Rafiki (film)
Rafiki est un film kenyan réalisé par Wanuri Kahiu, sorti en 2018. C'est le premier film kenyan à être sélectionné au festival de Cannes[1].
Réalisation | Wanuri Kahiu |
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Pays de production | Kenya |
Genre | drame |
Durée |
1h22 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Ce film est inspiré de la nouvelle Jambula Tree, écrite par Monica Arac de Nyeko et récompensée par le prix Caine 2007.
Le terme « rafiki » signifie « amie » en swahili.
Synopsis
Kena est une lycéenne de Nairobi qui rêve de devenir infirmière. Son père tient un magasin et est candidat aux élections locales. Il a quitté la mère de Kena pour une autre femme.
Kena fait la connaissance de Ziki, la fille du candidat rival de son père pour les élections. L'amour nait très vite entre les deux jeunes filles. Mais l'homosexualité est illégale au Kenya. Les jeunes filles seront rapidement confrontées à des comportements homophobes.
Elles sont finalement arrêtées par la police après avoir été tabassées par une foule en colère. Les parents de Ziki décident alors de l'envoyer à Londres.
Quelques années plus tard, Kena travaille dans un hôpital. On lui annonce que Ziki est revenue. Le film s'arrête au moment même où elles se retrouvent.
Fiche technique
- Réalisation : Wanuri Kahiu
- Scénario : Jenna Cato Bass et Wanuri Kahiu, d'après la nouvelle Jambula Tree de Monica Arac de Nyeko
- Photographie : Christopher Wessels
- Montage : Isabelle Dedieu (montage additionnel : Ronelle Loots)
- Décors : Arya Lalloo
- Costumes : Wambui Thimba
- Production : Steven Markovitz
- Sociétés de production : Big World Cinema, en coproduction avec MPM Film, Schortcut Films, Ape&Bjørn, Rinkel Film, Razor Film Produktion GmbH, Schortcut Films, en association avec Tango Entertainment
- Sociétés de distribution : Météore Films (France), Trigon-film (Suisse), Film Movement (États-Unis)
- Pays de production : Kenya ; coproduction : Afrique du Sud, Allemagne, Pays-Bas, France, Norvège, Liban, Royaume-Uni
- Langues originales : anglais et swahili
- Format : couleur - 2,53:1
- Durée : 1h22
- Dates de sortie :
Distribution
- Samantha Mugatsia : Kena Mwaura
- Sheila Munyiva (en) : Ziki Okemi
- Neville Misati : Blacksta
- Nini Wacera (en) : Mercy, la mère de Kena
- Jimmy Gathu : John Mwaura, le père de Kena
- Charlie Karumi (en) : Waireri
- Muthoni Gathecha (en) : Mama Atim
- Dennis Musyoka : Peter Okemi, le père de Ziki
- Patricia Amira : Rose Okemi, la mère de Ziki
- Nice Githinji (en) : Nduta, la fille de Mama Atim
- Patricia Kihoro (en) : Josephine
- Mellen Aura : Elizabeth
- Githae Njogu : le pasteur
- Vitalis Waweru : Tom, le jeune homosexuel
Distinctions
Récompenses
- FESPACO 2019 : prix d'interprétation féminine pour Samantha Mugotsia[2]
Sélections
- Festival de Cannes 2018 : en compétition dans la sélection Un certain regard[3].
- Festival du film de Cabourg 2018 : sélection en compétition
Autour du film
La réalisatrice s'est exprimée sur l'histoire de son film : « Réaliser un film sur deux femmes amoureuses au Kenya revient à bousculer le cynisme profondément ancré dans la société concernant l’homosexualité à la fois auprès des acteurs, de l’équipe, de mes amis et de ma famille. Ces cinq dernières années, alors que je travaillais sur le script et sur le projet, on a senti progresser un climat anti-LGBTQ+ en Afrique de l’Est[4]. »
Le Kenya Film Censorship Board (KFCB), interdit la projection du film au Kenya le [5] en vertu de lois héritées de la période coloniale[6]. À la suite de cette interdiction de diffusion au Kenya, la réalisatrice porte plainte contre le KFCB en argumentant sur la Constitution[7]. Afin de lui permettre de briguer une nomination aux Oscars, la justice kényane lève en , et pour sept jours, la censure du film Rafiki[8]. Il connaît lors de cette courte période un fort succès populaire dans les cinq salles qui programment le film, alors que parallèlement l’association NGLHRC (Commission pour les droits humains des gays et lesbiennes) organise des séances gratuites dans des lieux tenus secrets pour des membres de la communauté LGBT[6].
Le film est diffusé lors du festival Everybody's perfect de 2018[9].
Notes
- Carole Kouassi, « Rafiki, premier film kényan jamais sélectionné au festival de Cannes », sur Africanews, (consulté le ).
- « Cinéma : l'Étalon d'Or de Yennenga du Fespaco décerné à "The mercy of the jungle" », sur france24.com, (consulté le )
- Charlotte Herzog, « Le premier film kényan jamais sélectionné à Cannes est une histoire d’amour lesbien », Le Monde, (lire en ligne)
- Damilola Animashaun, « Véritable ode à l’amour, Rafiki est le premier film kenyan sélectionné à Cannes », sur Konbini, (consulté le ).
- Hermann Bako, « Kenya : le film "Rafiki"’ sélectionné à Cannes mais interdit dans son pays », France 24, (lire en ligne).
- Marion Douet, « La jeunesse de Nairobi se presse dans les cinémas pour profiter de ses sept jours de « Rafiki » », Le Monde, (consulté le )
- « « Rafiki » : Wanuri Kahiu, la réalisatrice qui défie la bien-pensance au Kenya », Le Monde, (lire en ligne)
- « La justice lève pour sept jours l’interdiction au Kenya du film « Rafiki » », Le Monde, (lire en ligne)
- « Everybody's perfect, Geneva International Queer Festival, cinquième édition », sur EPIC-Magazine, (consulté le )
Liens externes
- Site officiel
- Page officielle sur le site du distributeur français Météore Films
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- [vidéo] Bande-annonce sur YouTube sur la chaîne d'Indiewire
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