Rasha Omran
Rasha Omran (en arabe : رشا عمران) est une poétesse syrienne née le à Tartous, en Syrie. Autrice de sept recueils de poèmes et d'une anthologie de la poésie syrienne, elle est une poétesse syrienne majeure[1].
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
رشا عمران |
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Poétesse |
Membre de |
Association des écrivains syriens (d) |
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Pour les articles homonymes, voir Omran.
Biographie
Rasha Omran naît à Tartous en Syrie le dans une famille d'artistes. Son lieu de naissance, Malaja, est un foyer traditionnel de la secte alaouite, confession de la poétesse[2]. Elle grandit dans une communauté culturellement progressiste d'écrivains, de musiciens et d'artistes professionnels. Le père de Rasha, Mohammad Omran[3], est poète, activiste et journaliste, et leur maison un lieu de rassemblement culturel pour les intellectuels et les artistes. Enfant, elle lit librement dans la bibliothèque familiale
Elle suit des études de littérature à l'université de Damas et fonde dans sa ville natale, à la fin des années 1990 le Al-Sindiyan Festival of Litterature and Culture[4] qu'elle dirige pendant 16 ans. Elle publie ses premiers poèmes après la mort de son père[5].
Révolution syrienne et exil
Intellectuelle bien connue et partisane de la réforme, elle apporte publiquement son soutien au soulèvement dès le début de la révolution syrienne en 2011 : « C'est un régime dictatorial, [....] Comment puis-je soutenir un gouvernement qui tue ses propres citoyens[6] ? » Elle participe à des manifestations, exprime son désaccord publiquement et s'exprime contre le régime de Bachar el-Assad[6]. Assad n'est « pas un dictateur, c'est juste un chef de gang » écrit-elle[7]. C'est elle qui invente l'expression « le silence international sur la Syrie est assourdissant[8]. » Menacée, ainsi que sa famille, par le régime syrien, elle s'exile au Caire en 2012. En septembre 2012, Rasha Omran et quatre autres femmes syriennes entament une grève de la faim devant le siège de la Ligue arabe sur la place Tahrir, au Caire, en Égypte, pour demander à la Ligue arabe de soutenir davantage les révolutionnaires et de faire pression sur Assad pour qu'il mette fin aux violations des droits humains en Syrie[9].
Elle vit au Caire depuis 2012 où elle continue d'écrire et de publier sa poésie, ainsi que trois articles hebdomadaires pour des médias arabes en ligne où elle commente l'actualité politique et culturelle.
Bibliographie
Poésie
- وجع له شكل الحياة (Une douleur en forme de vie). Poèmes. Dar Arwad, 1997
- كأن منفاي جسدي (Comme si mon corps était en exil). Poèmes. Dar Arwad, 1999
- ظلك الممتد في أقصى حنيني (Ton ombre s'étendait à mon désir le plus profond)[10]. Poèmes. Al Tanweer, 2003
- الأمانة العامة لإحتفالية دمشق عاصمة الثقافة العربية Damas, 2008
- معطف أحمر فارغ (Un manteau rouge et vide)[11]. Poèmes. Syrian Culture Ministry, 2009
- بانوراما الموت والوحشة (Panorama de la mort et de la solitude)[12]. Poèmes, Dar Non, 2014
- التي سكنت البيت قبلي (Celle qui habitait la maison avant moi)[13]. Poèmes, Al Mutawassit, Milan, 2016
- زوجة سرية للغياب (Épouse secrète du manque)[14]. Poèmes, Al Mutawassit, Milan, 2020
Anthologie de poésie
- أنطولوجيا الشعر السوري (Anthologie de la poésie syrienne 1980-2008)[15]
Autres textes
Désormais pour moi la mort n'est plus abstraite[16] (en anglais) : conversation avec l'écrivaine et traductrice canadienne Kim Echlin
Traductions
Recueils
Celle qui habitait la maison avant moi[17] Héros Limite, Genève, 2021, traduction Mireille Michaïl et Henri jules Julien
« Dans ce texte, des images indociles arrivent en vous brûlant le bout des doigts. Elles sont tangibles au point de pleurer de vraies larmes, d’en avoir les cheveux mouillés, de se croire vraiment sortie du ventre unique qui fabrique les femmes, avec le goût du citron et du sel dans la bouche, et dans la poitrine, les battements d’un cœur «que les jours ont transformé en vieille pomme facile à écraser avec les doigts.» Carla Demierre[18]
Poèmes épars
Celle qui habitait la maison avant moi[19] traduction Mireille Mikhaïl et Henri jules Julien
Si j'étais chatte[20] traduction Mireille Mikhaïl et Henri Jules Julien
Désir[21] traduction Wissam Arbache et Hala Omran
Anglais
3 Poems from A Secret Wife of Absence[22] traduction Phoebe Carter
Other Poems from A Secret Wife of Absence[23] traduction Phoebe Carter
Defy the Silence[24] traduction Kim Echlin et Abdelrehim Youssef
If I Were a Cat[20] Rasha Omran’s Poetry in Three Languages
When longing tormented me[25] traduction Camilo Gomez-Rivas
Italien
Sfidare Il Silencio[26] traduction Monica Pareshi et Abdelrehim Youssef
Allemand
Als sei ich eine Gauklerin der Einsamkeit[27] traduction Leslie Tramontini
Suédois
ett hjärta av torkad lera[28] Bokförlaget Edda éditions, 2014, traduction Jasim Mohamed
Espagnol
Panorama de la muerte y de la desolacion[29] traduction Victoria Khraiche Ruiz-Zorrilla y Nadia Jallad)
Adaptation à la scène
À l'invitation du metteur en scène et traducteur français Henri Jules Julien, Rasha Omran performe en arabe une sélection de ses propres poèmes extraits de Celle qui habitait la maison avant moi, dans un oratorio à trois voix en compagnie de l'actrice syrienne Nanda Mohammad et de la chanteuse improvisatrice françaises Isabelle Duthoit et dans des lumières de Christophe Cardoen.
Le spectacle est créé le 20 octobre 2021 au théâtre Rawabet dans le Festival D-CAF[30] au Caire puis présenté dans la 76e édition du festival d'Avignon[31] en juillet 2022.
« How far can a word go? What are the borders of a story? Are there any? Does “The One Who Lived in the House Before Me” just manage to break those borders and reach for everyone’s heart ? »[32] Mariam El Gallad
Notes et références
- « البرية التي لا يذهب اليها أحد 2 (Rasha Omran) », sur www.lyrikline.org (consulté le )
- François Burgat et Bruno Paoli, Pas de printemps pour la Syrie: Les clés pour comprendre les acteurs et les défis de la crise (2011-2013), La Découverte, (ISBN 978-2-7071-7917-3, lire en ligne)
- Ma dette de dignité / Le Un Hebdo
- Al-Sindiyan literary and cultural festival
- Rasha Omran : L'espoir triste
- Dissent Among the Alawites: Syria’s Ruling Sect Does Not Speak with One Voice
- Dubious wisdom: Assad’s waiting game
- Long way ahead for Syria’s Arab spring
- Syrian female artists to start hunger strike at Arab League in Cairo Tuesday
- ظلك الممتد في أقصى حنيني
- معطف أحمر فارغ
- بانوراما الموت والوحشة
- التي سكنت البيت قبلي Celle qui habitait la maison avant moi
- زوجة سرية للغياب Épouse secrète du manque
- أنطولوجيا الشعر السوري
- Rasha Omran: ‘Now Death For Me Is No Longer Abstract’
- Celle qui habitait la maison avant moi
- Carla Demierre lit Rasha Omran, Celle qui habitait la maison avant moi
- Celle qui habitait la maison avant moi
- ‘If I Were a Cat’: Rasha Omran’s Poetry in Three Languages
- Désir
- 3 Poems from Rasha Omran’s New Collection
- 3 Poems from A Secret Wife of Absence traduction Phoebe Carter
- Defy The Silence
- When longing tormented me
- Sfiadare Il Silencio
- Als sei ich eine Gauklerin der Einsamkeit
- ett hjärta av torkad lera
- Panorama de la muerte y de la desolacion
- The One Who Lived in The House Before Me - World Premiere
- Festival d'Avignon
- The One Who Lived in the House Before Me: Exploring the Borders of Storytelling
Liens externes
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