Rassemblement actions jeunesse
Le Rassemblement actions jeunesse (RAJ) est une ONG fondée en 1992 dont le siège est à Alger, en Algérie. Ses principales missions sont la sensibilisation et la mobilisation des jeunes aux problèmes sociaux, ainsi que la promotion des activités culturelles et la promotion des droits de l'homme en Algérie.
Forme juridique | Organisation non gouvernementale |
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But | Défense des droits de l'Homme |
Zone d’influence | Algérie |
Fondation | 1992 |
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Origine | Algérie |
Siège |
17, rue Larbi Ben M'Hidi 16000 Alger |
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Président | Abdelouahab Fersaoui (2019-2021)[1] |
Dissolution | Octobre 2021 |
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L'association fait partie des Forces du pacte de l'Alternative démocratique, mises en place dans le cadre du Hirak. Elle est dissoute par le pouvoir en octobre 2021.
Création
L'association est créée par un groupe de jeunes en 1992. Elle est agréée le sous le numéro 15 par le ministère algérien de l'Intérieur[2]. Hakim Addad est vu comme son fondateur[3].
Missions et structure
RAJ a comme missions la sensibilisation et la mobilisation des jeunes aux problèmes sociaux, la promotion des activités culturelles, et la sensibilisation des jeunes sur l'importance de droits de l'homme, de la citoyenneté et de la solidarité. L'association compte de nombreux jeunes universitaires[4].
En 2019, le président du RAJ est Abdelouhab Fersaoui[1].
Actions et répression
En 2015, RAJ participe au Forum social de Tunis[réf. nécessaire].
En 2019, RAJ est très actif pendant le Hirak, un mouvement de manifestations hebdomadaires en faveur d'une transition démocratique en Algérie. Karim Boutata et Ahcène Kadi sont détenus fin septembre. Hakim Addad et cinq autres membres du RAJ sont arrêtés le [3]. Le , le président du RAJ, Abdelouhab Fersaoui, Boutata, Kadi, Addad, ainsi que Kheireddine Medjani, Wafi Tigrine, Djalel Mokrani, Kamel Ould Ouali, Ahmed Bouider et Massinissa Aissous, tous membres du RAJ, sont toujours détenus à la Prison d'El-Harrach. En publiant un rapport ce jour-là sur les détentions des membres du RAJ et d'autres activistes du Hirak, Human Rights Watch déclare, « Cette vague d’arrestations semble s’inscrire dans une stratégie visant à affaiblir toute tentative d’opposition aux dirigeants intérimaires de l’Algérie »[1].
Arrêtés en et mis en liberté provisoire le , cinq membres du RAJ (Hakim Addad, Ould Ouali Nassim, Massinissa Aissous, Djallal Mokrani et Hmimi Bouider) sont relaxés le [5].
Abdelwahab Fersaoui est condamné le à un an de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national et incitation à la violence »[6]. Il est rejugé en appel et condamné le à 6 mois de prison, ce qui permet sa libération immédiate[7].
Dissolution
En mai 2021, le ministre de l'intérieur engage une procédure judiciaire en vue de dissoudre cette association[8].En octobre 2021, le tribunal administratif d’Alger annonce la dissolution du Rassemblement actions jeunesse[9].
Notes et références
- « Algérie : Répression accrue contre les manifestants » [archive du ], sur Human Rights Watch, (consulté le )
- « RAJ Algérie Bienvenu » [archive du ], sur Rassemblement actions jeunesse, (consulté le )
- Philippe Martinat, « Algérie : arrestation de Hakim Addad, un des activistes de la révolte « Hirak » » [archive du ], Le Parisien, (consulté le )
- Adlène Meddi, « Algérie : « Je pleure de rage ! » », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- Tribunal de Sidi M’hamed : relaxe pour cinq militants du Raj, site tsa-algerie.com, 3 décembre 2020.
- Algérie : L’activiste Abdelwahab Fersaoui lourdement condamné, site observalgerie.com, 6 avril 2020.
- Fersaoui et Daouadji sortent de prison, site liberte-algerie.com, 18 mai 2020.
- Le ministère de l’Intérieur lance la procédure de dissolution du RAJ, site tsa-algerie.com, 26 mai 2021.
- « Algérie : une ONG-phare du mouvement prodémocratie dissoute par la justice », sur Le Monde,