Hip-hop français

Le hip-hop français, ou rap français, est un courant musical du Hip-hop ayant émergé en France au milieu des années 1980 principalement diffusé sur des radios pirates. Il s'est popularisé dans la décennie suivante avec l'éclosion des premières ou secondes générations de groupes ou de rappeurs ou rappeuses comme MC Solaar, Suprême NTM, Lionel D, IAM, Assassin, Les Little, Soon E MC, Dee Nasty, Soul Swing, EJM, Saliha (rap), Sens Unik, Nec Plus Ultra, Ministère A.M.E.R, Tout simplement noir[1], Démocrates D, Timide et Sans Complexe, Idéal J et les Sages Poètes de la rue pour la première génération émergé vers la fin des années 1980-1990 ainsi que des artistes comme La Cliqua, Ménélik, Alliance Ethnik, Fabe, Secteur Ä, Oxmo Puccino, Busta Flex, Time Bomb, Fonky Family, Ärsenik, X-Men, Lunatic, 3e Œil, Chiens de paille, Scred connexion, La Clinique, Expression Direkt, Mafia Trece, La Brigade, 113, La Rumeur, Mafia k'1 Fry pour la deuxième génération de cette moitié décennie entre 1990-2000 souvent appelé à cette géneration, L'âge d'or du rap français.

Tout en restant continuellement inspiré par les rappeurs d'outre-Atlantique, il a su acquérir une personnalité propre, oscillant entre revendications sociopolitiques, messages positifs ou festifs et tentation commerciale.

Histoire

Premiers rappeurs et émergence dans les médias

L'apparition du rap en France remonte à la diffusion de Rapper's Delight, premier titre rap de renommée mondiale sorti en par le groupe américain Sugarhill Gang. Cependant, si aux États-Unis le rap était avant tout une pratique urbaine qui s'est ensuite diffusée dans les médias, le cheminement a été inverse en France : selon l'universitaire Sébastien Barrio, le rap « s’est d’abord infiltré dans les médias pour ensuite se répandre dans les banlieues et les quartiers défavorisés, bref dans la rue[2]. » Ce fait semble s'avérer pendant l'année 1984 avec la chaîne TF1 qui diffuse une émission nommée H.I.P. H.O.P. animée par Sidney, qui popularise pour la première fois en France la culture hip-hop, dont le rap et lorsque celle-ci est arrêtée en fin d'année, le rap est alors considéré comme un phénomène de mode sur le déclin[3]. On doit signaler aussi les efforts de Bernard Zekri, alors jeune journaliste proche du magazine Actuel, qui a établi des ponts entre New York et Paris en organisant le premier concert hip hop en France avec le New York City Rap Tour[4], et en produisant musicalement des disques tels que Change the beat (renommé en France Une sale histoire) (Beside[n 1] et Fab Five Freddy, 1982), The Wildstyle (Time Zone/Afrika Bambaataa, 1983) et Odéon (Beside et Bernard Fowler, 1983).

Au cours des années 1980, plusieurs artistes de variété sans grand lien avec la culture hip-hop ont sorti des titres de rap ou contenant des parties rappées : Chacun fait (c'qui lui plaît) (Chagrin d'amour, 1981), Vacances j'oublie tout (Élégance, 1982), La Danse des Mots (Jean-Baptiste Mondino 1983), Paris Latino (Bandolero, 1983), Qu'est-ce qu'il a (d'plus que moi ce negro là?) (Krootchey, 1984), Wally boule noire (François Feldman, 1984) ou encore Je suis miné (Gérard Jugnot, 1985).

Toutefois, en dehors des médias, une scène rap parisienne avait déjà émergé via les sessions open-mic hebdomadaires pendant les après-midi du Bataclan de 1982 à 1983 et de la Grange-aux-Belles de 1983 à 1987 animés par DJ Chabin. On y retrouve Daddy Yod, Destroy Man, Domy Rapper T, Gary Gangster Beat, Jhony Go, JND, Lionel D, Mikey Moseman, Mystic Man, Pablo Master, Richy, etc[6]. Les free jams organisées au terrain vague de la Chapelle en 1986 par Dee Nasty permettent aussi une certaine émulation entre rappeurs (MC Shooz, Lionel D, Jhony Go, MC Iron 2, Destroy Man, etc.)[6] Les soirées Chez Roger Boite Funk au Globo de 1987 à 1988 mettent en scène de nombreux rappeurs qui se feront connaitre ensuite médiatiquement (Nec Plus Ultra avec Assassin, Lionel D, New Generation MC, Saliha (rap), Sheek, Timide & Sans Complexe, etc.)[6]. La diffusion médiatique du rap en France s'appuie d'abord sur Radio Nova, radio pirate créée en 1980 et spécialisée sur les musiques nouvelles et expérimentales[7] mais aussi sur des émissions rap hebdomadaires comme sur Radio 7 avec Rapper Dapper Snapper animées par Sidney (1981-1984, puis 1986) ou avec Ben NY Show sur RDH animées par Dee Nasty et Bad Benny (1982-1984)[6].

Plus tard, de 1988 à 1990, Radio Nova consacre une émission entière sur le rap (le Deenastyle) animée par celui qui sera reconnu plus tard comme le parrain du rap français, Lionel D, et par Dee Nasty[2]. Une vraie compétition entre rappeurs s'instaure pendant le Deenastyle, dans la tradition d'ego trip du hip hop. De nombreux rappeurs comme Assassin, Criminal Posse (SLEO), EJM, les Little, MC Solaar, Moda, New Generation MC, Puppa Leslie, Rico, Saxo, Styler (Passi), Suprême NTM, ou encore Timide & Sans Complexe[6] réalisent leurs premières improvisations musicales et verbales en direct (dites freestyles)[8].

À Marseille, en 1986, Akhenaton et Kheops forment avec NMB, MCP One et Sudio le groupe Lively Crew. Le groupe a lieu le à la MJC Corderie à Marseille, lors d'un festival ragga-reggae sur invitation du Massilia Sound System. Sur scène, seulement trois des membres se produisent : Kheops, Akhenaton (qui rappe en anglais) et Sudio[réf. nécessaire]. Toujours avec Kheops, L'année suivante le Lively Crew ne compte plus que deux membres : Akhenaton et Kheops[9]. Il forme ensuite avec Shurik'n et Kephren le groupe B-Boy Stance qui devient IAM en 1988 avec les arrivées d'Imhotep la même année et de Freeman. Parallèlement leurs premières apparitions discographique a lieu sur le titre This is the B Side, face B du vinyle Let's Make Some Noise des Choice MC's[réf. nécessaire] donc seul Akhenaton qui s'appelait à cette époque sous le nom Chill Phil pose sur ce morceau, ce qui en fait le premier featuring rap franco-américain[10] sorti en 1988. fin des années 1980, se forme le groupe de rap Soul Swing & Radical composé initialement de Faf Larage (alors nommé Dope Rhyme Sayer), de DJ Rebel[6] et de Def Bond (Grand Organisateur DEF).

Médiatisation et âge d'or

IAM, figure du rap français.

Le début des années 1990 est riche pour le rap français avec la sortie d'une dizaine d'albums francophones dont les artistes se réclament explicitement du rap. L'artiste le plus connu est alors MC Solaar, « qui par son style frais et nouveau, basé sur la poésie, contribua à crédibiliser et à populariser le rap en France, aussi bien au niveau du public que des médias[8]. » Son album Qui sème le vent récolte le tempo commercialisé en 1990 est un succès vendu à plus de 400 000 exemplaires. D'autres artistes connaîtront également un véritable succès (NTM, IAM, Assassin) ou accèderont à une notoriété plus relative (Bouducon Production, Destroy Man, EJM, Lionel D, Little MC, Ministère A.M.E.R., Saliha (rap), Sens Unik, Timide et Sans Complexe)[11]. La médiatisation du rap se poursuit également avec l'émission « Rapline » créée en 1990 et présentée par Olivier Cachin, qui aborde l'actualité rap américaine et française ; l'émission participera à l'émergence de nombreux artistes et restera à l'antenne durant trois ans et demi[8]. La compilation Rapattitude du DJ Dee Nasty permettra de lancer des artistes parmi les plus importants de la décennie tel que NTM, IAM ou Assassin. Dans le sillage de ces artistes, des beatmakers majeurs vont également émerger comme Cut Killer ou Jimmy Jay.

La profusion d'artistes et d'albums (l'universitaire Karim Hammou recense ainsi environ 450[n 2] albums de rap interprétés en français et distribués sur le territoire français de 1990 à 2004[12]) témoigne non seulement de la diversité du rap français, mais aussi d'une appréciation diverse des artistes sur leurs créations respectives. L'universitaire Laurent Béru relate ainsi qu'une scission se crée entre les différents artistes dès leurs premiers succès discographiques des années 1990 entre ceux qui diffusent un discours positif d'espérance, et ceux qui rejettent le « consensus conformiste » et propagent des appels à la révolte (ne serait-ce qu'intellectuelle)[13], ces derniers pouvant généralement être rattachés au courant dit « hardcore[14]. » Cette distinction persiste encore de nos jours[15]. Le milieu de la décennie 1990-2000 est marqué par l'émergence de groupes issus de structures de production indépendantes. Certains obtiendront un succès certain, parmi les plus notables, on peut citer la Cliqua ou plus tard Lunatic. C'est dans cette optique d’indépendance que la scène dite de Rap Conscient se développe et des artistes émergent comme la Rumeur suivant la voie ouverte par Assassin. Un collectif en particulier, le Time Bomb diables rouges, avec la Yusiness les X-Men, Pit Baccardi, Oxmo Puccino, Lunatic, révolutionnera le rap français à tout jamais. À cette époque, les mélodies sont souvent samplées et les rappeurs les exploitent par le biais de rimes souvent en « é » simplement placées en seize mesures. Time Bomb marque cette décennie en alliant dans la forme une écriture technique jouant les assonances et les allitérations; et dans le fond au moyen de fictions. Ce style d'écriture s'est ensuite largement répandu dans le hip-hop français.

Une certaine rivalité entre Paris et Marseille née de l'opposition souvent faite entre NTM et IAM crée une émulation dans la communauté hip-hop au cours de cette période[réf. nécessaire]. Ajoutant à cela des succès commerciaux comme MC Solaar ainsi que l’avènement d'une scène indépendante marquée par le projet Time Bomb, amène l'industrie du disque à s’intéresser de plus en plus à la scène du rap français alors que celle-ci était restée relativement frileuse jusqu'alors[réf. nécessaire]. Certains collectifs signés en major comme Secteur Ä connaissent un succès retentissant. Un certain nombre de magazines spécialisés apparaissent alors et l'on[Qui ?] voit fleurir, dans la veine de Time Bomb, des projets collectifs sous forme de compilations comme L 432 ou encore les projets première classe. La fin des années 1990 voit émerger beaucoup de brillants groupes ou collectifs franciliens tels que la Ärsenik, ATK, La Caution, la Mafia K'1 Fry, la Mafia Trece, le secteur Ä, Scred Connexion ou, à Marseille, avec la Fonky Family. La scène rap hexagonale se développe également au-delà de Paris et de Marseille, notamment avec le groupe KDD à Toulouse ou encore le groupe N.A.P à Strasbourg. Le rap français de la période 1990-2000 est dominé esthétiquement par l'influence de l'école new yorkaise, et le style East Coast caractérisé par des samples de jazz ou de soul sur des rythmes réguliers de 90 BPM aussi appelé Boom Bap, le tout agrémenté de scratchs[réf. nécessaire]. Certains groupes y ajoutent des influences africaines ou asiatiques comme IAM notamment. Cependant, d'autres artistes comme le groupe Ministère A.M.E.R. préféreront puiser leurs influences dans le style West Coast marqué par des flows et des instrumentaux plus nonchalants utilisant notamment le synthétiseur ou des boucles de guitares basses.

Nouvelle vague et crise

Booba, considéré comme un pilier du rap français.
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L’avènement d'un important marché pour le rap en France durant la fin de la décennie 1990-2000 amène l'apparition de nouveaux artistes qui marqueront le début de la décennie suivante. On peut citer notamment Rohff, Booba, La Fouine, 113, Disiz, Diam's, Kamelancien, Kery James, Mafia K'1 Fry, Nessbeal, Psy 4 de la rime, Rim'K, Sefyu, Sinik, Sniper ou Soprano. L’esthétique du rap français des années 2000 évolue, les scratchs sont progressivement abandonnés et on préfère au Boom Bap des breaksbeats aux rythmiques plus rapides et saccadées, et dans des instrumentaux davantage inspirés par la musique électronique. Après 2005, sous l'impulsion d'artistes phares comme Booba, Rohff ou La Fouine, le style Dirty South va commencer à s'imposer avec son imagerie Gangsta. Parallèlement, durant toute la décennie se développe une scène dite de « rap de rue » caractérisé par des instrumentaux minimalistes et dont les textes reflètent le quotidien du ghetto, la violence et le trafic de drogue. Des artistes comme Alibi Montana, LIM, Tandem ou encore le Ghetto Fabulous Gang participent à cette tendance.

Cette décennie est perçue par certains amateurs de rap comme une période de décadence où la part-belle est faite à l'individualisme et au matérialisme via l'Egotrip systématique au détriment d'un message à caractère social voire politique qui avait fortement imprégné le rap des années 1990. Il a notamment reproché aux médias spécialisés mais aussi généralistes d'avoir donné une image caricaturale du rap en préférant promouvoir les artistes les plus sulfureux. On reproche également au gangsta rap inspiré par la vague Dirty South et, dans une moindre mesure, au rap de rue, de glorifier la violence et l’économie parallèle, ce qui contribue à ghettoïser le rap français en l'excluant des médias généralistes. Cette période de crispation, aggravée par la crise du disque, est marquée par une certaine rivalité interne entre artistes et un cloisonnement des styles de rap et de leurs publics respectifs. Les morceaux de « clash » se développent, notamment entre Booba, Dam16, Kamélancien, La Fouine, Rohff, Sinik, et Tunisiano, et le rap commercial est de plus en plus conspué par les artistes indépendants. Une rivalité se met également en place entre « rap de rue », ou rap « racailleux », et le gangsta rap inspiré par la vague Dirty South et par sons et imageries basés sur les gangs afro-américains, le premier reprochant au second son inauthenticité et sa soumission aux américains, et ce dernier lui rétorquant que l'influence américaine est logique dans une musique née aux États-Unis et reprochant au « rap de rue » sa piètre qualité et une certaine ringardise.[réf. nécessaire]

La période 2000-2010 est en effet marquée par une prise de distance avec le rap américain chez un certain nombre d'artistes tant pour l'image qu'il véhicule que par rapport à la politique étrangère menée par les États-Unis alors présidée par George W. Bush, particulièrement impopulaire dans les banlieues française. Les références à l'Islam se font également de plus en plus présentes chez certains rappeurs comme Médine ou Ali.

Amorce d'un renouveau

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Vers la fin des années 2000 et au début des années 2010, le rap français continue à évoluer et à se diversifier, se dirigeant tant vers le rap Hardcore/rap de banlieue que vers le rap conscient, sans oublier le rap comique. Dans le premier, on trouve des artistes comme Alonzo, Booba, Rohff, La Fouine, Mister You, Mac Tyer, Sefyu. Dans l'autre, on peut citer des artistes comme Youssoupha, Sinik, 1995, Médine, Kery James, Keny Arkana, Disiz ou Bakar : qui préfèrent aborder des thèmes politiques, d'amour, ou plus universels comme la misère, les difficultés rencontrées dans la vie, puis dans le dernier on retrouve des rappeurs comme Kamini ou plus récemment Lorenzo. L’avènement de nouveaux médias sur Internet et le développement croissant des réseaux sociaux permettent à des nouveaux artistes de se faire connaitre, comme le groupe 1995 ou Orelsan. De nouvelles initiatives les plus diverses essayant de renouer avec les fondamentaux du Hip-Hop se mettent en place via ces nouveaux médias : des ligues de « Battles » a cappella comme Rap Contenders inspirée de ligue Word Up! au Québec, des freestyles à thèmes comme Piège de Freestyle ou encore d'exercice de style avec thème imposé comme les Partiels de Punchline. Toujours au Québec le rap Québécois fait ses premiers pas grâce à 2Faces cofondateurs du label indépendant Explicit Nation avec l'aide de Taktika Saye Sadik LMC RAR Facekché un des premiers pas pour le rap indépendant francophone. Toutes ces initiatives tendent à mettre en avant la dimension technique du rap tant dans l'écriture que dans le flow.

Jul, ici en 2018 est devenu le plus gros vendeur de disques de l'histoire du rap français en 2020.

Dans les années 2010, une nouvelle génération de rappeurs aux styles divers a émergé comme Jul, SCH, Ninho, PNL, Nekfeu, Damso, Kaaris, Lacrim, PLK, Maes, Naps, Vald, Sultan, Niska, Laylow, Josman, Koba LaD, Niro, Némir, Mister You, Sexion d'Assaut, Hayce Lemsi, Gradur, Fababy, Dosseh, ou Hamza. Certains artistes renouent avec un style de rap inspiré du Boom Bap des années 1990, c'est notamment le cas des membres de collectifs L'Entourage ou du groupe 1995, mais aussi Guizmo.

Durant cette décennie, le rap français se démocratise largement et est écouté par des jeunes de toutes classes et milieux sociaux.

En 2022, 40 ans après le New York City Rap Tour en France, la Philharmonie de Paris organise la première exposition nationale consacrée à cette culture[16],[17],[18], coordonnée par le commissaire d'exposition François Gautret, breaker, et l'auteur Vincent Piolet[19].

Variantes

Même s'il est fréquent que les artistes évoluent d'un « genre » à l'autre (en général dans le sens d'un apaisement du propos), voire mélangent les styles au sein d'un même album, y dévoilant une certaine richesse et hétérogénéité, dès le début des années 1990 on peut distinguer quelques « constantes » dans le rap français. Toutefois on ne saurait réduire un artiste à ces constantes qui ne sont que des lignes directrices. De nombreux rappeurs ont fait fi de ces schémas et ont tenté d'explorer leur propre chemin[réf. nécessaire].

Rap alternatif

« Dès que ce terme est créé, ils nous mettent tous dedans, que ce soient des projets aussi différents que TTC ou la Caution... »

 Gérard Baste, La Story du Rap Français, 30 ans de succès - documentaire diffusé sur CStar en 2016.

À la fin des années 1990, parallèlement à l'apparition du format « rap et R'n'B » de la radio Skyrock, plusieurs rappeurs font preuve d'originalité, avec de nouvelles sonorités, mélangeant les styles de musique, inventant de nouveaux concepts et de nouvelles façons de rapper. Les précurseurs sont Zoxea (Sages Poètes de la Rue), Triptik, Oxmo Puccino, Lone, Les X Men (Time Bomb) et La Yusiness ainsi que Busta Flex. Matt Moerdock, Explicit Samouraï ou encore Hocus Pocus, Sly the Mic Buddah et avec Sir Samuel forment au même moment le collectif Saïan Supa Crew, dont certains refuseront de coller l'étiquette de rap, malgré les performances des MC qu'ils resteront jusqu'à aujourd'hui, à cause de leur ouverture sur tous les styles de musique : bossa nova, funk, jazz, ragga, reggae, rock, soul, zouk. Les rappeurs de La Caution mélangent quant à eux leur flow particulier à de la musique à tendance plutôt électronique, tout en gardant un véritable esprit rap [réf. nécessaire].

Ainsi on peut présenter le rap alternatif comme un rap ouvert sur le reste de la musique, touchant ainsi un large public d'une manière différente des groupes radiophoniques, préférant l'esprit underground de la scène musicale française. Aujourd'hui[Quand ?], le rap alternatif est représenté aussi bien par des MC aux textes obscurs : L'Atelier, travaillé comme MC Patarovic, une nouvelle tendance étant le retour à l'utilisation d'instruments pendant les concerts. Les groupes représentant ce mouvement impliquent ATK, Cyanure, Charly Greane, Donkishot, DSL, Eko Lsa, FRER 200, Gravité Zéro, Grems Aka Supermicro, James Delleck, Klub des loosers, La Caution, Le Jouage, Les Gourmets, L'Armée des 12, L'Atelier, MAP, 1995, Octobre rouge, Rocé, Svinkels, TTC.

En 2014, le documentaire Un jour peut-être, une autre histoire du rap français[20] réalisé par Romain Quirot, Antoine Jaunin et François Recordier, revient sur ce mouvement.

Par son côté éloigné des codes habituels du rap (banlieue, revendications puis univers gangsta), ce genre a parfois été mal accueilli par une majorité du public rap qui y voyait un "rap de bourgeois".

Rap "iencli"

Vers le milieu des années 2010 apparaissent de nouveaux rappeurs dont la variété musicale peut se rapprocher du rap alternatif, mais en ayant un plus grand succès. Sur les réseaux sociaux est créé le terme de rap de "iencli". Verlan de "client", ce mot désigne un jeune qui ne vit pas en cité mais qui s'y rend pour y acheter de la drogue et la paye plus cher qu'elle ne l'est. C'est donc à peu près un synonyme de "boloss", un client qui se fait arnaquer par son dealer.

Le rap "iencli" est une expression utilisée par une certaine partie du public rap pour désigner les rappeurs qui sont loin des codes habituels, ne parlant pas de banlieue dans leurs textes par opposition au rap de "bicraveur" (trafiquant). Ainsi, sont qualifiés de "iencli" : Orelsan, Nekfeu, BigFlo et Oli, Vald, Lomepal, Romeo Elvis, 47Ter, Lord Esperanza, Lorenzo, Columbine, Caballero & Jeanjass...

En 2014, le groupe rennais Columbine se fait connaître avec Charles Vicomte. La chanson comme le clip est un égotrip bourré de second degré dans lequel le groupe raconte la vie d'un jeune riche "fils à papa" de la ville huppée de Dinard[21]. Si les Inrocks louent un véritable renouveau[22], d'autres y voient un "embourgeoisement" du rap.

Certains utilisateurs du terme l'assimilent à du rap "de blancs" mais plusieurs rappeurs "blancs" comme Akhenaton, Kool Shen, JUL, SCH, Sinik, PLK ou encore Seth Gueko ne sont pas classés comme "iencli".

Des rappeurs catégorisés "iencli" ironisent sur ce terme : à l'instar de Vald qui interprète le morceau "Iencli" avec Sofiane, rappeur "de rue" très respecté ou encore Roméo Elvis :

« J'emmerde ceux qui cracheront sur notre avancée en disant : "C'est du commercial" parce que c'est pas rap français
Ou bien "c'est du rap pour les ienclis"
En général, ceux qui utilisent "iencli" sont sur Twitter pour cacher leur tête de ienclis
Ou bien, c'est des mecs de cité un peu frustrés qui n'apprécient pas mon succès
Parce que ma fanbase est Blanche, plus, elle est gentille
Ok, ta musique se démocratise
Tu veux pas qu'on s'mélange et ça, ça plaît aux racistes
J'fais pas du rap pour les blancs, genre showcase, vernissage
Mais mon public est rarement métissé hors des festivals »

 Roméo Elvis, Freestyle France-Belgique avec Lomepal, Caballero & JeanJass, Isha, Slimka et Moka Boka dans Planète Rap sur Skyrock en 2019.

Dans sa chanson Sale Chienne, la rappeuse Chilla dénonce les commentaires sexistes dont elle a été victime après avoir participé au Planète Rap de BigFlo et Oli, certains internautes prétendant qu'une femme ne devrait pas rapper. Dans le refrain, la phrase "Le passé difficile, ferme ta gueule si tu ne viens pas de la tess" est une critique des personnes pensant qu'un rappeur se doit d'être originaire d'une cité, d'avoir "du vécu[23].

Les chroniqueurs de l'émission L'After Rap sur la radio Mouv' rappellent que cette expression est purement subjective et péjorative, les personnes l'employant dénigrant des artistes car ils ne sont pas originaires d'une cité en dépit de leur talent[24],[25].

Rap egotrip

Dans ce type de textes, le rappeur cherche à s'autoproclamer de la manière la plus flamboyante possible comme l'unique prodige du rap, son leader incontestable. Il crée le côté clash du rap français (le fait de s'affronter à coup de paroles percutantes derrière un micro). Les adeptes de ce style sont nombreux car il permet d'écrire des rimes libres sans se soucier d'avoir un thème à structurer en discours. L'egotrip est construit sur l'accumulation de punchlines (phrases-chocs), dont le but est de marquer l'esprit et d'emporter l'adhésion de l'auditeur.

Les rappeurs connus dans ce style sont Seth Gueko, Sexion d'Assaut, Rohff, Ol Kainry, L'Skadrille, La Fouine, Dany Dan, 113, Booba, Ärsenik.[réf. souhaitée] On notera que la majorité des rappeurs a plus ou moins eu recours à l'egotrip au cours de sa carrière[réf. souhaitée], pour s'affirmer au sein d'une discipline où la compétition "virile" reste une donnée de base.

Rap gangsta

Souvent surnommé rap bling bling (« Bling-bling » étant un idéophone du bruit qui est produit par les longues chaînes en or qu'ont ces rappeurs), quant à lui, désigne un type de rap faisant, de manière plus ou moins volontaire et explicite, l'apologie de valeurs telles que l'individualisme, la consommation ostentatoire, l'argent et du machisme. Sa sonorité renvoie au gangsta rap (en français, rap de gangster) de la côte ouest des États-Unis créé par le NWA et au rap Dirty South. Généralement, ses protagonistes se défendent en disant que les valeurs qu'ils prônent sont celles que les jeunes des quartiers populaires n'ont pas d'autre choix d'adopter, étant donné les conditions de vie qui leur sont faites. Au XXIe siècle en France le rappeur Booba peut être considéré comme l'archétype d'un tel rap qu'il a amené en France en 2005.

À ne pas confondre : les variantes du rap, tel que le Crunk, l'egotrip ou le Dirty ne contenant pas forcément des paroles bling-bling.

Rap hardcore

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Contenu

Plus cru au niveau des textes qui évoquent le vécu des artistes ou le rejet des valeurs établies, le rap hardcore est assez peu présent dans les grandes maisons de disques et se développe plutôt dans des studios indépendants permettant d'éviter le formatage du circuit des maisons de disques. Très critique et revendicatif, il rejette le système social et économique avec parfois des propos violents et explicites. Particulièrement agressif vis-à-vis de la police et de certaines institutions, le rap hardcore a connu une évolution.

La plupart critiquent le système, la police ou la justice, et revendiquent le fait que la société est nuisible, voire hostile, ce qui peut expliquer la promotion difficile de leurs albums. En effet, les labels acceptant de les « signer » sont pour la plupart indépendants et ont des moyens moins importants que les majors.

Histoire

Ces origines viennent du rap East Coast à la fin des années 1980 à Philadelphie. Les premiers artistes furent Schoolly D ainsi que des rappeurs originaires de New York tels que Public Enemy ou Boogie Down Production. Ce sont les premiers[réf. nécessaire] à parler de la pauvreté, de l’abus d’alcool, de la drogue, des violences de rue, des guerres de gangs et des crimes dans leurs textes en leur attribuant un message politique et revendicatif. Au début des années 1990, ce genre de rap gagna en célébrité avec l’arrivée de rappeurs tels que Cypress Hill, Ice Cube, Ice-T. Le rap hardcore devient ainsi synonyme du rap West Coast. Néanmoins des groupes originaires de New York tels que Wu-Tang Clan, Onyx, Nas, M.O.P. ou encore Mobb Deep réinventent une nouvelle fois le rap hardcore. Ce rap se caractérise par de la soul, des samples, du jazz ou des battements minimalistes[réf. nécessaire].

Durant les années 1990 et au début des années 2000, le rap hardcore connu une variante plus commerciale avec des artistes tels Big Pun, DMX, The Notorious B.I.G. ainsi que Tupac.

France

En France, le rap hardcore prend de l'ampleur avec le groupe Suprême NTM (Kool Shen et JoeyStarr) dans la fin des années 1980 avec des textes crus et engagés.

Alors qu'il ne se ressentait que dans le fond et dans le flow au départ avec des artistes comme Ministère A.M.E.R., NTM ou Tout simplement noir, il a connu une évolution avec l'arrivée de groupes comme Mafia K'1 Fry, Lunatic, La Cliqua, Ideal J, Dicidens, 113, Ärsenik, etc.

Le rap hardcore est différent du rap conscient et du gangsta rap : contrairement au rap conscient qui a un message politique et un certain espoir, le rap hardcore montre la dure vie des banlieues que ses pratiquants acceptent et vivent avec comme Lunatic et ses textes nihilistes et son aversion pour la société. Quant au gangsta rap, il montre une certaine richesse et apologie de la réussite personnelle que ne représente pas le rap hardcore.

Rap lyrical (rap poétique, rap jazz)

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Le sample est à l'honneur au début des années 1990 et les groupes de rap n'hésitent pas à emprunter des échantillons musicaux de Soul Music, de Jazz et de Funk pour agrémenter leur propre musique.

Le texte prend une importance et les rappeurs hexagonaux veulent rivaliser avec la créativité de groupes américains tels A Tribe Called Quest, De La Soul, Gang Starr. MC Solaar semble le précurseur de ce genre de rap et connaît un succès dans les années 1990.

Une compilation nommée Les Cool Sessions révèle entre autres Démocrates D, MC Janik, Ménélik, les Sages Poètes de la Rue, Lucien, SLEO... À l'instar de Common ou de Mos Def aux États-Unis, en France le flambeau du rap poétique est repris par Oxmo Puccino, Rocé etc. La décennie du rap poétique (1990 - 2000) est considérée par beaucoup comme l'âge d'or du Rap français car elle a représenté l'alliance de la sonorité et du rythme ambient[réf. nécessaire]. Des groupes comme NTM ou IAM ont également écrit de nombreux morceaux qui pourraient rentrer dans cette catégorie[réf. nécessaire].

Rap politique

Aussi appelé rap conscient, il est une chronique de la vie sociale porteuse d'un message d'opinion, cet aspect du mouvement tend à dénoncer des injustices tout en responsabilisant son public.[réf. nécessaire] Se considérant comme des porte-voix des groupes socio-culturels dont ils sont issus, ils s'adressent à tous. Ces artistes abordent des thèmes pouvant être très vastes (oppression, écologie[réf. nécessaire], injustice, racisme, immigration, extrême-droite, problèmes d'identité) se rapprochant par là de la devise aux sources du hip-hop : Peace, Love, Unity and Having Fun. Les rappeurs de ce style sont NTM, Assassin et IAM dont font partie Alien K., Empathik, Kabal, Médine, Rockin' Squat, V-laskes et Doc Starrduck.

Il ne faut pas sous-estimer l'importance de certains rappeurs dans l'évolution de la société française au sujet de certains sujets sensibles[réf. nécessaire]. Pendant les émeutes de banlieue de 2005, Axiom écrit (après Renaud et Boris Vian) Ma lettre au Président dont l’accompagnement est samplé sur La Marseillaise. Il s’en prend alors à Nicolas Sarkozy et la classe dirigeante en général et reprend un thème : l’appel à une 6e République. Il reçoit une réponse du président de l'époque Jacques Chirac. Il est alors considéré comme un porte-parole des quartiers populaires[réf. nécessaire], considération qu'il refuse.

Des rappeurs comme Mac Tyer ou Despo Rutti abordent aussi des sujets, comme le passé esclavagiste et colonisateur de la France. Les rappeurs « conscients » se voient avant tout comme des journalistes des banlieues, estimant que les médias donnent un aperçu très partiel de leurs quartiers. (Cf Média - Kool Shen)

Le rap conscient essaie de rétablir une vérité loin des clichés sur les banlieues, essayant ainsi de redonner des repères universels aux jeunes en général et aux jeunes des quartiers sensibles en particulier[réf. nécessaire].

L'émergence d'artistes comme Keny Arkana ou Médine ou encore Kery James a redoré le blason d'un style[réf. nécessaire] dont la finalité s'est quelque peu perdue à l'avantage d'un style egotrip et moins porteur d'espoir. Aujourd'hui, le rap engagé est davantage porté par des rappeurs indépendants tels que Skalpel[26], Réplik2Parias[27] ou encore Kash Leone[28].

Rap nationaliste

Le rap politique est généralement engagé contre l'idée d'une culture française homogène mais il existe des rappeurs nationalistes, moins connus et moins répandus. L'extrême-droite nationaliste est en contradiction avec les valeurs générales du rap, ils critiquent l'islam, la gauche et la tendance anti-française qui est parfois vue dans le rap français. Les rappeurs Kroc Blanc, MC Amor, Amalek ou Goldofaf sont considérés comme des rappeurs nationalistes et soutiennent le Rassemblement national ou Reconquête. Edel Hardiess, rappeur français d'origine tunisienne et musulman, soutient également le parti d'extrême-droite, mais se situe plutôt dans la mouvance antisioniste, se disant opposé au communautarisme et à Israël, trahi par la gauche et proche de l'idéologue Alain Soral.

D'autres rappeurs issus des minorités ethniques et souvent de culture musulmane, comme Kery James, Abdallah, Médine, Coco Tkt ou Mysa ont également soutenu des positions similaires concernant l'antisionisme, mais en s'opposant aussi au Front national.

Rap zumba

Le rap zumba est né d'une phrase du rappeur Rohff à la suite de son altercation en novembre 2013 avec Gims[29] sur Twitter par rapport à son album Subliminal qui contenait des sonorités pop. Il désigne une forme de rap dansant, issu de plusieurs genres musicaux (rumba congolaise, zouk, kizomba, afrobeats, raï, pop latine) popularisé et démocratisé en France par Jul, Gims et Booba. Aujourd'hui, c'est l'un des genres les plus populaires car le plus diffusé par les médias, cela ayant permis au rap de devenir la musique n°1[30] auprès des jeunes.

Présence féminine

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Les premières femmes à avoir eu du succès en France sont sans doute B-Side (Odéon) au milieu des années 1980 et Melaaz, cinq ans plus tard. Mais elles sont aux limites du rap et de la chanson et ne jouissent pas d'une reconnaissance totale dans le mouvement hip-hop à la différence de Saliha qui apparaît sur la première compilation de rap français Rap'attitude. Dans le milieu des années 1990, des rappeuses comme B-love (sur Rap'attitude 2), Lady Laistee, Sté Strausz et Princess Aniès apparurent.

Une étape importante est certainement la réussite commerciale de Diam's, artiste qui semble avoir su s'adapter aux contraintes commerciales pour toucher un large public avec un album vendu à plus de 800 000 exemplaires. Sur le plan thématique, elles ne se différencient généralement pas des groupes masculins (ou mixtes), cependant leur émergence permet l'apparition de nouveaux sujets tels que le féminisme, l'homosexualité, la place des femmes dans les banlieues et la société ou la violence conjugale. Dans son émission web Rentre dans le Cercle, le rappeur Sofiane demande à l'un de ses invités, le directeur artistique de Warner Mouss Parash, pourquoi il y a si peu de femmes dans le rap. Ce dernier répond que les rappeurs n'ont plus besoin de chanteuses de RnB car l'Auto-Tune leur permet de mieux chanter leurs refrains et qu'il n'y a eu personne avant et après Diam's. Cette réponse a été qualifiée de "sexiste" et "évasive" par le site Juste1question.

Dès les années 2010, de nouvelles rappeuses apparaissent. Shay, exemple le plus emblématique, qui n’est par ailleurs pas française mais belge, parvient à s’imposer sur la scène francophone. Shay, de son vrai nom Vanessa Lesnicki, réussi à allier un style ego-trip et des thématiques similaires à celles des rappeurs masculins tels que Booba ou Kaaris, tout en gardant un style très féminin et revendicatif, ce qui est inédit dans le rap français.

Dans son émission Rentre dans le Cercle, Sofiane a invité plusieurs femmes telles que Moon'A, Sianna, Chilla, Ladea, Leys, Caroliina, KT Gorique, Doria, Suka, Le Juiice, Soumeya et Sarahmee.

Notes et références

Notes

  1. Ann Boyle, connue sous les noms Fab 5 Betty, B-Side, Bee Side, Beeside, Beside, a collaboré avec Afrika Bambaataa, Fab Five Freddy, Bill Laswell, Bernard Fowler et Bernard Zekri, son mari[5]. Elle a sorti un album en 1985, Cairo Nights, chez Celluloid.
  2. 424 disques compact selon Stéphanie Molinero, « Karim Hammou, Une histoire du rap en France », Volume !, Editions Mélanie Seteun, no 10:2 « Composer avec le monde », , p. 240-242 (lire en ligne, consulté le )

Références

  1. « Tag Archives: TSN », sur Abcdr du Son (consulté le )
  2. Barrio 2007, p. 28
  3. Barrio 2007, p. 29
  4. Sarah Kaminsky, « Bernard Zekri, passe-partout », Libération, (lire en ligne, consulté le )
  5. Parisian Interzone: The History Of Celluloid Records, The Quietus, 28 février 2013
  6. Vincent Piolet (préf. Dee Nasty, postface Solo), Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français 1980-1990, Le mot et le reste, (1re éd. 2015) (ISBN 978-2360542901)
  7. « Nova Planet » (consulté le ).
  8. Barrio 2007, p. 30
  9. Cinq années de genèse, p. 20
  10. Documentaire Alias Akhenaton, 46e minute.
  11. Hammou 2009, p. 4.
  12. Hammou 2009, p. 5 : « j’ai recensé environ 450 albums de rap interprétés en français et distribués sur le territoire français de 1990 à 2004. ».
  13. Béru 2009.
  14. Devilla 2009, p. 78.
  15. Denis 2008.
  16. « Hip-Hop 360 | Philharmonie de Paris », sur philharmoniedeparis.fr (consulté le )
  17. « L'expo "Hip-hop 360" retrace près de 50 ans de culture musicale à la Philharmonie de Paris », sur Trax Magazine, (consulté le )
  18. « Joey Starr, MC Solaar, Booba… « Hip-hop 360 », l’épopée du hip-hop exposée à la Philharmonie de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  19. Vincent Piolet, Hip-Hop 360, Paris, RMN, , 196 p. (ISBN 978-2711878840)
  20. « Article des Inrockuptibles », sur dark-stories.com
  21. « Charles - Vicomte » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  22. François-Luc Doyez, « Columbine, le collectif qui met un coup de vieux au rap français », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Chilla – Sale chienne », sur Genius (consulté le ).
  24. « C'est quoi le rap de "iencli" ? #AFTERRAP » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  25. « [Billet d'humeur] C'est quoi le "rap de iencli" ? », sur Le Rap en France, (consulté le ).
  26. Slob - Artworks & Videos, « Skalpel x Akye x Many The Dog - ACAB (Clip officiel) », (consulté le )
  27. Zifsi Réplik2Parias, « ZIFSI - Rayaveur 2 Pâtes ft. BIAKOS (REPLIK2PARIAS) // [CLIP] // #CHROMOSOMES » , sur YouTube, (consulté le )
  28. Kash Leone, « KASH Leone feat Dj RAGE "Ca peut plus durer" Clip video » , sur YouTube, (consulté le )
  29. « Le rap zumba : d’infréquentable à incontournable », sur Thésaurap, (consulté le )
  30. « Rap musique n°1 en France : par qui et pour qui ? », sur www.franceinter.fr (consulté le )

Bibliographie

Ouvrages et articles

  • Christophe Rubin, « Le rap est-il soluble dans la chanson française ? », Volume !, vol. 3:2, , p. 29-42 (lire en ligne)
  • Sébastien Barrio, Sociologie du rap français, état des lieux (2000/2006) : Thèse dirigée par M. Rémy Ponton, Université Paris 8, Ecole doctorale de sciences humaines, (lire en ligne)
  • Marie Nathalie LeBlanc, Alexandrine Boudreault-Fournier et Gabriella Djerrahian, « Les jeunes et la marginalisation à Montréal : la culture hip-hop francophone et les enjeux de l’intégration », Diversité urbaine, vol. 7, no 1, , p. 9-29 (ISSN 1913-0694 et 1913-0708, lire en ligne)
  • Thomas Blondeau et Fred Hanak, Combat Rap : 20 Ans de hip-hop en France, t. 2, Bordeaux, Le Castor Astral, coll. « Castor Music », , 248 p. (ISBN 978-2-85920-760-1 et 2-85920-760-0)
  • Jacques Denis, « Rap domestiqué, rap révolté », Le Monde Diplomatique, , p. 31 (lire en ligne)
  • Isabelle Marc Martinez, Le Rap français : Esthétique et poétique des textes (1990-1995), Peter Lang, , 327 p. (présentation en ligne)
  • Laurent Béru, « Le rap français, un produit musical postcolonial ? », Volume !, vol. 6, (ISBN 9782913169258, lire en ligne)
  • Karim Hammou, « Des raps en français au "rap français" : Une analyse structurale de l’émergence d’un monde social professionnel », Histoire & Mesure, vol. XXIX-1, , p. 73-108 (ISBN 9782713222139, lire en ligne)
  • Isabelle Marc Martínez, « Voix signifiantes : le cas du rap français », Thélème: Revista Complutense de Estudios Franceses, vol. 25, , p. 183-195 (ISSN 1139-9368, lire en ligne)
  • Lorenzo Devilla, « "C’est pas ma France à moi..." : identités plurielles dans le rap français », Synergies Italie, vol. 7, , p. 75-84 (ISSN 1724-0700, lire en ligne)
  • Thomas Gaetner, Hip hop : le rap français des années 90, Editions Fetjaine, coll. « Musique », , 252 p. (ISBN 978-2-35425-419-3, lire en ligne)
  • Karim Hammou (préf. Howard Becker), Une histoire du rap en France , Paris, Editions La Découverte, , 302 p. (ISBN 978-2-7071-7137-5 et 2-7071-7137-9) (lire à ce sujet le compte-rendu de Louise Dorignon, « Karim Hammou, Une histoire du rap en France », Lectures, Les comptes rendus, (ISSN 1724-0700, lire en ligne))
  • Laurent Bouneau, Le rap est la musique préférée des français, Don Quichotte, 396 p., 2014.
  • Vincent Piolet (préf. Dee Nasty, postface Solo), Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français 1980-1990, Marseille, Le mot et le reste, (1re éd. 2015), 362 p. (ISBN 978-2-36054-290-1)
  • Vincent Piolet, Hip-Hop 360, Paris, RMN, , 196 p. (ISBN 978-2711878840)
  • Mehdi Maizi, Rap français : Une exploration en 100 albums, Marseille, Le mot et le reste, , 223 p. (ISBN 978-2-36054-164-5)
  • Amenzou Rashead, Zoom, l'Univers de la Danse Hip Hop, (ISBN 9782957010400)
  • Bettina Ghio, Sans fautes de frappe : Rap et littérature, Le Mot et Le Reste, (ISBN 9782360542215) Emmanuelle Carinos, « Bettina Ghio, Sans fautes de frappe. Rap et littérature », Volume !. La revue des musiques populaires, vol. 17, no 2, (ISSN 1634-5495, DOI 10.4000/volume.8862)
  • Bettina Ghio, Pas là pour plaire! : Portraits de rappeuses, Marseille, Le mot et le reste, (ISBN 9782361392260)

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