Raymond Mirande
Vie et œuvre
Raymond Mirande nait à Bordeaux, rue d'Agen, en 1932, d'un père contremaître métallurgiste et d'une mère vendeuse[1]. Avant guerre la famille déménage plusieurs fois dans Bordeaux (rue de Pessac, rue Saint-Genès) puis à Talence (rue Lamartine)[1]. Vers la fin de la guerre, les parents devenus commerçants s'installent dans le quartier des Capucins[1]. Raymond fait ses études secondaires au lycée Montaigne[1].
En 1950, les parents s'établissent à Andernos comme agents immobiliers[1].
Dans les années 1950, Mirande commence à écrire des poèmes, qu'il publie dans des revues[2] et en recueils[3]. Jean Cayrol le publiera dans sa revue Écrire (1778-6614) aux Éditions du « Seuil »[4].
Il découvre et rencontre le philosophe italien francophone Lanza del Vasto, apôtre de la non-violence, qui l'influencera durablement[5].
En 1954 il entreprend des études de Lettres à l'université et découvre les techniques de l'émail (cloisonné, champlevé, émail peint), qu'il pratiquera toute sa vie[1]. Ses thèmes récurrents seront les symboles chrétiens et les représentations animalières. Il travaille dans un atelier chez ses parents à Andernos[1].
Dans les dernières années 50, il déménage avec ses parents à Gradignan, banlieue de Bordeaux, où il installe son nouvel atelier[1]. Il fait ses premières expositions et exposera désormais régulièrement en province, à Paris et à l'étranger.
En 1960 il épouse Nicole Baly, dont il aura deux enfants, Véronique en 1962, Christophe en 1967[1].
Dans les années 60 son travail d'artiste reçoit l'appui de personnalités du monde littéraire comme Jean Cayrol[6] et François Mauriac[7]. Ce dernier dira de lui : « Raymond Mirande pourrait, comme Lurçat, se glorifier d'avoir ressuscité un art qui a fait notre gloire et qui passait pour mort. »[8].
De 1961 à 1979 il écrit des critiques d'art pour l'hebdomadaire La Vie de Bordeaux.
En 1964 il commence à dessiner des vitraux, et continuera toute sa vie, pour des édifices religieux mais aussi non-religieux (mairie, bibliothèque, banque, château, maisons particulières)[9]. Il collaborera régulièrement avec son frère Marcel, architecte, de dix ans son cadet[9]. Ses vitraux, dont certains sont des compositions abstraites, seront réalisés par le maître-verrier Jacques Dupuy, puis par son successeur Bernard Fournier[9].
En 1988 il est élu membre de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, institution qu'il présidera à partir de 1994.
Il meurt à 64 ans le 10 octobre 1997, d'une crise cardiaque, à Gradignan[10].
Postérité
Une Association Raymond Mirande et ses Amis (ARMA), sise au 22 rue du Professeur Bernard, à Gradignan, a publié de 2000 à 2007 douze numéros d'un Bulletin de Liaison, maintenant disponible en ligne[11].
Il existe à Gradignan, depuis juin 2006, une allée Raymond Mirande[12].
Vitraux
Lieux publics et semi-publics où voir des vitraux de Mirande.
En Gironde
- Andernos : église Saint-Eloi.
- Arcins : château Barreyres.
- Arès : église Saint-Vincent-de-Paul.
- Baron : église Saint-Christophe.
- Bassens : église Saint-Pierre, bibliothèque municipale.
- Bordeaux : Centre Louis Beaulieu, clinique Grands Chênes, clinique Bel Air, Banque de France.
- Bruges : oratoire de la maison de retraite Bon Pasteur.
- Castelnau-de-Médoc : église Saint-Jacques.
- Gradignan : hôtel de ville, prieuré de Cayac.
- Le Haillan : église Notre-Dame-de-la-Merci.
- Lacanau-Océan : église Notre-Dame-des-Flots.
- Lanton : chapelle Saint-Louis, à Taussat.
- Sablons : mairie.
- Saint-Caprais-de-Bordeaux : église.
- Saint-Emilion : collégiale.
- Saint-Exupéry : église Saint-Exupère.
- Saint-Médard-de-Guizières : agence EDF-GDF.
- Talence : clinique protestante Bagatelle.
- Tauriac : église Saint-Etienne.
- Villenace d'Ornon : salle des fêtes.
Hors Gironde
- Bordères-sur-l'Echez (64) : église Saint-Barthélémy.
- Kleinostheim (Bavière) : chapelle de la Mémoire.
- Monpazier (24) : maison de repos de Lolme.
- Sarlat (24) : hôtel des impôts.
- Veyrier-Genève (Suisse) : église Saint-Maurice.
Bibliographie
- « Les émaux de Raymond Mirande » / François Mauriac, in Jardin des arts, Paris, septembre 1966.
- Les vitraux religieux de Raymond Mirande dans le diocèse de Bordeaux, (mémoire de maîtrise) / Laurence Verdoux. Bordeaux, 1995.
- « Le verbe et le feu » / Patrick Berthomeau, in Sud Ouest Dimanche, 3 mai 1998.
- Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, 4e édition, Gründ, 1999.
- Mirande : les vitraux / Claude Peyroutet. Cestas : Elytis, 2001.
- Raymond Mirande : les émaux, catalogue raisonné / Véronique Menault-Mirande. Paris : Somogy, 2006.
Notes et références
- Raymond Mirande : les émaux, catalogue raisonné / Véronique Menault-Mirande. Paris : Somogy, 2006.
- Revues poétiques L'Echalote, Contre-feu.
- Chacals dans un tiroir (1951), L'Apparence et le Feu (1961).
- « Écrire (1956-1967) », sur www.revues-litteraires.com, (consulté le )
- https://mirande.eu/wa_files/livret_expo_mirande.pdf
- Préface aux expositions de Paris (1960, 1964) et Genève (1973).
- Textes pour des expositions, article dans Jardin des Arts, plusieurs mentions dans le Bloc-notes.
- Jacqueline du Pasquier, « Raymond Mirande - nécrologie », Sud Ouest,
- Mirande : les vitraux / Claude Peyroutet. Cestas : Elytis, 2001.
- « Notice n°032204671 », sur idref.fr
- « ArtMirande/Association », sur artmirande.online.fr (consulté le )
- Chantal Roman, « Une rue en l'honneur de Raymond Mirande », Sud Ouest,
- Portail de l’histoire de l’art