces pubs de la RTBF, en vendant les espaces par « packages » baptisés « nômes », constitués de trois spots (deux sur RTL, un sur la RTBF) . Les prix réels des spots, non communiqués au marché, correspondaient à un tarif secret appelé « alpha », qui débouchaient sur une savante combinaison constituant les prix des packages en question.
Apparition de la publicité commerciale sur les chaînes de la RTBF
Le , la publicité commerciale fait donc son apparition à la RTBF : le premier spot de pub « Milka Lila Pause » est diffusé sur RTBF1. Le monopole publicitaire, concédé pourtant en 1987 à RTL-TVi, pour une période de 14 ans, vient d'exploser.
Pour la chaine publique, RMB doit dans l’immédiat se limiter à vendre le sponsoring et la publicité locale et régionale, qui n'entrent pas dans le champ de TVB.
Apparition de la publicité commerciale sur les ondes radio de la RTBF
En 1991, à la suite de la BRTN, la RTBF est autorisée à diffuser de la publicité sur les ondes radio également. RMB en devient l’opérateur commercial. L’ouverture de la publicité sur les ondes radiophoniques publiques conduit en quelques années le média radio à une part exceptionnelle du gâteau publicitaire, dépassant les 10 % ! Elle permet également aux opérateurs privés de développer de façon spectaculaire tant leurs audiences que leurs recettes publicitaires.
En 1996, le système TVB, étrange instrument de solidarisation forcée des intérêts privé (surtout) et public (un peu), est abandonné au profit d’une commercialisation indépendante et RMB peut donc développer librement les recettes de la RTBF. La RTBF se voit cependant encadrée de contraintes publicitaires (secteurs interdits, temps publicitaire limité,…) plus lourdes que la chaîne privée.
Un développement européen se profile sous la holding « RMB International », régie axée initialement sur le cinéma et représentée finalement dans pas moins de 17 pays. L’aventure se termine en 2002 par la cession de cette activité internationale à Screenvision, associant Thomson et Carlton. Le cinéma quitte donc le giron des activités de RMB en Belgique. Après le départ de Pierre-Paul Vander Sande, c’est Yves Gérard qui prend les rênes de RMB.
RMB, contrôlée à 99,88% par la RTBF
En , UGC se retire de l’actionnariat de RMB, laissant l’entièreté du contrôle de la régie à la RTBF.
Au cours des années, RMB se forge une réputation d’excellence dans les outils marketing et les études mis à disposition du marché, récompensée par un double titre aux AMMA awards pour l’année 2007.
Début 2010, le gouvernement de la Communauté Française conclut un difficile exercice budgétaire diminuant la dotation publique de la RTBF et lui imposant de comprimer dépenses et masse salariale. Une partie des contraintes réglementaires pesant sur la publicité à la RTBF sont assouplies, permettant d’engranger des recettes nouvelles : autorisation des médicaments de comptoir, autorisation des coupures des films et assouplissement de la règle du minutage en prime time en télévision.
C’est le moment choisi par RMB pour faire évoluer son organisation, quittant la logique des « silos médias » adoptée depuis sa création, pour adopter une structure matricielle mettant l’accent sur les synergies intermédias et la mise en avant de « solutions media-marketing » pour l’annonceur, plus que la vente d’espace pure et simple.
Aujourd’hui, RMB représente un large portefeuille de médias dans quatre activités : la télévision, la radio et les médias numériques.
Activités
Télévision
RMB commercialise les espaces publicitaires des 2 chaînes télévisées de la RTBF qui diffusent de la publicité commerciale (La Une et La Deux), des chaînes privées AB3, ABXplore, LN24, NRJ Hits TV et Be TV (les écrans "en clair" sur la chaîne à péage francophone), ainsi que la chaîne locale BX1.
Avec ce portefeuille, les chaînes généralistes, avec une offre combinant notamment l'information, le sport, la fiction peuvent être combinées et enrichies avec des chaînes thématiques, segmentées, adressées à des groupes-cibles précis.
Radio
RMB commercialise les espaces publicitaires des 5 radios de la RTBF (La Première, VivaCité, Classic 21, Pure FM, Musiq'3), la chaîne musicale NRJ, la chaîne généraliste DH Radio.
Dans cette variété d'offre, l'atout de la radio est de toucher au moment adéquat des groupes-cibles identifiés, dont les motivations d'écoute sont claires.
Numérique
RMB commercialise les médias interactifs de la RTBF, le site de NRJ Belgique, l'audience belge des sites de TF1. Les sites internet en régie chez RMB sont commercialisées par PebbleMedia.
En 2014, via sa filiale The Content Company (TCC), RMB lance la plateforme ViKE (ViDEOS i LiKE) afin d'élargir son inventaire publicitaire et de profiter du développement de la vidéo en ligne.
Depuis 2015, RMB a rejoint le top 3 du marché publicitaire de la vidéo en ligne en Belgique en intégréant dans son offre, outre les vidéos de RTBF.be, celles de TF1 pour les audiences belges, de lalibre.be, de dh.be.
RMB MediaStore (Régional)
RMB offre des possibilités efficaces à des tarifs adaptés pour les annonceurs régionaux et locaux désirant promouvoir leur activité via la télévision et la radio.
RMB MediaStore met des conseillers pluri-médias à l'écoute de ses clients et peut prendre en charge la production des spots, le planning et le suivi des campagnes.
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- Portail des entreprises
- Portail de la publicité
- Portail de Bruxelles