Raphaëlle Tervel
Raphaëlle Tervel, née le à Besançon, est une ancienne joueuse de handball française polyvalente puisqu'elle excellait à la fois sur les postes d'ailière gauche, d'arrière ou encore défenseure.
Raphaëlle Tervel
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Raphaëlle Tervel en 2018. | ||
Fiche d’identité | ||
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Nationalité | France | |
Naissance | ||
Lieu | Besançon | |
Taille | 1,78 m (5′ 10″) | |
Poste | ailière gauche, arrière, défenseure | |
Surnom(s) | Ruffy | |
Situation en club | ||
Club actuel | fin de carrière | |
Parcours junior | ||
Saisons | Club | |
1994-1996 | JA Maîche | |
Parcours professionnel * | ||
Saisons | Club | M. (B.) |
1996-2006 | ES Besançon | |
2006-12/2009 | Akaba Bera Bera | |
01-06/2010 | Larvik HK | |
2010-2012 | SD Itxako | |
2012-2014 | Győri ETO KC | |
*Statistiques en compétitions nationales et continentales. | ||
Sélections en équipe nationale | ||
Année(s) | Équipe | M. (B.) |
1998-2012 | France | 253 (379)[1] |
Équipes entraînées | ||
Année(s) | Équipe | Com. |
2015-2021 | ES Besançon | |
Reconvertie entraîneuse, elle est responsable de 2015 à 2021 de l'ES Besançon.
Biographie
Après des débuts à son club de Maîche, elle rejoint le club de l'ES Besançon en 1996. Elle se trouve alors dans l'un des clubs qui domine, avec Metz, le handball féminin français. Elle s'impose rapidement comme un grand espoir du handball français et elle est élue à seulement 22 ans meilleure ailière gauche du championnat de France 2000-2001[2]. Le sommet de sa carrière en club se situe en 2003 lorsque, avec notamment Valérie Nicolas, Sandrine Delerce et Véronique Pecqueux-Rolland, elle réalise un fabuleux quadruplé : coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, championnat de France, coupe de France et coupe de la Ligue.
Avec ses trois partenaires de club, elle fait également partie de l'équipe de France qui devient championne du monde 2003 face à la Hongrie[3], marquant d'ailleurs les deux premiers buts de l'équipe de France en finale[4]. Les médailles de bronze des championnats d'Europe 2002 et 2006 figurent également à son palmarès. Entre-temps, elle termine à la 4e place des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 après une défaite contre la Corée du Sud en demi-finale puis l'Ukraine en match de classement pour la 3e place.
2006 marque aussi la fin de l'aventure de 10 saisons avec l'ES Besançon[5], le club étant en proie à d'importantes difficultés financières. Elle rejoint alors l'Espagne et le club d'Akaba Bera Bera .
À l'issue du premier tour du Championnat du monde 2007, elle est appelée par le sélectionneur national Olivier Krumbholz pour intégrer l'Équipe de France à la dernière place disponible, le sélectionneur ayant auparavant décidé de sélectionner seulement 15 joueuses afin de pouvoir ajuster son choix avant le tour final. La France est finalement battue en quart de finale, mais obtient ensuite la cinquième place qui lui octroie le droit d'organiser l'un des tournois pré-olympiques à domicile. Elle participe alors aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, mais s'incline après prolongations en quart de finale face à la Russie à l'issue d'un match que les Françaises auraient dû gagner[6].
Quinze mois plus tard, c'est en tant que capitaine que Tervel atteint la finale du Mondial 2009 en Chine[7], s'inclinant à nouveau face aux Russes mais cette fois sans que la défaite ne prête à contestation. Et pourtant, pendant ce temps, elle est sans club depuis le début du mois de décembre après la rupture de contrat de son club espagnol Bera Bera[8], même si à l'issue de la compétition, sa signature pour le club norvégien de Larvik HK est officialisée[8]. Au cours des 6 mois passées en Scandinavie, elle réalise un doublé championnat-coupe de Norvège. Puis elle retourne en Espagne au SD Itxako où elle réalise en deux saisons deux nouveaux doublés championnat d'Espagne-coupe d'Espagne.
Au Championnat du monde 2011, elle atteint sa troisième finale mondiale le en étant capitaine et jouant un rôle prépondérant en défense centrale. Seule joueuse de l'équipe de France à avoir déjà remporté le titre mondial en 2003[9], elle ne remporte pas sa seconde médaille d'or, s'inclinant 24 à 32 face à la Norvège.
En club, elle remporte un deuxième titre européen, la Ligue des champions, avec le club hongrois de Győri ETO KC lors de l'édition 2012-2013, après avoir échoué en finale en 2011 avec le club espagnol d'Itxako[10].
Aux Jeux olympiques de Londres 2012, la France s'incline en quart de finale face au Monténégro : à quelques secondes de la fin du match, alors que les deux équipes sont à égalité 22-22, Raphaëlle Tervel est au cœur d'un cafouillage à l'issue duquel le ballon atterrit miraculeusement dans les mains de Bojana Popović. Celle-ci obtient alors un pénalty transformé par Katarina Bulatović qui élimine cruellement l'équipe de France : un rêve s'envole.
Alors que Raphaëlle Tervel avait annoncé sa retraite internationale après le tournoi olympique, elle décide finalement de participer à l'Euro 2012, pour « ne pas quitter cette équipe sur un échec » et « sortir par une plus grande porte »[11]. La France termine à la 9e place cette compétition remportée, ironie de l'histoire, par le Monténégro et Tervel quitte définitivement le maillot bleu après 249 sélections et 372 buts marqués[1].
Le , pour son ultime match professionnel, elle remporte le championnat de Hongrie pour la seconde fois avec son club Győri ETO KC. Réalisant ainsi cette saison un triplé victorieux : championnat de Hongrie, coupe de Hongrie et Ligue des champions[12].
Dans une logique de réduction de coût, son club formateur l'Entente sportive Besançon féminin, fait appel à elle pour remplacer l'entraîneur d'alors, Camille Comte, à compter de la saison 2015-16. Elle est secondée par une ancienne coéquipière de l'ESBF, Sandrine Delerce[13]. Au début de la saison 2020-2021, elle annonce qu'elle va quitter le club au terme de la saison, se disant « être arrivée à la fin d'un cycle » bien qu'il lui restait deux ans de contrat[14]. Elle conduit néanmoins le club à la troisième place en Championnat, meilleur résultat du club depuis 2005.
Palmarès
Club
- compétitions internationales
- vainqueur de la Ligue des champions (2) : 2013 et 2014 (avec Győr)
- finaliste de la Ligue des champions en 2011 (avec Itxako)
- vainqueur de la coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 2003 (avec ES Besançon)
- compétitions nationales
- championne de France (3) en 1998, 2001 et 2003 (avec ES Besançon)
- 2e du championnat de France (5) en 1997, 1999, 2000, 2002, 2004, 2005 (avec ES Besançon)
- vainqueur de la coupe de France (4) en 2001, 2002, 2003 et 2005 (avec ES Besançon)
- vainqueur de la coupe de la Ligue (2) : 2003 et 2004 (avec ES Besançon)
- championne d'Espagne (2) en 2011 et 2012 (avec SD Itxako)
- vainqueur de la coupe de la Reine (Coupe d'Espagne) (4) en 2007, 2009 (avec Akaba Bera Bera), 2011 et 2012 (avec SD Itxako)
- vainqueur de la Supercoupe d'Espagne (4) en 2007, 2009 (avec Akaba Bera Bera), 2011 et 2012 (avec SD Itxako)
- championne de Norvège (1) en 2010 (avec Larvik HK)
- vainqueur de la coupe de Norvège en 2010 (avec Larvik HK)
- championne de Hongrie (2) en 2013 et 2014 (avec Győr)
- vainqueur de la coupe de Hongrie (2) en 2013 et 2014 (avec Győr)
Équipe nationale
Elle connait sa première sélection en équipe de France le contre la Pologne. Elle prend sa retraite internationale le à l'issue de l'Euro 2012 après 253 sélections et 379 buts marqués[1].
- 6e place aux Jeux olympiques de 2000 de Sydney, Australie
- 4e place aux Jeux olympiques de 2004 d'Athènes, Grèce
- 5e place aux Jeux olympiques de 2008 de Pékin, Chine
- 5e place aux Jeux olympiques de 2012 de Londres, Royaume-Uni
- vainqueur du championnat du monde 2003
- finaliste du championnat du monde 2009
- finaliste du championnat du monde 2011
- troisième du championnat d'Europe en 2002
- troisième du championnat d'Europe en 2006
- autres
- 8e place du championnat d'Europe junior en 1998[16]
Distinctions
- prix Emmanuel Rodocanachi de l'Académie des Sports en 2004 avec l'équipe de France, déclarée meilleure équipe française de l'année 2003 (à la suite de son premier titre mondial).
- élue meilleure ailière gauche du championnat de France 2000-2001[2] :
Notes et références
- « Salle des légendes, Raphaëlle Tervel », sur Site officiel de la FFHB, Fédération française de handball (consulté le )
- « 2001 - Sept d'or du handball féminin », sur handzone.net, (consulté le )
- « Rétrospective : Il y a dix ans, des Bleues en or », sur lequipe.fr, (consulté le )
- « France est championne du monde !!!!! », sur handzone.net, (consulté le )
- « Raphaelle Tervel & l'ES Besançon : "Quelque chose était cassé" », sur handzone.net, (consulté le )
- « JO2008 - Impossible n'est pas... Chinoises ! », sur handzone.net, (consulté le )
- « Le bain de jouvence de Raphaëlle Tervel », sur handzone.net, (consulté le )
- « Raphaëlle Tervel vers Larvik », sur handzone.net, (consulté le )
- « Raphaëlle Tervel, la dernière rescapée », sur eurosport.fr/, (consulté le )
- « Ligue des champions dames : Györ et Tervel enfin sacrés », sur ouest-france.fr,
- « Raphaëlle Tervel : « J’ai encore faim » », sur lalsace.fr, (consulté le )
- « Raphaëlle Tervel championne », sur L'Equipe.fr, (consulté le )
- « Tervel bientôt à la barre », sur L'Est Républicain, (consulté le )
- « Handball féminin : Raphaëlle Tervel va quitter l'ESBF à la fin de la saison prochaine », France Bleu, (consulté le )
- (en) « Profil olympique de Raphaëlle Tervel », sur Sports-Reference (consulté le )
- « Championnat d'Europe junior - 29 août - 6 septembre à Bratislava (Slovaquie) », Hand mag, Fédération française de handball, no 29, , p. 33 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- Fiche sur le site de L'Équipe
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