Raymond Badiou
Raymond Badiou, né le à Bellerive-sur-Allier (Allier) et mort le à Paris 15e[1], fut maire SFIO de Toulouse de 1944 à 1958.
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Raymond Badiou | |
Raymond Badiou, maire de Toulouse, en 1944. | |
Fonctions | |
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Maire de Toulouse | |
– (14 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 13 mai 1945 |
Réélection | 26 octobre 1947 3 mai 1953 |
Prédécesseur | Albert Ginesty |
Successeur | Louis Bazerque |
Député | |
– (5 ans et 22 jours) |
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Élection | 2 juin 1946 |
Réélection | 10 novembre 1946 |
Circonscription | Haute-Garonne |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bellerive-sur-Allier |
Date de décès | |
Lieu de décès | 15e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Profession | Professeur de mathématiques |
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Maire de Toulouse | |
Biographie
Raymond Badiou fut admis au concours d'entrée à l’École normale supérieure[2] en 1924 et obtint l'agrégation de mathématiques en 1927.
Il enseigne les mathématiques à Rochefort-sur-Mer, Rabat et Casablanca avant d'être affecté au lycée de garçons de Toulouse (celui-ci prend plus tard, sur sa proposition, le nom de lycée Pierre-de-Fermat). Durant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance[3]. Il fait partie du Comité départemental de libération de la Haute-Garonne, organisme qui avait désigné Raymond Naves comme maire provisoire de Toulouse lors de la libération de la ville ; lorsque Naves est capturé par les Allemands, le , Badiou le remplace. La libération de Toulouse a lieu les 19 et . Un comité local de libération est aussitôt mis en place et joue le rôle de municipalité temporaire ; il a à sa tête Raymond Badiou, élu maire en 1945, puis réélu en 1947 et 1953. En 1946, Badiou est élu également député de la Haute-Garonne, fonctions qu'il occupe jusqu'en 1951. Il conduit une politique municipale prudente, urbanisant Toulouse de façon compacte pour éviter la multiplication des réseaux, ce qui l'amène à lancer les premiers programmes de logements sociaux aux abords immédiats de la ville, en concertation avec le président du conseil général Eugène Montel.
Badiou démissionne en 1958 de la SFIO en raison des positions de ce parti sur la guerre d'Algérie et de son ralliement au général de Gaulle. Il abandonne alors tous ses mandats électoraux, dont celui de maire de Toulouse. Il reprend son activité de professeur de mathématiques supérieures au lycée de Toulouse et contribue parallèlement à la création du Parti socialiste autonome, puis du Parti socialiste unifié (PSU).
Alors qu'il était encore élève à l'École normale supérieure, Raymond Badiou avait épousé Marguerite Rouxbédat, elle-même normalienne (Sèvres, promotion 1924 lettres) et agrégée de lettres (1927). L'un de leurs enfants, Alain Badiou, est un philosophe de notoriété internationale.
Depuis le , le collège du quartier de la Reynerie à Toulouse porte le nom de Raymond Badiou. Depuis le , un bâtiment interne au lycée Pierre-de-Fermat porte son nom, ainsi que celui de Paul Debauges (les deux étant mathématiciens et résistants durant la guerre).
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Il s'agit de l'ENS de la rue d'Ulm, comme l'atteste l'annuaire de cet établissement, et non de celle de Saint-Cloud, comme on peut le lire sur le site de l'Assemblée nationale
- Selon la biographie fournie par l’Assemblée nationale : Médaille de la Résistance avec rosette, Chef régional du mouvement France au Combat
Annexes
Bibliographie
- Jean Estèbe, Toulouse, 1940-1944, Paris, Perrin, , 353 p. (ISBN 978-2-262-00091-2, OCLC 35289619)
- Le Lycée Pierre-de-Fermat : 1806-2006, par Élie Acquier, Gilbert Cousteaux, Charles Crouzillac [et al.] ; sous la direction de Olivier Rauch, Toulouse, Association des anciens élèves du Lycée Pierre-de-Fermat, 2006
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Roland Brasseur, « Raymond Badiou » (2020), dans Dictionnaire des professeurs de mathématiques spéciales 1914-1939
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