Raphia

Raphia (les raphias, mot d'origine malgache attesté en 1652[1]) est un genre de palmiers de la famille des Arecaceae que l'on rencontre dans les milieux marécageux et le long des fleuves. Plante monocarpique ou hapaxanthe (la tige meurt après la fructification mais les racines restent vivantes, émettant de nouveaux rejets), l'espèce Raphia farinifera originaire de Madagascar donne une fibre végétale provenant de ses feuilles qui, par extension, porte le nom de raphia. Les feuilles de Raphia regalis peuvent atteindre 25 m sur m, ce qui en fait les feuilles les plus longues du règne végétal[2].

Pour les articles homonymes, voir Raphia (homonymie).

Raphia taedigera - Muséum de Toulouse.

Liste des espèces

Selon Catalogue of Life (7 mai 2017)[3] :

  • Raphia abrupta Grote, 1863
  • Raphia aethiops Bang-Haas, 1912
  • Raphia approximata Alphéraky, 1887
  • Raphia cinderella Smith, 1903
  • Raphia coloradensis Putnam & Cramer, 1886
  • Raphia corax Draudt, 1950
  • Raphia elbea Smith, 1908
  • Raphia frater Grote, 1867
  • Raphia hybris Hübner, 1818
  • Raphia illarioni Filipjev, 1937
  • Raphia obsoleta Kozhanchikov, 1950
  • Raphia pallula Edwards, 1886
  • Raphia peusteria Püngeler, 1907
  • Raphia piazzi Hill, 1927

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (7 mai 2017)[4] :

  • Raphia africana Otedoh (1982)
  • Raphia australis Oberm. & Strey (1969)
  • Raphia farinifera (Gaertn.) Hyl. (1952)
  • Raphia gentiliana De Wild. (1905)
  • Raphia hookeri G.Mann & H.Wendl. (1864)
  • Raphia laurentii De Wild. (1905)
  • Raphia longiflora G.Mann & H.Wendl. (1864)
  • Raphia mambillensis Otedoh (1982)
  • Raphia mannii Becc., Agric. Colon. 4: t. VI, f. 8-9 (1910)
  • Raphia matombe De Wild. (1916)
  • Raphia monbuttorum Drude (1895)
    • variété Raphia monbuttorum var. monbuttorum
    • variété Raphia monbuttorum var. mortehanii (De Wild.) Otedoh (1982)
  • Raphia palma-pinus (Gaertn.) Hutch. (1936)
    • sous-espèce Raphia palma-pinus subsp. nodostachys Otedoh (1982)
    • sous-espèce Raphia palma-pinus subsp. palma-pinus
  • Raphia regalis Becc. (1910)
  • Raphia rostrata Burret (1935)
  • Raphia ruwenzorica Otedoh (1982)
  • Raphia sese De Wild. (1905)
  • Raphia sudanica A.Chev. (1908)
  • Raphia taedigera (Mart.) Mart. (1838)
  • Raphia textilis Welw. (1858 publ. 1859)
  • Raphia vinifera P.Beauv. (1806)

Propriétés et utilisations de la fibre

Extraction de vin de raphia dans la forêt marécageuse de Lokoli, au sud du Bénin.

Le raphia est une fibre textile très solide, utilisée pour fabriquer des cordages, des liens et du tissu d'ameublement. À Madagascar, les fibres de ses feuilles et folioles servent par exemple à confectionner le jabo-landy ou la rabane. La ficelle de raphia est utilisable pour tenir le greffon sur un arbre.

L'art du tissage des étoffes en raphia (étoffes Kongo) était emblématique de la royauté et de la noblesse au Kongo et au Loango. On distingue les couvre-chefs Mpu, le Kinzemba, tunique cérémonielle, ou des paniers présentoirs[5].

Au Togo, il sert pour la fabrication des échasses : la nervure de la feuille sert à faire le montant de l'échasse elle-même (entre deux et cinq mètres), les fibres tressées servant à faire la corde qui sert à entourer la jambe contre l'échasse.

En Afrique, son suc fournit une liqueur semblable au vin de palme mais plus colorée et plus forte, le « vin de Bourdon »[6].

Historiquement, le raphia a été utilisé lors de la Première Guerre mondiale pour des opérations de camouflage[7].

Galerie pour la fibre

Notes et références

  1. raphia.
  2. Francis Hallé, The longest leaf in palms ?, Principes 21: 18.
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 7 mai 2017
  4. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 7 mai 2017
  5. (en) Vanessa Drake Moraga, Weaving abstraction : Kuba textiles and the woven art of Central Africa, Washington, D.C.:, Textile Museum, , 192 p. (ISBN 978-0-87405-036-3)
  6. Joseph Roques, Nouveau traité des plantes usuelles : spécialement appliqué à la médecine domestique, et au régime alimentaire de l'homme sain ou malade, P. Dufart, (lire en ligne), p. 167.
  7. Marie-Aude Bonniel, « L'art au service de la Guerre : souvenirs d'un camoufleur (1915-1918) », Le Figaro.fr, (lire en ligne)

Liens externes


  • Portail des plantes utiles
  • Portail du textile
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.